Connexion
Pour récupérer votre compte, veuillez saisir votre adresse email. Vous allez recevoir un email contenant une adresse pour récupérer votre compte.
Inscription
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation du site et de nous vendre votre âme pour un euro symbolique. Amusez vous, mais pliez vous à la charte.

Un Rédacteur Factornews vous demande :

TEST

Saints Row : The Third

CBL par CBL,  email  @CBL_Factor
Après trois ans d'absence, les Third Street Saints reviennent pour un nouvel outrage à la morale et à la bienséance. Dans Saints Row : The Third, les Saints sont au sommet. Le gang est maintenant une multinationale qui vend des produits dérivés.

Histoire de garder la forme et de montrer les ficelles du métier à une star hollywoodienne qui jouera dans le film sur les Saints, ils braquent une banque de Steelport. Le braquage tourne mal et tout le monde se retrouve bouclés. Les Saints vont découvrir que Steelport est un nouveau Stillwater : trois gangs réunis sous l'appellation The Syndicate font la loi tandis qu'un quatrième camp bien plus puissant s'apprête à frapper. Quand l'un des leur se fait tuer par le syndicat, les Saints décident de reprendre du service.

La première version de ce test était très négative. En le relisant, je me suis dit que c'était assez injuste pour un jeu sur lequel j'ai passé plus de 23H (jeu fini à 99%) sans en regretter une seule. Pourtant il est vrai que Saints Row : The Third est plein de défauts. Le plus gros est que le jeu est trop proche du second opus et qu'il n'en conserve pas toutes les qualités et la richesse. Vous pouvez dire adieu à la customisation des planques, aux clubs de strip-tease, à la consommation d'alcool et de drogue, aux canons à caca, aux missions destruction derby et aux combats clandestins. En clair, le jeu a perdu énormément en mauvais goût. Mais il a gagné en débilité et en fun.


Johnny Gat his gun


Volition s'est tout d'abord bien lâché sur l'armement. On a le fameux gode-batte de baseball, les poings de l'apocalypse pour réduire en bouillie les piétons et les voitures, les drones de combat, la télécommande qui permet de prendre le contrôle de n'importe quel véhicule, les attaques aériennes, le canon qui tire des poulpes qui font que les ennemis se retournent contre leurs alliés... Les armes sont améliorables : un .45 peut voir son chargeur doubler de capacité et tirer des balles explosives capables de descendre un hélicoptère. Volition a aussi corrigé un des gros défauts du second opus : les armes ont maintenant de la patate et les ennemis volent sous les coups des headshots et des "nutshots".

Comme si cet arsenal était insuffisant, le jeu comporte une pléthore de véhicules armés ou non. Outre les voitures classiques qui sont customisables à l'extrême, on peut piloter des jets de combat équipés de laser, des tanks 8 bits ou la fameuse Johhny Gat-mobile équipée d'un lance-flamme à l'avant. Là encore, Volition a gommé un des gros défauts du premier à savoir la conduite. Cette dernière reste totalement arcade mais on sent bien le poids du véhicule et son inertie et on prend plaisir à déraper et à slalomer. Comme dans Saints Row 2, le pilotage extrême rapporte des points de respect.


Une ville qui a du steel


Outre ces jouets, les développeurs ont aussi créé un nouveau terrain de jeu : Steelport, une ville inspirée des grandes agglomérations du nord-est des US. La crise et la mort de l'industrie sont passées par là : les routes sont dans un sale état, des quartiers sont à l'abandon et le commerce fait la gueule. Seul le centre ville et deux-trois quartiers sont prospères notamment grâce au sport local, le Murderbowl. La ville a un peu plus d'âme que Stilwater même si les différences entre les quartiers sont moins marquées. Par contre on ne peut s'empêcher de penser que c'est du gâchis d'avoir un terrain de jeu pareil et une telle variété de véhicules et de ne pas faire des courses. Les trois gangs sont un peu plus colorés que ceux de Saints Row 2. Les Deckers sont des fanas de piratage qui sortent tout droit d'un manga, les Morning Stars se la jouent classe avec costumes pour messieurs et lingerie pour mesdames tandis que les Luchadores versent dans le catch mexicain.

Au niveau des missions, la quête principale a les mêmes qualités et défauts que le deux : elle ne se prend pas au sérieux, comporte d'excellents moments mais manque de montée en puissance. Le jeu démarre trop fort, puis se tasse un peu et redevient grandiose durant son dernier tiers. Saints Row : The Third nous inflige même un bon paquets de shoots sur rail, l'antithèse du style bac à sable. En tout cas le jeu vous en fera voir de toutes les couleurs et réservent quelques surprises. Entre deux missions, on peut faire les multiples quêtes secondaires, les fameuses activités : on retrouve certaines du deux comme le quad atomique qui explose tout sur son passage ou les missions destructions à pieds ou à bord d'un tank.


Super Ethical Reality Climax


Les missions du Professeur Genki sont un poil décevantes. Certes c'est très distrayant de tuer des mascottes avec une petite musique rigolote et des commentateurs lourdingues mais le jeu en propose finalement très peu et le level design de ces niveaux spéciaux est peu inspiré. On avait espéré un jeu dans le jeu et pour cela il faudra se rabattre sur le mode Horde ou plutôt Whored comme ils l'appellent. Les points de respect qu'on gagne ne servent plus à débloquer les missions de la quête principale. Ils servent à débloquer des améliorations qu'on peut acheter histoire de donner un petit côté JDR. Parfois ces améliorations sont chouettes comme pouvoir être accompagné par plusieurs membres de son gang et porter deux flingues en même temps mais d'autre fois c'est à la limite de la triche comme résister aux balles ou faire disparaitre la jauge de recherche des flics ou des gangs.

La bande son est soignée et propose pas mal de morceaux sympa/connus. Le DJ de la station Adult Swim (issu de la chaine Adult Swim, le Cartoon Network pour adultes) est bien allumé et n'hésite pas à demander au joueur pourquoi il écoute une fausse station de radio au lieu de trouver une copine. Comme dans Grand Theft Auto 4, des flash d'info racontent les missions que viennent de faire le joueur. Le jeu d'acteur est plutôt convainquant et les dialogues sont marrants. La version PC a fait du chemin depuis Saints Row 2 mais elle n'est pas encore au top : les véhicules apparaissent au dernier moment et le jeu se met à ramer parfois sans raison.

Saints Row : The Third n'est pas le GTA-like parfait. On aurait aimé qu'il soit plus complet, plus dur et plus original et qu'il y ait un mode multi compétitif. Mais c'est la digne suite de Saints Row 2 et le défouloir idéal pour cette fin d'année.

SCREENSHOTS

Rechercher sur Factornews