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Un Rédacteur Factornews vous demande :

TEST

Sonic Unleashed

CBL par CBL,  email  @CBL_Factor
Oui, on sait. Tester Sonic Unleashed un mois et demi après sa sortie n'est pas forcément très utile mais pour ma défense, je précise que ma 360 est partie deux fois au SAV. Il y a pourtant fort à dire sur ce nouveau Sonic en 3D et pas forcément qu'en bien...

Comme d'habitude, le Dr Eggman a un plan diabolique pour dominer le monde et Sonic va essayer de l'en empêcher en s'attaquant à sa station spatiale. Il a emporté les émeraudes du Chaos pour passer en mode Super Saien. Seulement il se fait piéger et Dr Eggman utilise la puissance des émeraudes pour réveiller Dark Gaia, une entité malfaisante qui transforme aussitôt la Terre en puzzle géant. Sonic est renvoyé après sur Terre avec un bien étrange pouvoir et il devra restaurer le pouvoir des 6 émeraudes pour sauver le monde.
Ca, c'est la superbe cinématique du début. A vrai dire, je ne sais même pas pourquoi je vous parle de l'histoire car c'est un des gros points faibles du jeu. Non pas que le scénario soit inintéressant mais il est servi par des cinématiques et des dialogues d'une incommensurable niaiserie. Le pire est la petite merde qui vous accompagne et qui fait office de sidekick. Au bout de trois cinématiques, on l'imagine dans une salle de torture moyenâgeuse en train de "tester" les différents équipements.

Seeeeeeeeeegaaaaaaaaaaaaa !



Quand on joue avec Sonic, on a l'impression d'être au paradis. Le hérisson fonce à toute allure dans des niveaux magnifiques, longs et très bien designés. Sur cet aspect-là, c'est le meilleur Sonic 3D existant. Il n'y a pas trop de soucis de caméra, on enchaîne les phases en 2.5D avec les phases en 3D, les commandes répondent au poil, on trouve aussi bien des slides sur des rails que de la bonne vieille plate-forme, les niveaux sont bourrés de raccourcis et de passages secrets, ça va vraiment à une vitesse folle et certaines descentes donnent le vertige. On meurt assez souvent mais on comprend vite que toute est une question de timing. Comme une note est attribuée à la fin du niveau, on prend plaisir à les refaire pour faire le run parfait. C'est tellement rapide et éprouvant qu'on sort presque crevé d'un niveau. Crevé mais heureux.

Le problème est que ces phases constituent 30% du jeu. Le reste est nettement moins brillant. Le reste, c'est tout d'abord une partie aventure sans grand intérêt avec un overworld grand et bordélique où on trouve des quêtes secondaires, des marchands permettant d'acheter des tonnes d'objets et des PNJ n'ayant pas grand chose à dire. C'est aussi deux niveaux sur l'avion de Tails, Tornado. Alors qu'on s'attend à du bon shoot sur rail à l'ancienne, on se retrouve à enchaîner les QTE. Enfin, le reste, c'est surtout Sonic-Garou. Et oui c'est cela l'étrange pouvoir de Sonic : il se transforme en Sonic-Garou la nuit (ne riez pas. Attendez de voir le loading qu'on se tape à chaque passage de Sonic en Garou pour le faire).

Casse-Garoubignolles



Sonic-Garou a ses propres niveaux. Oubliez le fun et la rapidité des niveaux avec Sonic, on se retrouve à contrôler un gros lourdeau dans un mélange de beat'em all et de plate-forme pas franchement réussi. L'idée de base n'était pas mauvaise et Sega a même ajouté un petit côté JDR en permettant au joueur de booster les carac' de son personnage. Mais l'ensemble est bourré de défauts de maniabilité et de problèmes de caméra pour le côté plate-forme et servi par un système de combat mal pensé pour la partie baston. C'est triste car le level design n'est pas dégueu et il y avait quelques bonnes idées comme prendre un ennemi pour cogner sur un autre. Un petit exemple de truc qui fâche : il y a deux manières de tuer un ennemi : soit en réduisant sa vie à zéro (c'est long), soit en cognant jusqu'à ce qu'un point d'exclamation apparaisse. On peut alors faire un finish him en réussissant un QTE. C'est marrant une fois. C'est marrant deux fois. Au bout de la trentième phase de QTE, c'est lourd surtout qu'en plus les QTE il y en a un peu dans les phases avec Sonic sans oublier celles sur Tornado.

Le bonheur des phases avec Sonic laisse donc vite le pas à la frustration des phases avec Garou qui sont plus nombreuses et surtout bien plus longues. En plus, le jeu est d'une difficulté hors norme pour un Sonic et les soucis de maniabilité ne font rien pour aider. C'est vraiment dommage car la Sonic Team a pondu un moteur 3D fantastique capable d'afficher des décors gigantesques, colorés et détaillés sans que le jeu rame. Ou presque. Dans certains passages avec Garou, le frame rate tombe brutalement sans raison apparente. Mais on le pardonne car artistiquement le jeu se défend bien et comporte ne BO d'excellente qualité.

(merci à [link=http://www.jeuxvideo.com]Jeuxvideo.com[/link] pour les captures)
Avec Sonic Unleashed, on ne tient toujours pas le Sonic 3D ultime, loin de là. Même si les phases avec Sonic sont sacrément réjouissantes, le reste est assez navrant et très éloigné de l'idée qu'on se fait d'un Sonic.

SCREENSHOTS

 

Commentaires

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Hell Pé
 
Je sais que je radote mais je dois répéter ici ce que disait Tevis Thompson à propos de Problem Attic, son GOTY de 2013, puisqu'il citait justement Kafka :

Playing Problem Attic reminds me of that famous Kafka quote:

“We need books that affect us like a disaster, that grieve us deeply, like the death of someone we loved more than ourselves, like being banished into forests far from everyone, like a suicide. A book must be the axe for the frozen sea within us.”

I want this same thing from games. An axe like Problem Attic for the frozen sea within.


Le fait que Franz Kafka : Le Jeu préfère opter pour une esthétique mignonne en dit long sur les aspirations des devs de jeu vidéo d'aujourd'hui, finalement.
miniblob
 
Je ne connaissais pas cette citation mais effectivement elle tombe à pic ici.

Le plus triste c'est que le dev en question a sans doute voulu bien faire en proposant un jeu gentil et propre sur lui, mais c'est malheureusement le pire hommage qu'on puisse rendre à Kafka.
M0rb
 
En même temps le simple fait de jouer aux jeux vidéo n'est-il pas suffisamment Kafkaien en soi ?
Vous avez trois heures.
ptitbgaz
 
miniblob a écrit :
Je ne connaissais pas cette citation mais effectivement elle tombe à pic ici.

Le plus triste c'est que le dev en question a sans doute voulu bien faire en proposant un jeu gentil et propre sur lui, mais c'est malheureusement le pire hommage qu'on puisse rendre à Kafka.


Une esthétique jolie aurait peut être pu se justifier si le fond allait complètement à contre courant, comme quand l'absurdité et le nihilisme de la Métamorphose se confrontait de plein fouet à une société bourgeoise extrêmement policée, normée et vaine. Apparemment, c'est bien raté... (et de toute façon, un JV sur Kafka, ça me fait moyennement bander).
Alfoux7523
 
Hello tout le monde,


Voici ma première chronique vidéo du projet Littérature et jeux vidéo. Poursuivant le blog Fle jeux vidéo, et mes premières recherches universitaires lorsque j'étais encore étudiant en Lettres Modernes, cette série de chroniques tentera d'explorer les liens entre la littérature et le monde des jeux vidéo.


Pour ce premier épisode, direction Kafka et l'adaptation vidéoludique du développeur indépendant Denis Galanin.



https://www.youtube.com/watch?v=_pTY5oJQG-w&fbclid=IwAR2rp5vaVqBmNw28bcJU3INFkSTIli7uuZlNAYELjBp_qOnefMkpEA9sZtc
miniblob
 
Alfoux7523 a écrit :
Pour ce premier épisode, direction Kafka et l'adaptation vidéoludique du développeur indépendant Denis Galanin.


Tu tombes bien, j'avais vu ta vidéo il y a quelques jours et elle m'a forcément rappelé quelques souvenirs. Sur la forme, j'ai trouvé cette première vidéo vraiment bien ficelée, par contre je pense avoir quelques désaccords avec le contenu.

Je peux me planter, mais l'absurde dans l’œuvre de Kafka m'a toujours semblé servir un propos alors pour le coup je l'ai trouvé totalement gratuite dans le jeu. De la même façon, j'ai trouvé le jeu hyper sage, voire un brin mièvre par moment, là où j'ai souvenir de bouquins assez sombres, ou au mieux à l'humour hyper grinçant.

Après je suis loin d'être un spécialiste de Kafka, je l'ai lu il y a un moment déjà et mes souvenirs sont peut-être brumeux. C'est possible aussi que je sois passé à côté d'un sens caché dans le jeu. Mais du coup j'ai eu du mal à voir une parfaite adéquation entre les deux.
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