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Un Rédacteur Factornews vous demande :

TEST

Borderlands

CBL par CBL,  email  @CBL_Factor
Gearbox a eu dix ans cette année. L'histoire du studio texan est assez étrange. Après avoir vécu dans l'ombre de Valve pendant quelques temps, ils se sont consacrés à la série des Brothers in Arms pour Ubisoft qui est tout sauf une réussite.

Mais la bande de Randy cachait bien son jeu. On ne sait pas si 2K les a poussés mais avec Borderlands ils ont enfin mis leurs couilles sur la table et ont tenté ce que des anciens de Blizzard n'ont pas réussi à faire : réaliser l'alchimie parfaite entre le FPS et le hack'n slash.

On a beau tirer à la première personne sur plein de choses, Borderlands est bien un hack'n slash avec tout ce que ça implique : buter du monstre à la chaîne pour récupérer de l'équipement, du pognon et de l'XP afin d'améliorer son personnage pour buter des monstres plus forts etc. Si ce concept vous rebute, ne perdez pas de temps à lire la fin du test : Borderlands n'est de toute façon pas fait pour vous. Ceci étant précisé, on peut passer à la partie du test où je suis censé vous parler du scénario du jeu. Ca va être court : il n'est pas très intéressant, les rares rebondissements ne surprendront personne et la fin est nulle. C'est dommage car l'écriture du jeu est soignée que ce soit dans les descriptifs des quêtes ou les rares lignes de dialogues qu'on entend. En plus, le jeu est plein d'humour et sacrément décalé.


Pandore, un monde qui déboite


La planète où se situe l'action s'appelle Pandore. C'est un concentré de désolation et de destruction de l'environnement par l'homme, un peu comme si on avait construit Aubervilliers dans la vallée de la mort. Pour autant, les paysages sont variés. On traverse un désert façon Monument Valley, une décharge gigantesque en flammes, une zone portuaire avec un bidonville, une ville fantôme peuplée de cadavres... Il y a même quelques montagnes enneigées. Le cycle jour-nuit sublime ces paysages et offre des levers/couchers de Soleil à tomber. Le tout est accompagné d'une BO très planante signée par Jesper Kyd et tourne comme un charme grâce à l'Unreal Engine 3. Le jeu est divisé en une suite de grands niveaux interconnectés où se situent toutes les quêtes. Il n'y a pas de donjon à proprement parler.

Ces niveaux étant nombreux et immenses, on n'a pas le sentiment de faire 36 allers-retours. On se déplace à pieds, en voiture ou avec le système de téléporteurs qu'on débloque en avançant un peu dans le jeu. Les voitures s'obtiennent gratuitement dans les différents garages "Autoloc" présents dans le monde. Il n'y a que deux modèles de voitures : une avec un lance-roquettes et une avec une mitrailleuse lourde. Elles embarquent toutes les deux une autre mitrailleuse et on peut monter à deux dedans, histoire de transporter un copain. La conduite est assez catastrophique, les combats entre voitures ne sont pas nombreux et il n'est pas possible de faire des drive-by. C'est dommage car par ailleurs on s'amuse bien à écraser les ennemis.


Keep on rolling


Les quêtes ne brillent pas par leur originalité. Il y a bien quelques tentatives de Gearbox pour rompre la monotonie comme la pêche à la grenade mais dans l'ensemble c'est surtout de la quête fedex : va ici, bute machin et ramène truc. C'est le genre qui veut cela. Chaque quête possède un niveau de difficulté qui va de "Jeu d'enfant" à "Impossible". Il est fonction du niveau de la quête et de votre niveau. Si vous aimez le challenge, ruez vous sur les quêtes "Rudes" et "Difficiles". A propos de la difficulté, il n'y a pas d'auto-levelling pour les ennemis qui parsèment le monde. Si vous rencontrez des niveau 3 à un endroit et que vous retournez à cet endroit, ils seront toujours niveau 3. C'est à la fois une bonne et une mauvaise chose. C'est bien car ça rend certaines zones vraiment dures quand on n'a pas le niveau. Par contre on n'a plus grand intérêt à revenir en arrière dans les zones faciles vu que les ennemis de faible niveau ne rapportent plus d'XP.

Outre le fait du buter du monde, on gagne des XP en accomplissant des quêtes et en débloquant des succès du genre "tuer 5000 humains". Le jeu fonctionne comme Oblivion : gagner des XP permet de passer de niveau pour augmenter ses caractéristiques principales mais pour booster ses compétences, il faut les utiliser. Il y a une compétence par type d'arme : fusils d'assaut, shotguns, pistolets, fusils de sniper... et plus on se sert d'une de ces armes, plus on fait grimper la compétence associée. Combiné à cela, chaque niveau gagné après le niveau cinq donne un point pour acheter ou améliorer ses compétences spéciales. Chacune des quatre classes de personnage possède un pouvoir et un arbre de compétences principales avec trois branches principales. Par exemple, le soldat a le pouvoir d'activer une tourelle de tir automatique. Ses compétences spéciales lui permettront d'avoir plus de balles dans ses chargeurs ou d'améliorer la tourelle pour qu'elle redonne de la vie quand on est à côté. Si vous n'êtes pas satisfait, il est possible moyennant finances de redistribuer tous les points.


L'échelle de Jakobs


A vrai dire, vous aurez beau être niveau 50, vous ne ferez pas grand chose sans un flingue. Ça tombe bien : il y en a trois tonnes dans le jeu. Ce sont même les vraies stars du jeu. Forcément, il n'y a pas 500000 modèles 3D différents : les flingues diffèrent par leur couleur, par leur constructeur, par leur nom et surtout par leurs caractéristiques : précision, dommages, nombre de balles dans le chargeur... En plus des dommages classiques, les flingues peuvent causer des dommages élémentaire : explosion, acide, feu ou électricité. Il n'y a pas besoin de munitions spéciales pour faire ces dommages et chacun est utile contre un type d'ennemi. L'électricité permet de supprimer les boucliers électromagnétiques alors que l'acide attaque les ennemis qui ont des armures. Si au départ les armes sont relativement sages, les développeurs se sont complètement lâchés par la suite avec des mitraillettes à la cadence de tir délirante, des shotguns qui tirent 9 balles d'un coup ou des mitrailleuses lourdes avec des chargeurs de 120 balles. Il n'est pas possible de modifier les flingues. Par contre on peut améliorer son sac à dos pour porter plus de flingues ou plus de balles.

Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas pris autant de plaisir à tirer sur des gens. L'adresse à la souris est récompensée (viser la tête permet de faire un coup critique), les armes ont une classe folle et des bruitages sympa et on sent vraiment leur puissance et leur pouvoir de dévastation. Ce sentiment est décuplé par l'overdose de violence que contient le jeu et qui contraste avec le côté cartoon du cel-shading. Le ragdoll fait voler les cadavres qui se sont pris un bon coup de shotgun, les têtes explosent et les corps se démembrent sur certains coups critiques, les ennemis prennent feu ou sont brûlés par l'acide avec les dommages élémentaires... le tout accompagné de remarques bien senties du héros.


Reprenez votre souffle


Le système de santé est simple : outre votre barre de vie, vous avez un bouclier électromagnétique qui fait office d'armure et qui se recharge à la Halo. Au fur et à mesure du jeu, on récupère des boucliers de plus en plus costauds et avec des petits bonus comme redonner de la santé ou envoyer une décharge aux ennemis avoisinants. Une fois le bouclier vide, votre santé descend très vite. Si elle tombe à zéro, vous ne pouvez plus bouger ni utiliser la visée précise (iron sight/scope) et il ne vous reste plus que quelques secondes avant de mourir. Si vous réussissez à buter un ennemi dans ce laps de temps, vous réalisez un "Second souffle" qui vous remet sur pieds et vous redonne de la vie. C'est assez jouissif d'être en train de crever et de tirer comme un fou pour essayer de faire le second souffle, surtout quand on y arrive face à un boss. Lors d'un combat un peu chaud, tout le truc consiste à laisser un ennemi faible en vie pour pouvoir le tuer facilement pour faire un second souffle. Si vous finissez par crever, vous êtes ressuscités au point "New-U" le plus proche mais ça vous coûte des sous, la somme étant fonction de votre compte en banque.

Les ennemis sont de deux types : les humains et la faune locale. Elle est composée de gros chiens enragés, d'insectes géants et de grands oiseaux. Il y en a de différentes tailles et de toutes sortes depuis le petit chien qui crache de l'acide jusqu'à la grosse blatte explosive en passant par des simili-phœnix. Les humains sont composés de bandits plus ou moins costauds et plus tard de soldats en armure parfois équipés de bouclier anti-émeute. Toujours dans l'optique "guns are fun", le jeu offre un plaisir rare : tirer sur des nains sadiques qui courent vers vous une machette à la main en poussant des petits cris. Dans l'ensemble, le bestiaire n'est pas très varié mais il est sympa. Le monde de Pandore manque quand même de filles.


The loot ! The loot ! The loot is on fire !


Une fois mort, tout ce petit monde lâche généralement pas mal de loot (flingues, balles, fric...) qu'on s'empresse de récupérer. Le plaisir de looter est constant. On compare attentivement le nouveau matos avec ce qu'on a, on le teste et parfois on le garde précieusement en attendant d'avoir le niveau requis. Le jeu comporte de nombreux distributeurs qui font office de boutiques pour acheter/revendre des armes, des munitions, des boucliers... Les stocks sont renouvelés toutes les 20 minutes et chaque distributeur propose un article super-balaise en promotion. Ce qu'on trouve par terre est généralement plus intéressant que ce qu'il y a en boutique, surtout vers la fin, mais on fait parfois de bonnes affaires.

En solo on s'amuse déjà beaucoup mais en coop (jusqu'à 4), c'est encore plus le bonheur. Il est possible d'utiliser son perso solo pour jouer en coop mais on vous conseille de créer un personnage uniquement pour le multi. A plusieurs, les différentes classes de personnage prennent tout leur sens : le soldat reste un peu en retrait avec sa tourelle et distribue munitions et santé tandis que la brute fonce au contact ou que le sniper nettoie les lieux d'un peu plus loin. A plusieurs, la difficulté augmente. Ça se traduit par plus d'ennemis et surtout des ennemis bien plus durs à tuer. C'est parfois un peu absurde quand on vide 700 balles sur un type sans arriver à l'achever mais ça a le mérite d'apporter du challenge. Il est possible de faire revivre un coéquipier quand il est en train de caner sans qu'il ait besoin de faire un second souffle. L'XP et l'argent sont partagés mais pour le reste du loot, c'est chacun pour sa gueule. Entre potes, on arrive à s'arranger et se repartir le matos mais avec des inconnus, c'est rapidement la guerre comme dans les autres hack'n slash. Il est possible de faire du PVP dans des arènes spécifiques mais ça n'a aucun intérêt.

Borderlands est un sacré jeu. Au delà d'être un mix réussi entre le hack'n slash et le FPS, c'est un titre viscéral, immature, magnifique et très addictif. Il n'est pas exempt de défauts mais il propose une expérience originale dans un monde qui ne l'est pas moins.

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