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Portal 2

CBL par CBL,  email  @CBL_Factor
Quand Valve a inclus Portal dans l'Orange Box, on ne sait pas s'ils s'attendaient à un tel enthousiasme mais le résultat est là : le jeu a créé un engouement sans précédent qui a dépassé celui de l'Episode 2 qui avait pourtant mis la barre très haut.

Comme d'habitude, Valve a pris son temps pour développer la suite et son annonce a dechainé les passions et les théories les plus folles, et les fans se sont rués dessus à sa sortie. Maintenant que la folie Portal 2 s'est un peu calmée, il est temps d'expliquer aux néophytes pourquoi il faut qu'ils fassent d'abord le premier opus (il y a bien quelqu'un sur Factor qui pourra vous le filer gratos) puis qu'ils achètent le second.

Portal 2 c'est avant tout une histoire. C'est l'histoire d'une expérience scientifique qui tourne mal, d'un laboratoire créé par un fou dangereux mégalomane et deux IA qui font joujou avec une humaine pour arriver à leurs fins. C'est raconté de la meilleure manière qui soit : avec humour, sans lourdeur, avec quelques blancs pour laisser réfléchir le joueur et avec un doublage de qualité aussi bien en VO qu'en VF. Mais c'est aussi un univers, celui des laboratoires d'Aperture Science. On les visite détruits et reconstruits. On visite les locaux historiques comme les plus récents et on ne passe pas tout son temps dans les salles de test. Les pièces étroites laissent la place aux grands espaces qui montrent la superstructure de l'ensemble. La direction artistique est à la fois simpliste avec ses textures monochromes et ultra-complexe avec sa multitude d'éléments mobiles, de bras mécaniques, de chaines d'assemblages, de tuyaux et de câbles. Le moteur Source en a encore sacrément dans le bide même si les loadings fréquents sont vraiment lourdingues.


Cave Story


Mais Portal 2 est loin d'être un jeu bavard et contemplatif. C'est surtout un puzzle game au gameplay prodigieux. Valve a commencé par reprendre les bases du premier : la création de portails, les tourelles, les cubes qu'on met sur des boutons, la conservation des lois physiques... et a greffé la-dessus un bon paquet de nouveaux éléments. Les lasers permettent d'activer des boutons ou de détruire des tourelles et on peut modifier leur direction avec des cubes spéciaux. Les ponts de lumière permettent de traverser des précipices ou de bloquer le feu des tourelles. Les bumpers font faire des bonds au joueur et aux objets. Les rayons tracteurs permettent de défier la gravité. Les gels permettent de modifier la propriété d'un sol en permettant au joueur d'aller plus vite, de rebondir ou de créer des portails là où ce n'est théoriquement pas possible.

Pris séparément, ces nouveaux éléments de gameplay sont déjà très rigolos. Quand on les mélange, ça donne du grand délire avec des cubes qui rebondissent et qui sont transportés par des rayons tracteurs qui passent au travers des portails. Il ne s'agit plus uniquement de placer différents portails aux bons endroits et d'appuyer sur des boutons. Encore plus que dans le premier Portal, il faut aussi le faire au bon moment et anticiper à l'avance ce qui va se passer. Comme le fabuleux level design fait la part belle aux trois dimensions, ça donne un gameplay en quatre dimensions qui vous retourne le cerveau plus d'une fois. Mais l'intelligence ne fait pas tout. Il faut aussi un poil de dextérité et un brin de folie pour passer de l'étape "mais non on ne peut pas faire ça" à "oh putain en fait si ! Trop bien !".


Le Chell MS GLaDOS


Tout seul, c'est déjà très marrant. A deux, c'est du gros délire. Le mode coop propose une série de salles de test complètement différentes du mode solo. Chaque joueur joue le rôle d'un petit robot guidé par GLaDOS pour faire avancer la science. Tout tient en 4 C : comprendre, coopérer, coordiner et coups de pute. Deux joueurs signifient deux cerveaux mais aussi deux fois plus de portails et deux fois plus de problèmes. Il faudra anticiper les conséquences de ses actions sur l'autre joueur et comprendre qu'arriver à la sortie ne suffit pas : il faut aussi y arriver tous les deux. Tandis que vous progressez dans les niveaux, GLaDOS ne manquera pas de faire des commentaires désobligeants sur votre partenaire et vous invitera à provoquer quelques "accidents" mortels du genre "Oops j'ai fermé le portail trop tôt". Ca ne sert à rien mais c'est tellement tentant qu'on cède plusieurs fois à la tentation tout en explosant de rire.

Les niveaux coop sont vraiment bien pensés, encore plus que les niveaux solo. Un petit exemple : tandis qu'un joueur jongle avec les portails pour activer les pompes à gel et faire passer le gel d'une pièce à l'autre, l'autre joueur joue avec un rayon tracteur pour récupérer le gel au bon moment et le faire tomber sur des tourelles. Ou alors le premier joueur court entre deux portails créés par le deuxième joueur pour prendre de la vitesse jusqu'à ce que le deuxième modifie le portail de sortie et que la vitesse du premier joueur le propulse. Malgré plusieurs bouteilles de rouge, il ne nous a fallu que cinq heures à mon camarade et moi-même pour finir le coop. Il faut dire qu'on était en LAN ce qui aide beaucoup à la communication. Si vous jouez en ligne, Valve a pensé à vous avec une série d'outils aidant à la coordination comme la possibilité d'indiquer un endroit dans le niveau ou celle d'afficher des comptes à rebours ce qui donnera lieu à de longues discussions "arme-fatalesque" à base de "Alors on y va à trois ?". En solo comptez entre 6 et 8 heures pour boucler le jeu selon votre niveau d'ébriété.

Après avoir fini le solo et le coop, la première chose qu'on se dit est que le jeu est trop court. Mais au final il est dans la moyenne des productions actuelles. Ce qui le rend trop court, c'est surtout parce qu'on voudrait qu'il se prolonge encore et toujours. Allant à contre-courant des jeux actuels, Valve a créé une expérience de jeu unique qui mise sur l'intelligence et l'humour des joueurs plutôt sur leur aptitude à massacrer le bouton de gauche de la souris en jouant au petit soldat. On applaudit, on en redemande et on compte sur eux pour faire vivre le titre.

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