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SteamWorld Dig 2 : La Dig du culte

C7 par C7,  email  @C7factornews
Développeur / Editeur : Image & Form
Supports : PC / PS4 / Playstation Vita / Switch
Et voilà une cartouche de plus dans le barillet pour les développeurs de chez Image & Form qui, ce 21 Septembre 2017, ont sorti un nouvel opus dans la série des SteamWorld, développant toujours plus leur univers steampunk à la sauce western spaghetti.
On les attendait sur un nouveau registre, après SteamWorld Tower Defense ou SteamWorld Heist, un bon jeu de stratégie tour par tour sur Nintendo 3DS, mais c'est finalement avec une suite à leur titre le plus connu, SteamWorld Dig, que le studio fait son retour sur Switch, PS4, PS Vita et PC. Entre action, plateforme et réflexion façon MétroidVania, le jeu avait fait ses preuves mais souffrait d'un gameplay répétitif. Voyons si ce second volet a réussi à insuffler de la nouveauté tout en adaptant ses mécaniques pour éviter les erreurs de son prédécesseur.

Club Dorothy

Le joueur incarnera Dorothy, une jeune steambot qui part à la recherche de Rusty, héros de l’épisode précédent, perdu dans les entrailles de la terre. Accompagnée de Fen, un esprit pugnace qui sera votre interlocuteur principal, vous arrivez à la cité minière de Machino, hub central du jeu. En discutant avec les habitants, on constate avec plaisir que le ton humoristique et maîtrisé du premier volet est toujours d'actualité. Le maire des lieux nous raconte que des séismes d'origine inconnue portent préjudice aux affaires de la cité minière et nous demande de mener l’enquête sur leurs origines. Armé d'une simple pioche, il faut miner la roche puis remonter à la surface pour revendre ses métaux précieux et acheter de l’équipement de meilleure qualité. Mieux préparé, on peut alors creuser jusqu'aux tréfonds de la terre, et ainsi découvrir les différents biomes de la mine, plus variés que dans le premier volet et mis en valeur par une refonte graphique, tout en faisant progresser l'intrigue. L'interface du jeu, pas trop chargée, met au premier plan les jauges de lumière et d'eau sur laquelle il faudra garder un œil. Il faudra veiller à toujours avoir une bassine d'eau proche de l'endroit que l'on explore afin de recharger ses armes, tandis que la lumière permet d'avoir une meilleure visibilité du terrain. Un petit hic cependant : on peut presque faire tout le jeu sans avoir à se soucier de cette seconde valeur. Sans transition, le compositeur de Hotline Miami, El Huervo, est de la partie et nous offre une bande son à la hauteur de son travail ! Highligt sur la musique dans le Hub "Oasis" qui a, un je-ne-sais-quoi de plus que les autres titres.

Après le Marvel Universe, le SteamWorld Universe

On a bien compris que pour avancer, il fallait creuser ! L'équipe de développement a abandonné la gestion procédurale des niveaux pour proposer un level design plus précis et moins inégal. À bien chercher, vous trouverez une ribambelle de passages secrets où l'on peut récupérer des artefacts pour débloquer de nouvelles capacités. Le jeu n'étant jouable qu'en facile ou moyen, ces upgrades viennent avec un système de bonus/malus qui permet de corser l'aventure. La map du jeu est plus imposante que dans le premier épisode avec des zones qui sont mieux reliées entre elles. Mieux encore, on peut utiliser des téléporteurs pour vider son sac rapidement chez le marchand. On s'arrêtera aussi dans les grottes pour récupérer la deuxième monnaie du jeu : les boulons. Ces petites salles sont en fait des phases de plateforme réflexion, ou il faudra bien avoir intégré le rôle de chacune de vos armes pour vous en sortir. Une fois récupérés, les boulons permettent d'activer ou non des capacités, débloquées avec l'argent obtenu en vendant ses minerais au marchand. D'autres boulons cachés peuvent être trouvés en tendant l'oreille : quand le joueur est proche de l'un d'entre eux, il pourra entendre un cliquetis caractéristique.



Le jeu ne propose pas une large variété d'armes, mais chacune d'entre elles a un rôle important et sera utile jusqu'à la fin du run. On obtient rapidement l'hydrostatique de Scholander, une sorte de fusil à bombe collante qui permettra de faire exploser des blocs de roche que l'on ne pouvait pas atteindre et de stunner les ennemis. Chaque nouveau gadget redéfinit l'espace de jeu et poussera le joueur, surtout celui un tantinet atteint de collectionnite, à revisiter chaque recoin de la map, pour atteindre l'objectif suprême de complétude. Le grappin, qui n'est certes pas un ustensile des plus original, sera très plaisant à utiliser puisque le level design tient compte à la perfection des outils que le joueur possède, pour lui proposer une expérience et des situations variées. À la façon d'un Metroid, ce sont aussi les armements qui définissent l'avancement de la partie : vous ne pourrez pas entrer dans le biome Vectron si vous n'avez pas la hache permettant de faire se déplacer les golems de pierre, ni même traverser la plaine venteuse sans grappin (ou difficilement). Cette construction peut donner la sensation d'être trop cloisonnée dans une aire de jeu mais SteamWorld Dig 2 arrive à être plus poreux et la limitation du terrain se fait moins ressentir. Le bestiaire n’est pas folichon, les ennemis sont certes diversifiés mais manque d'originalité, on regrette aussi d'avoir un unique boss final. Il est vrai qu'à certains moments, des mini Boss interviendront mais n'offriront que peu de challenge.
SteamWorld Dig 2 remplit bien sa mission. Oubliez la morale écolo et dépouillez la planète de toutes ses ressources minières. Si SteamWorld Dig premier du nom avait des problèmes avec ses aller-retour interminables, son digne successeur s'est débarrassé de cette tare. À la poubelle la gestion procédurale des niveaux à la mode qui flingue tout le level design, creuser dans SteamWorld Dig est équivalent au plaisir qu'a l'enfant innocent de creuser un trou dans le sable à la plage. C'est inutile, mais jouissif. À vos pioches, donc !
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