Connexion
Pour récupérer votre compte, veuillez saisir votre adresse email. Vous allez recevoir un email contenant une adresse pour récupérer votre compte.
Inscription
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation du site et de nous vendre votre âme pour un euro symbolique. Amusez vous, mais pliez vous à la charte.

Un Rédacteur Factornews vous demande :

 
TEST

Warhammer 40 000 : Dawn of War 3

Fougère par Fougère,  email  @JeSuisUneFouger
Développeur / Editeur : Games Workshop
Support : PC
Dawn of War, c’est un peu l’initiateur de la vague des jeux Games Workshop qui déferle sur le monde ces dernières années. Sorti en 2004, ce jeu de stratégie avait été le premier à démontrer qu’il était possible de créer des jeux vidéo de qualité dans cet univers en guerre permanente. 13 ans et une montagne de titres plus ou moins réussis plus tard, voici le dernier né de la saga.
Et autant vous dire que ces 13 années, vous allez les sentir passer. Plutôt que d’évoluer vers un style de jeu totalement nouveau, comme l’avait fait le 2ème épisode par rapport au 1er, Dawn of War 3 décide de faire un mix entre le gameplay de ses aînés, pour accoucher d’un système de jeu bâtard qui risque de vous tomber des mains. Vous allez devoir construire une poignée de bâtiments, produire des unités pour capturer des points des ressources, et détruire les tours puis le générateur de votre adversaire pour gagner (oui comme un MOBA, on y reviendra). Si le gameplay est un peu déroutant au début, la DA n’a pas changé, avec les unités du jeu de plateau qui prennent littéralement vie devant vos yeux. Toute la réalisation sent la passion des mecs qui font des parties du jeu de plateau avec les collègues jusque tard le week-end, et qui dépensent une partie déraisonnable de leur salaire dans les petites figurines en plastique ou en métal.



Le jeu a bien évidemment été pensé pour être joué en multi, la campagne n’étant là que pour vous fournir un gros didacticiel sur le maniement des différentes races, les Space Marines, les Orks et les Eldars. On retrouve le trio classique des RTS : Les Spaces Marines sont équilibrés, les Orks jouent sur le nombre et les Eldars utilisent des petites unités spécialisées très puissantes. Les Spaces Marines ont des troupes de base qui coûtent plus cher mais qui sont plus robustes que les autres races, qu’ils peuvent déployer à l’aide de drop pods. Vous pouvez donc avoir accès très rapidement à des renforts sur n’importe quel affrontement, que ce soit un tank anti-infanterie ou une escouade de canon laser. Les orks quant à eux vont compter sur leur nombre, tout en recyclant les débris du champ de bataille pour augmenter leur puissance. Toutes les unités orks peuvent utiliser des piles de déchets (générés par leurs bâtiments ou par des carcasses de tank détruites) pour gagner un bonus permanent, qui est différent pour chaque unité. Plus vous tuez d’ennemis, plus vous pouvez avoir des unités puissantes, facile non ? Enfin, les Eldars ont des bâtiments qu’ils peuvent téléporter à volonté. Sachant que les unités Eldars gagnent des bonus quand ils sont proches de leurs installations, vous allez beaucoup jouer sur les embuscades, afin de vous battre à l’endroit et au moment que vous désirez. Toutes les races disposent plus ou moins des mêmes bâtiments, d’un arbre de technologie rudimentaire et d’une douzaine d’unités, vous allez donc rapidement connaitre les forces et les faiblesses de chaque menace que vous croiserez pendant vos affrontements. Le jeu s’approprie très bien les grandes règles des RTS pour proposer quelque chose d’équilibré, et vous n’aurez aucun mal à trouver la race et le style de jeu qui vous convient. Histoire de pouvoir vraiment coller à votre stratégie, vous allez pouvoir personnaliser vos forces à l’aide des élites et des doctrines.

Les élites sont des personnages ou des unités qui sont beaucoup plus puissants que le reste de votre armée, et qui peuvent sans problème tenir tête à quelques escouades ennemies. Ca va d’une escouade d’unités un peu buffée avec une capacité spéciale au titan de 30 mètres, avec batterie de missiles et canon de la mort. Vous pourrez les déployer une fois que vous aurez accumulé des points « élites », qui se génèrent à taux très lent mais qui peut être boosté par un unique point de ressource par map. Si un élite meurt, pour pourrez le redéployer sans coût supplémentaire après un temps donné qui va augmenter à mesure qu’il casse sa pipe. Sachant que vous pouvez avoir trois élites par partie, vous devriez toujours en avoir un sous le coude au cas où ça chauffe pour vos fesses. Les doctrines ensuite, vont permettre de renforcer certaines unités de votre armée avec un bonus, que ce soit un effet passif ou une nouvelle capacité.



Sans radicalement changer votre manière de jouer, les options sont assez nombreuses pour créer des synergies qui vont orienter votre stratégie, ce qui peut vous donner un avantage décisif lors d’une partie. La liberté que procure ce système est quelque chose qu’on a rarement vu dans un RTS, mais c’est cohérent avec le reste des mécaniques mises en place : les cartes sont petites et symétriques, le peu de bâtiments à gérer permet aux joueurs de se concentrer sur le contrôle des unités, les tours et le générateur (qui doivent être détruit dans l’ordre) empêchent les stratégies à base de rush pour remporter une victoire rapide et la majorité des unités possèdent une ou plusieurs capacités à activer. Vous la sentez la grosse influence des MOBA ? C’est là que les habitués des RTS risquent de bloquer un peu, car remporter une escarmouche tient moins au placement des unités qu’à l’activation des capacités que vous avez pour prendre l’avantage. Et comme il y en a des tas, il faut savoir jongler entre les différentes unités de votre armée, en sachant parfaitement qui peut faire quoi, tout en ciblant les unités ennemies que vous voulez faire exploser / ralentir / assommer / envoyer dans un trou noir / écraser sous un drop pod. Même si vous avez une armée optimisée, et que vous avez l’avantage tactique au moment de déclencher le combat, vous pouvez vous faire rouler dessus par un combo de compétences déclenché par votre adversaire, voir un élite qui débarque en plein milieu de vos forces et commence à décimer votre armée.



A ce propos, une des réussites du titre, c’est de réussir à rendre parfaitement lisible l’action, même quand 2 armées de bonne taille se rentrent dans le lard à coup de bombardement orbital, tir d’artillerie et autres barrages de roquettes. Non, je déconne ! Concrètement, on commence à avoir des problèmes de lisibilité dans les parties 2 contre 2 et 3 contre 3, ou si vous avez une armée vraiment énorme et votre adversaire aussi. Rien de bien gênant, surtout que c’est quand même très joli à regarder : les tirs d’énergie flashent, les tanks qui tirent ont du punch, les bolters lourds crachent des nuées de balles, les explosions envoient voler les unités dans tous les sens, bref, c’est la guerre, la vraie ! Et je ne vous parle pas des titans Eldars qui sautent par-dessus tout le monde, atterrissant avec un slide tout en tirant à bout portant sur tout ce qu’il y a devant eux. Ou des véhicules antigrav qui flottent à toute berzingue au-dessus du champ de bataille, prennent des virage de malade en arrosant continuellement tout ce qui est en ligne de mire.Le rendu global est dément, et les fans de l’univers ne pourront s’empêcher de faire des petits bruits de délices en voyant les Orks charger un couvert en balançant des grenades dans tous les sens. Un rapide mot sur le son, pour signaler que le sound design des Orks est vraiment au poil et que comme les effets graphiques, les bruitages globalement de bonne qualité ont tendance à saturer un peu quand des armées de bonne taille se mettent sur la tronche.
 
A défaut d’être un RTS, Dawn of War 3 est un bon jeu de stratégie, bien réalisé et habillé. Les fans de l’univers devraient y trouver leur compte, et ceux qui décident de donner au système de jeu (un peu foutraque) sa chance sauront apprécier la profondeur que permet le système de personnalisation de l’armée. Par contre, si vous ne jurez que par Starcraft 2, mieux vaut passer votre chemin.
Rechercher sur Factornews