Connexion
Pour récupérer votre compte, veuillez saisir votre adresse email. Vous allez recevoir un email contenant une adresse pour récupérer votre compte.
Inscription
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation du site et de nous vendre votre âme pour un euro symbolique. Amusez vous, mais pliez vous à la charte.

Un Rédacteur Factornews vous demande :

ARTICLE

Les confits de Connard : Expeditions: Rome

Connard par Connard,  email
 
Premier jeu de ma liste de souhaits et petit frère de Expeditions: Conquistador (qui a fait le trajet de la liste de souhaits vers le backlog, il y a bien longtemps) et Expeditions: Vikings. On y incarne l'enfant d'un patricien romain influent qui, suite à la mort suspecte de ce dernier, part se réfugier auprès d'un ami de la famille, un consul qui mène une guerre en Asie Mineure.
 
​Après un éditeur de personnage sommaire mais suffisant, on nous enseigne les règles des combats tactiques du titre, permettant de voir les différentes classes dans un premier combat, avant de devoir choisir celle de son personnage, ce qui fait du bien. Ensuite l'histoire nous mène vers la gestion d'une légion et la capture de divers territoires pour résoudre la guerre en cours. Les grands axes seront la partie jeu de rôle, composée de promenades et résolutions de quêtes menant régulièrement à des bagarres au tour par tour sur un terrain découpé en grille hexagonale, et la gestion d'une armée qu'on améliore dans son camp et promène sur la carte pour conquérir (ou "libérer") des lieux. Ces batailles d'armées sont réglées en 1 à 2 minutes, se limitant à nous faire choisir parmi 3 possibilités pour faire monter des jauges à chacune des quatre phases. Elles ne sont pas de grands actes de stratégie mais ce ne sont pas non plus des pauses désagréables durant notre périple.



Visuellement, la caméra est assez éloignée pour que les décors et personnages aient un rendu plaisant, même si certaines animations ne sont pas dingues mais c'est toujours la partie la plus compliquée, et les jolis portraits des personnages dessinés permettent d'oublier les modèles 3D vilains qu'on ne voit que très rarement de près. L'équipement des personnages est modélisé, ce qui n'est pas révolutionnaire même si plusieurs jeux à petit budget s'en passent, et il y a donc une petite variété visuelle bienvenue dans les combats. En outre, c'est toujours génial d'avoir des plumes qui gigotent sur nos casques !

L'aventure, plutôt bien écrite, permet de choisir entre différentes options et situations pour nous créer un personnage et son histoire, même si ces choix ont le plus souvent tendance à être entre l'humilité, l'ambition arrogante et la soif de sang, auxquels nos compagnons réagissent chacun de façon différente en fonction de leurs caractères. Cela dit, je ne suis pas sûr du réel impact d'avoir un compagnon "Loyal" ou "Mécontent". Il y a tout de même plusieurs situations qui ont différentes conséquences et qui nous forcent à faire des choix (ce avec quoi j'ai parfois du mal, étant assez centriste et prompt à contenter tout le monde, dans les jeux de rôles !), donnant d'agréables surprises quand, quelques heures après avoir assassiné ou épargné un personnage, on se rend compte d'un choix est rendu possible suite à notre décision préalable.



L'ambiance romaine brille via l'utilisation de termes latins, avec leur prononciation latine, qui peut surprendre au premier abord mais apporte un petit quelque chose supplémentaire. Si le doublage est majoritairement de bonne qualité (en anglais ou en allemand lors de tous les dialogues mais pas les descriptions), on peut tomber sur des passages avec des personnages secondaires, probablement réenregistrés ou avec des lignes de dialogues ajoutées plus tard, dans lesquels la voix du doubleur est différente. Au point que j'ai eu un dialogue avec un gestionnaire de ma légion qui avait 3 voix différentes (mais qui semblaient appartenir au même acteur) au cours d'un même dialogue. La version française manque aussi de finitions, la traduction des dialogues et événements étant très bonne mais l'interface n'a pas reçu le même amour.

En effet, plusieurs boutons ou mots uniques n'ont pas de sens ("Free" traduit en "Libre" au lieu de "Gratuit", par exemple), sûrement parce que le contexte n'a pas été donné aux traducteurs. Une énigme écrite sur un objet en devient presque impossible puisqu'un terme en français ne reflète pas la réalité du jeu, là où la version anglaise utilise un terme plus polyvalent. Les combats sont solides et si j'aurais aimé avoir plus de diversité mécanique dans les quatre classes de personnages, les possibilités offertes m'ont largement satisfait. Cependant, la difficulté en mode normal est globalement assez basse et les quelques fois où je commençais à me trouver en difficulté correspondaient souvent à la toute fin des combats, ne me donnant donc pas de gros défi. Une exception notable est la résolution de la guerre du premier acte, qui relève la difficulté de façon abrupte.

Afin d'avoir le temps de tester chaque jeu, j'ai décidé de m'arrêter juste avant la fin du premier acte, une fois la guerre en Asie terminée, ce qui m'a tout de même mené à 16 heures de jeu (internet m'indique que la durée moyenne du jeu tourne autour de 45 heures). Expeditions: Rome est effectivement plus long que ce à quoi je m'attendais, j'aurais pu me contenter de ce premier acte mais je suis content de voir que ça continue et je pense y revenir avec plaisir une fois les autres jeux essayés !
Rechercher sur Factornews