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Enslaved : Odyssey to the West

Joule par Joule,  email  @j0ule  
Dans une génération de jeux où le marron, le gris et le kaki ont la part belle, Enslaved : Odyssey to the West fait figure d’OVNI en présentant son univers post-apocalyptique plus coloré que jamais. Après un Heavenly Sword qui n’avait pas été réellement à la hauteur des espérances générées par un développement hypé par la machine Sony, Ninja Theory est de retour avec un projet qui a su se faire plus discret sous la houlette de Namco.

New York New York


Enslaved : Odyssey to the West nous plonge dans la peau de Monkey, une brute épaisse sauvage et solitaire, qui réussit à s’évader d’un vaisseau de transport de futurs esclaves. Il y rencontre Trip, une jolie nana férue de technologie qui lui joue un vilain tour : elle lui place une couronne qui le lie à elle par un lien utilisé par les esclavagistes. Il doit obéir à ses ordres et ne pas oublier que si elle meurt, il meurt également instantanément. Voila le destin de nos deux héros liés, au moins jusqu’à ce que Monkey ramène la jeune femme chez elle. L’histoire et l’univers piochent allégrement un peu partout, allant du conte chinois Le Voyage en Occident au film Terminator Renaissance en passant des d’autres jeux, tels Beyond Good and Evil ou Jak and Daxter par exemple. La bande son est au diapason, avec des scores superbes, même si on mettra un petit bémol sur la localisation française, et notamment le son des voix étonnament bas pendant les cinématiques.

L’univers coloré rappelle les meilleurs jeux de Naughty Dog. La première partie du jeu se déroule dans un New York méconnaissable, avec des immeubles dévastés et la nature qui a repris les dessus. Le tableau inspiré est très réussi, sublimé par des décors de qualité sur cette première partie du jeu. Par la suite, ça sera un peu inégal, mais l’ensemble reste cohérent artistiquement et plutôt correct techniquement. Cela donne en tous cas une bonne bouffée d’air frais au milieu de ces super-productions aux couleurs ternes. Les personnages ne sont d’ailleurs pas en reste, même si la faute de goût n’était pas vraiment loin (Pigsy). Le héros a en tout cas suffisamment de charisme pour qu’on ait envie de l’incarner (en tout bien tout honneur, cela va de soit).

Le Prince de la Jungle


Et force est de constater que son maniement est agréable de fluidité, un peu comme si l’on jouait à un Prince of Persia futuriste. Les parties de plateforme sont très simples (le héros ne peut jamais tomber !), les combats parfois un peu brouillons mais plutôt dynamiques et les à-côtés (énigmes, mitrailleuses, nuage magique) viennent bien varier le tout. Il est par ailleurs possible de donner quelques directives à Trip pour venir à bout des armadas de robots : elle peut faire diversion ou venir vous soigner par exemple. En revanche, il faudra toujours garder un œil sur elle, et la secourir si le besoin s’en fait sentir.

On a quand même la possibilité de faire évoluer son personnage en collectant des orbes, que Trip transformera en améliorations de santé, de bouclier, de corps à corps ou de tir à distance. On pourra donc découvrir de nouveaux coups et parades dans les combats qui en ont bien besoin, tant ils sont convenus, voire simplistes. Heureusement, la variété des situations et des gameplay viendront faire oublier ce manque. Le storytelling et le confort de jeu sont donc clairement privilégiés par rapport à la profondeur et la difficulté.

Les plus hardcore resteront probablement sur leur faim, car on n’est pas en face d’un titre fait pour eux. Il nous est plutôt proposé un voyage assisté qu’un challenge relevé. Avec des graphismes enchanteurs, un gameplay solide bien que superficiel et un enrobage musical étonnant, Enslaved : Odyssey to the West devrait ravir les joueurs souhaitant se rafraîchir les idées durant une dizaine d’heures. Comme disait l’autre, l’important c’est le voyage, pas la destination.

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