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TEST

Platoon

Sonny par Sonny,  email
Guerre de Sécession, Première Guerre mondiale, Seconde Guerre Mondiale, Guerre de Corée, Guerre du Golfe, on les a presque toutes eues... "presque" ? Oui, presque, car une guerre peuplée d'irréductibles traumatismes résiste. Beaucoup de films (Full Metal Jacket, Apocalypse Now, Good Morning Vietnam, etc.), mais très peu de jeux si ce n'est aucun. Aujourd'hui, Digital Reality comble ce manque avec Platoon, un jeu basé sur le film du même nom, et nous plonge dans l'enfer humide de la Guerre du Viêt-nam.

Briefing



Platoon se présente sous la forme d'un jeu de stratégie en full 3D. Ici pas de bâtiment à construire ni de ressources à collecter, mais seulement quelques unités qu'il va falloir emmener d'un bout à l'autre de chaque mission (capturer un pont, libérer un village, ...). Et ça, ça ne va pas toujours être très évident : pas de possibilité de sauvegarder, une caméra souvent frustrante et des unités débiles. Heureusement, les développeurs ont pensé à tout : l'IA des ennemis est encore plus absente que celle de vos soldats, et un raccourcis clavier (Ctrl+K) permet de prendre le contrôle de la caméra à la place de ce crétin de jeu.



Maintenant que tout est clair, on saisit sa machinegun et on part en mission faire voler les balles comme la pluie.




Reconnaissance



Bonne nouvelle, les graphismes sont plutôt sympas. Jolie 3D, couleurs agréables et animations pas trop naze; sur la machine de test (Athlon 1900+, 512 Mo et GeForce 4), ça tourne parfaitement en 1024*728. En revanche, ça manque sérieusement de verdure et on aura du mal à parler de "jungle vietnamienne". Notre bataillon ne se contrôle pas unité par unité mais groupe par groupe; les simples soldats, qui forment un seul groupe et que l'on peut mettre en formation (en ligne, en colonne, etc.), les héros que l'on doit veiller à garder en vie sous peine de devoir recommencer, et enfin les soldats dotés de capacités spéciales (grenadier, démineur, etc.). Chaque groupe est représenté en haut à droite de l'interface par une icône et est sélectionnable individuellement. Une fois cela assimilé, on peut commencer à avancer.




En mission



La progression est très lente. D'une part parce que des Viêt-Cong peuvent se cacher n'importe où, et d'autre part parce que vos soldats ont du mal à courir longtemps. Donc comme dans les films, on marche en file indienne et on prend son mal en patience. Cela nous donne au moins le temps d'apprécier l'excellente musique qui accompagne le jeu... Tout d'un coup, mon groupe se fait tirer dessus ! Une flèche rouge indique d'où viennent les tirs, mais je ne ne vois rien. Tout le monde à terre ! Pas de panique ! Quelques balles dans le cul n'ont jamais fait de mal à personne. On tente de gagner un endroit à couvert en rampant... Ah, des petites jumelles s'affichent au dessus de mes soldats, signe qu'ils ont vu bouger quelque chose. Moi je ne vois toujours rien, ces satanés arbres me cachent tout et cette foutue caméra m'empêche de faire ce que je veux. Hop, je passe en mode caméra libre. C'est déjà mieux, je vois les ennemis... je donne donc l'ordre à mes p'tits gars d'attaquer, ce qu'ils font de la façon la plus simple qui soit : tirer comme des malades. Un bon point pour mon grenadier qui vise admirablement bien; une grenade dans le tas puis achèvement des mourrants au M16, c'est une technique qui a fait ses preuves, foi de Sonny.



Bref, je continue d'avancer et de ne pas paniquer, je tue tout le monde et un hélico vient me chercher : j'ai réussi ! Et si vous ne réussissez pas (ce qui arrivera très très souvent), vous recommencez depuis le début de la misssion. Petit tips : Ctrl+Entrée pour passer les intros.



Debriefing



En s'arrêtant là, Platoon est un très bon jeu. Pour peu que l'on se passe un Paint it Black (Rolling Stones), un Born to be Wild (Steppenwolf), un Wild Child (Doors) ou un Voodoo Child (Hendrix) en jouant, on tient là LE jeu de stratégie ultime sur la guerre du Viêt Nam. Problème : Platoon est bourré de défauts.



Le fait de ne pas pouvoir sauvegarder est intéressant pendant quelques minutes; le stress est bien là, on entre plus profondément dans le jeu et on fait gaffe à ne pas faire n'importe quoi... mais il aurait fallu des missions un poil plus passionnantes : là ça se résume souvent à un nettoyage par la vide. De plus, le jeu est réellement difficile, si bien que l'on se voit régulièrement obligé de retenter 15 fois la même mission. Ça énerve un tantinet énormément, voire plus. Ou quand le stress se transforme en frustration... L'intelligence artificielle du jeu mérite quant à elle à peine le nom d'"intelligence". Les Viet-Cong ne pensent pas à se planquer et préfèrent rester debouts à se prendre des bastos dans la face. Même chose pour nos sympathiques soldats, qui oublient parfois de réagir quand on leur tire dessus. Des ordres simples prédéfinis à assigner à chaque groupe (se coucher en cas d'attaque, répliquer, ne pas bouger, ...) auraient été bienvenus et très utiles. En passant, crachons un peu sur le pathfinding boiteux, qui tournent la tête de vos hommes et les emmène dans la direction opposée à l'ordre ou les perd dans la jungle. D'ailleurs, reparlons deux secondes de l'environnement : le Viêt-nam, c'est la jungle. Des rizières, ok, mais surtout beaucoup de jungle. Dans Platoon, ça se limite à quelques bosquets d'arbres ci et là, et c'est vraiment dommage.

Platoon aurait pu être un jeu aimé et adoré, mais sa difficulté dûe à l'impossibilité de sauvegarder en rebutera plus d'un. Ajoutons à ça une IA pitoyable, des décors vides et un côté tactique limité... On aurait préféré pouvoir constituer les groupes soi-même et leur donner des ordres plus évolués que "tirer" ou "marcher". Enfin, on regrettera que le soft se résume à douze missions et un mode multijoueurs. Un peu limite pour un jeu vendu plus de 40 euros.

Et finalement, Platoon et nous, c'est un amour platoonique.

SCREENSHOTS

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