Connexion
Pour récupérer votre compte, veuillez saisir votre adresse email. Vous allez recevoir un email contenant une adresse pour récupérer votre compte.
Inscription
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation du site et de nous vendre votre âme pour un euro symbolique. Amusez vous, mais pliez vous à la charte.

Un Rédacteur Factornews vous demande :

TEST

MadWorld

CBL par CBL,  email  @CBL_Factor
En plus d'être une splendide plongée dans l'animalité de l'homme et sa recherche éternelle de l'auto-destruction, la dernière production Wii de la firme au ericeus bleu offre une vision iconoclaste et post-moderne d'une société pré-apocalyptique symbolisée par un programme de divertissement télévisuel dont la violence n'a d'égal que son immoralité. L'avatar qu'incarne le...

Mais qu'est-ce je raconte ? Reprenons. MadWorld, c'est le premier jeu de Platinum Games. Ils ont choisi de revisiter un genre qui faisait fureur à la fin des années 80 et au début des 90s : le beat'em all. Vu par les tarés qui ont fait God Hand, ça donne un monument de violence et d'humour noir ainsi qu'une bonne raison de ne pas revendre sa Wii.
Jack est ce que Tarantino pourrait appeler un "bad mother fucker". C'est une version trash de Jet Black qui a choisi d'arpenter les rues de Varrigan City pour participer au Death Watch, une émission de télé dont le but est simple : s'entretuer. Le concept n'est pas nouveau et plusieurs jeux l'ont déjà expérimenté depuis Smash TV jusqu'à Manhunt en passant par Devil Inside. Dans MadWorld, il faut tuer, certes, mais avec classe. Afin de satisfaire son sponsor en faisant de l'audimat, Jack devra être sacrément créatif dans sa manière d'exécuter les gens.

Jack. Just Jack.



Le jeu est au beat'em all ce que Total Overdose/Chili con Carnage est au TPS : un beat' où on réalise des figures et des combo afin de faire péter le score. Pour cela, Jack a tout un panel de mouvements de base. Il peut cogner, attrapper, projeter ou faire des finish him (genre faire tournoyer l'ennemi autour de soit avant de l'envoyer) avec ses points et ses pieds. Il a aussi une tronçonneuse qui lui permet de trancher verticalement ou horizontalement. A cela s'ajoute deux choses : les objets et le décor. Comme dans un beat'em all 90s, on peut ramasser et utiliser toute une série d'armes et d'objets. Ca va de la masse à clous au panneau de signalisation. Le décor comporte toute une série d'éléments permettant de faire souffrir encore un peu plus ses victimes : pics, hélices, tombes, chaises électriques, scies circulaires, presses hydrauliques, catapultes, feux de cheminée...

Le jeu est donc une sorte de bac à sable du massacre et c'est à vous d'être un peu imaginatif. Par exemple, commencez par quelques mandales pour sonner l'adversaire, enfoncez lui un panneau dans la tête et projetez-le sur un pic pour l'achever. Ou alors, prenez un tonneau, mettez-le sur un ennemi et donnez-lui un coup de batte pour l'envoyer sur une hélice. Plus classique : donnez un coup de tronçonneuse pour couper les jambes et achevez l'ennemi d'un coup de talon. Certains objets comme les valises de billet ou les steak permettent d'immobiliser quelques instants les ennemis afin de réfléchir à une manière sympa de les abbattre. Toujours dans l'esprit beat'em all 90s, les ennemis sont des stéréotypes sur pattes doublés d'idiots pas vraiment réactifs. Parfois, un ennemi spécial nettement plus coriace apparait pour relever le challenge. Tout ceci constitue à la fois la force et la faiblesse du jeu : si vous n'entrez pas dans le trip "jeu à score", MadWorld ne vous amusera pas plus qu'un beat'em all classique. Dans le cas contraire, préparez vous à un grand moment de jeux vidéo ponctué par quelques rires devant le grotesque de la chose.

Ca se défonce, ça flingue, c'est la mode.



Le côté bac à sable se retrouve dans la construction du jeu. Les différents niveaux du jeu sont relativement ouverts et le concept est simple : vous avez 30 minutes pour faire ce que vous voulez tant que vous finissez le niveau dans ce temps imparti en butant le boss. Les boss sont assez coriaces mais ne devrait pas poser trop de problèmes aux habitués du genre. L'essentiel est de bien maîtriser l'esquive et de provoquer les affrontements à la tronçonneuse qui font perdre beaucoup de vie à l'ennemi. Outre le boss, chaque niveau comporte un challenge. Présenté par un mac et une fille sexy habillée SM, il consiste à tuer le plus de monde d'une manière très précise pendant un temps limité. Ca va de l'utilisation d'un réacteur d'avion à celle de bouteilles de champagnes pour projetter les ennemis sur des affiches comportant des pieux. La plus joussive à mon goût est une des premières qui consiste à jouer aux fléchettes à l'aide d'une masse et des pauvres hères qui passent dans le coin. Le level design n'est pas extraordinaire mais il est très bien articulé autour des différents instruments de torture qui y sont présents.

Sans être exceptionnelle, la maniabilité à la Wiimote renforce l'immersion et ajoute une bonne dose de sadisme. On s'acharne réellement sur les pauvres nazes qui servent d'adversaires surtout quand il s'agit de les tronçonner ou de les accrocher au mur. Il est dommage qu'on doive subir des problèmes récurrents de caméra... Les bruitages sont délicieusement glauques et on est accompagné tout le jeu par des commentateurs aux remarques pertinentes. La VF est sympa mais il vaut mieux passer sa wii en anglais pour profiter des voix de John "Bender/Marcus Fenix" DiMaggio. La musique est essentiellement à base de hip hop péchu et l'ensemble de la BO est plutôt cool. Mais c'est surtout la partie graphique qui fait mal. On a beau avoir vu un bon paquet de vidéos, le résultat sur sa télé est phénoménal : tout le jeu est uniquement en noir et blanc et l'effet est saisissant. Il l'est encore plus quand on repeint progressivement les niveaux avec le sang bien rouge de ses ennemis qui coule à flots. Malgré ses trois uniques couleurs, le jeu reste très détaillée sans être trop foulli. Par contre il pique un peu les yeux. Il faut un bon bout de temps pour s'y faire et même sur la fin on pleure un peu après chaque partie. En plus, le jeu est en 50Hz, en 480i et n'est même pas en 16/9. On va dire que là encore c'est pour renforcer le côté beat'em all 90s... Si vous avez le choix, prenez-le en US.

(Merci à [link=http://www.jeuxvideo.com]Jeuxvideo.com[/link] pour les captures)
S'il vous restait encore quelque neurones après avoir bouclé House of the Dead : Overkill, Sega se charge de leur faire la peau avec cette nouvelle perle sur Wii. Le trip est un peu court mais particulièrement intense et amusant. MadWorld n'est pas un chef d'oeuvre qui figurera au pantheon du jeu vidéo mais c'est un sacré bon défouloir qui mérite de figurer dans votre ludothèque Wii.

SCREENSHOTS

Rechercher sur Factornews