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ACTU

Un bon mois pour l'open source

CBL par CBL,  email  @CBL_Factor
 
Nvidia et l'open source est une histoire d'amour compliquée. La principale conséquence est que le support de Linux par le constructeur est désastreux et oblige à télécharger des pilotes propriétaires sous peine de passer à côté d'un bon paquet de fonctionnalités. Mais les choses viennent de brutalement changer : Nvidia vient de rendre open source ses pilotes Linux au niveau du noyau. Les pilotes CUDA / OpenCL / OpenGL / Vulkan restent propriétaires.

Bien entendu, Nvidia ne le fait pas de gaité de coeur : le constructeur tente de dominer le monde des fermes de calcul dans lequel tout passe par Linux. Cela explique aussi que seuls les GPU Turing (GeForce 16xx et 20xx) et au-delà sont supportés par ces pilotes open source. Mais c'est un grand pas en avant qui devrait faciliter le support des cartes Nvidia sous Linux. Et ce n'est pas la seule bonne nouvelle open source du mois...

Il existe de nombreuses licences open source, certaines étant plus permissive que d'autres. L'une des plus permissives par exemple est la licence MIT qui dit grosso modo "Faites ce que vous voulez avec le code tant que vous citez le texte de la licence et l'auteur original du code en question". A l'inverse, la GNU General Public License (GPL pour les intimes) est ultra-restrictive et est une pierre angulaire du monde de l'open source.

L'une des clauses spécifie que si vous utilisez du code sous GPL dans votre application, vous devez publier le code de cette application sous licence GPL et indiquer que vous utilisez du code GPL. En clair, si vous comptez développer du code propriétaire, n'utilisez pas de code GPL. Seulement voilà, de nombreux éditeurs de logiciels et constructeurs "oublient" cette clause. Vizio s'est fait gauler la main dans le sac par le ​Software Freedom Conservancy (une ONG qui défend les logiciels open source) pour utiliser du code GPL dans ses TVs (le noyau Linux, FFmpeg et autres) sans le mentionner et sans publier le code source. La SFC a attaqué Vizio en justice et un juge fédéral US vient de décider que le procès pouvait se poursuivre.

La SFC ne cherche pas de compensation financière : elle désire juste que Vizio respecte ces obligations. Mais surtout si la SFC gagne, cela valide le fait que la GPL fonctionne à la fois comme un vrai copyright (ou plutôt un copyleft) mais aussi comme une obligation contractuelle.
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