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God of War

toof par toof,  email
"Les Dieux de la Guerre m'ont abandonné". Tels furent les derniers mots de Kratos avant qu'il ne se précipite du haut de la plus haute montagne de Grèce, espérant mettre ainsi un terme à la folie qui le rongeait depuis maintenant dix ans. Mais, qu'a-t-il bien pu se passer pour que Kratos, un sanguinaire guerrier Spartiate, se jette ainsi dans les bras de la mort ? C'est l’histoire de God of War, l'un des beat'em all les plus mémorables de ces derniers temps.

Les Dieux du beat’em all


Ecrire un test de God of War est en soi un petit défi. Tenter de montrer la qualité de ce jeu sans tomber dans un ras de marée et une overdose de superlatifs est d'autant plus difficile que God of War a mis, dans le genre action/baston, la barre très très haut.
Tout a plus ou moins commencé à l'E3 2004 où Sony Computer Entertainment America a dévoilé le jeu. Puis pendant plusieurs mois, le titre s'est fait très discret jusqu'à sa sortie fracassante au mois de mars 2005 aux Etats Unis. Techniquement, SCEA n'y est pas allée de main morte. Même si le jeu n'est en aucun cas un déluge de polygones, il faut avouer que ce qui est affiché est soigné, les détails sont nombreux et les diverses architectures, tantôt tirées de la civilisation grecque, tantôt complètement imaginaires et farfelues, font toujours leur effet. Qu'il s'agisse d'un temple orné de colonnes gigantesques ou d’un temple de Pandore juché sur le dos de Chronos, le design de God of War remplit vraiment bien son office : on s'y croirait totalement et c'est magnifique. Ajoutons à cela un bestiaire très fouillé, où chaque créature mythique, harpie, hydre, sirène, méduse, minotaure, centaure, cerbère, etc. est transformée en un redoutable adversaire, et on obtient un univers inspiré de la mythologie grecque des plus réussis.

Pour finir sur l’aspect visuel, et c’est assez rare pour être souligné, le jeu supporte un mode 16/9ème, un mode de lissage (activé par défaut et que je conseille fortement de désactiver pour gagner en finesse) et surtout un mode " progressive scan " qui pour les mieux équipés d'entre vous transformera l'expérience God of War en un vrai bonheur graphique, et tout ça sans jamais sacrifier le framerate. Il n'y a pas à dire, ces gens là savent faire cracher à la Playstation 2 ce qu'elle a dans le ventre.

Il convient également de parler un peu de la bande sonore du jeu : que ce soit du côté des musiques, dont la qualité, l'inspiration et la réalisation égalent les grosses productions cinématographiques, comme des bruitages, des voix et autres ambiances sonores, on se retrouve ici aussi avec un travail remarquable, se mariant parfaitement au ton général du jeu.

Une trame divine


Pour ce qui est du scénario, God of War n'offre rien d'exceptionnellement original. Toutefois, le procédé et la qualité de la narration rendent l'histoire de Kratos passionnante et donnent chaque fois un peu plus envie de savoir le pourquoi du comment, grâce aux cinématiques mélangeant images fixes et animées, tantôt en 2D ou en 3D voire les deux en même temps, ce qui donne un cachet assez spécial aux images. Lorsqu'on découvre le guerrier Spartiate dans la cinématique d'introduction, il tente de mettre un terme à la folie qui le poursuit. Mais c’est par un flash back que le jeu commence quelques semaines plus tôt, et permet de découvrir les raisons de son désespoir. Après plus de dix ans de service auprès des Dieux, effectués dans le seul but d'être libéré de la malédiction qui pèse sur lui, Kratos se voit sollicité par Athéna pour une ultime requête : affronter Arès, que seul un guerrier humain entraîné par les Dieux pourrait vaincre. Mais il s'avérera que bien d'autres choses opposent alors Kratos au Dieu de la guerre et l'on verra tour à tour Athéna, Poséidon, Hades, Zeus et autres Dieux de l’Olympe venir en aide à Kratos en lui offrant de nouveaux pouvoirs afin de mener à bien sa quête.

Mais surtout, qu'aurait été God of War sans son personnage charismatique ? SCEA marque des points et crée Kratos, un guerrier Spartiate sanguinaire, que l'on découvre tourmenté sans qu’on comprenne pourquoi. Dès le début du premier niveau, on se rend compte qu'il n'est pas spécialement désiré comme combattant, faisant fuir les hommes dont il croise le chemin. Mais il faudra parcourir God of War pour découvrir ce qui compose le tragique funeste de cet homme à la peau couleur cendre et au visage balafré de rouge.

Nom de Zeus !


Venons-en au gameplay. Grâce aux Lames du Chaos, deux épées de feu prolongées de chaînes inscrutées dans les avant bras de Kratos, les attaques sont monstrueusement violentes et lorsqu’elles sont couplées aux nombreux combos réalisables, qu'ils soient au corps à corps, en projection ou aériens (parfois même les trois en même temps !), on se retrouve à pourfendre littéralement les airs à grands coups d'effets de lave, de sons puissants et de tremblements qui confèrent aux combats une dimension d'une violence assez jubilatoire. En frappant les adversaires, on gagne des petites orbs, rouges pour l'expérience, bleues pour la magie et vertes pour la vie. La quantité obtenue dépend de la manière d'attaquer, et s'accroît si l'on enchaîne furieusement les hits. Kratos, sanguinaire, n’hésite pas à frapper des ennemis déjà à terre ou qui viennent d'être mis KO... Impitoyable. De nombreux coffres sont dispersés tout au long des niveaux et permettent également une moisson d’orbs en cas de combats faiblards.

Au fil des rencontres avec les différents Dieux, Kratos se verra attribuer de nouveaux pouvoirs magiques : foudre de Zeus, la Lame d’Artémis, l’armée d’Hades, la colère de Poséidon et le regarde de la Méduse, dont on pourra augmenter l’efficacité avec l'expérience acquise, comme pour les deux armes que pourra posséder Kratos. Oui, seulement deux armes, ce qui peut sembler très peu, mais un plus large arsenal n’aurait pas été utile, compte tenu des énormes possibilités offertes par les divers mouvements et combos. Enfin, impossible de ne pas mentionner cet énorme point fort du gameplay que sont la maniabilité et la fluidité : peu de jeux ont procuré une telle sensation d'aisance et d’intuitivité dans le maniement du personnage.

Tout le bestiaire constituant les ennemis, est également motif à jubilation, du plus petit larbin qu'on éclate en un petit combo bien senti, à l'énorme boss à empaler bien tranquillement sur le mât d'un bateau après quelques minutes de combat acharné, en passant par les gros balaises qui concluent les passages-clés. En effet, l'une des originalités du jeu réside dans les minis QTE (Quick Time Event) qui se déclenchent contre les ennemis les plus puissants. En appuyant sur les bonnes touches au moment de ces cinématiques furtives, on peut admirer Kratos mettre une volée décuplée aux méchants qui l'auront bien mérité... ou non, car ils ne se priveront pas d'envoyer paître le joueur et lui faire payer cher le moindre faux pas dans la séquence. Bien souvent c'est très violent et les extraordinaires animations, au niveau des mouvements tant de la caméra que des personnages eux-mêmes, rendent ces moments complètement jubilatoires. Et, ô joie, ils sont plus que nombreux dans God of War. Ajoutons pour finir que cette orgie de baston est intelligemment ponctuée de quelques phases de plateforme bien senties, où l'aisance dans les déplacements n'est pas démentie.

Le talon de Kratos


Malgré tout, God of War est loin d'être un jeu parfait. Il supporte aisément la comparaison avec les ténors du genre beat'em all sur PS2, et même s'il s'avère être un article de choix, ses concurrents se défendent pas mal. Devil May Cry 3 pour ne citer que lui, qui même s’il s’avère assez différent dans le fond, propose un gameplay plus complexe, sur lequel on pourra revenir souvent et qui de ce fait conviendra mieux aux hardcore gamers aimant passer des heures à recommencer le jeu afin d'en maîtriser toutes les ficelles. God of War lui, relève plutôt de ces jeux destinés au plus grand nombre, que l'on ne rejoue qu’une fois ou deux, les bonnes méthodes pour s'en tirer tranquillement n’étant pas si difficiles à choper.

Second bémol, la durée du mode solo est assez courte, couvrant une petite dizaine d'heures au total. Mais ce n'est pas dramatique car il faut y ajouter les nombreux éléments à débloquer, comme les goodies (galeries, making of, cinématiques supplémentaires, etc) et surtout les challenges des Dieux. En les gagnant, on acquiert de nouvelles tenues pour Kratos améliorant ses aptitudes (dégâts, défense, magie, santé) et permettant de relancer un peu l'intérêt du jeu que l'on pourra alors refaire dans des niveaux de difficulté supérieurs... si on trouve encore un intérêt aux effets de surprise et de l'émerveillement devant l'exceptionnelle qualité de la mise en scène du jeu.

God of War est un jeu marquant, par l'efficacité de son gameplay, par la qualité de sa mise en scène et de son ambiance, par la richesse de son univers. La violence jubilatoire de ses combats apporte un plus et on se délecte de démonter minutieusement chaque ennemi qui croise notre chemin. Cependant, God of War n'est finalement qu'un beat'em all et ce n'est pas le leveling de quelques compétences qui renouvellera l'expérience d'une partie à l'autre. On pourra finalement ne regretter que l’absence d’un mode co-opératif avec de nouveaux combos adaptés qui aurait été l’élément décisif pour faire de God of War un jeu définitivement indispensable.

SCREENSHOTS

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