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Call of Juarez: Gunslinger

CBL par CBL,  email  @CBL_Factor
Après un premier opus moyen, un second opus sympathique et un troisième opus hors sujet, Techland et Ubisoft reviennent aux racines de la licence pour Call of Juarez: Gunslinger : le western. On ne sait pas vraiment pourquoi ils sont attachés au nom Call of Juarez. La licence n'est pas spécialement populaire et on ne fout pas les pieds à Juarez pendant le jeu à part durant 20 secondes d'une cinématique. D'un autre côté, Call of Juarez: Gunslinger relève tellement le niveau qu'on est même prêt à pardonner Call of Juarez : The Cartel.


Dans Call of Juarez: Gunslinger, on joue le rôle de Silas Greaves, célèbre chasseur de prime en quête de vengeance. Il atterrit dans un saloon d'Abilene et commence à débiter ses histoires aux piliers de bar, histoires qu'on va évidemment vivre. Pendant qu'on poinçonne quelques centaines de criminels notoires, Silas va jouer les narrateurs qui en fait des tonnes tout en répondant aux questions de son audience qui a quelques doutes sur la véracité de ses propos. Ce procédé narratif a un double intérêt : non seulement il apporte une bonne dose d'humour à une série qui se prenait trop au sérieux mais en plus il permet de refaire plusieurs fois certains passages selon la version de l'histoire ce qui est bien pratique quand on développe un jeu à petit budget.


Il était une fois Juarez


Chaque chapitre de l'histoire est dédié à un criminel ou une bande de criminels célèbres. Tout comme Lucky Luke, Silas Greaves a côtoyé et affronté les légendes du Far West depuis Billy The Kid jusqu'à Old Man Clanton en passant par Jesse James et Butch Cassidy. Le jeu comporte d'ailleurs une série de secrets à trouver qui débloquent des fiches racontant la vie de tous ces gens et rétablissant quelques contre-vérités. Pour les niveaux du jeu, Techland a suivi le petit manuel du western à la lettre avec une vallée de montagne, une mine, un train, une ville fantôme, un saloon... Même si les environnements ne sont pas très originaux, le jeu est superbe et pue la classe. L'ensemble est très coloré et relevé d'un soupçon de cel shading, d'un filtre sépia de temps à autre, de ralentis à gogo et d'une bonne dose d'hémoglobine. On sent que Borderlands est passé par là. La bande sonore est correcte : les pétoires sonnent bien et la musique sans être inoubliable propose quelques bons morceaux parfois inspirés de morceaux célèbres comme The Ecstasy of Gold.

Là où Call of Juarez: Gunslinger tire son épingle du jeu, c'est dans le gameplay. Alors que les précédents étaient finalement des "Call Of Duty : Far West" où on butait des ennemis à la chaîne, ce nouvel opus propose une approche orientée score à la Bulletstorm. Chaque ennemi descendu vous rapporte plus ou moins de points selon le type de kill : dans la tête, de loin, en pleine course... Le but est de réaliser le plus gros combo en enchaînant les meurtres sans s'arrêter. Plus votre combo est élevé et plus le multiplicateur de score l'est aussi. Du coup, on prend rapidement des risques de plus en plus grands pour essayer de ne pas perdre le combo, quitte à se prendre quelques balles au passage. En plus de l'auto-regen, le jeu comporte un mécanisme qui permet d'éviter la balle fatale au ralenti en se penchant du bon côté.


Pour une poignée de headshots


A chaque méchant tué, on fait grimper la jauge de concentration. En activant cette dernière, les ennemis bougent au ralenti et deviennent rouge vif afin de les aligner plus facilement. Tout le jeu consiste à déclencher ce bullet time au bon moment pour gagner quelques précieuses secondes entre chaque kill ou pour se sortir d'une situation impossible à vitesse normale. Les fans de Max Payne navigueront en terrain connu. La classe ultime consiste à faire exploser les bâtons de dynamite en plein vol que ce soit ceux qu'on lance et ceux qu'on nous lance. Entre cela, la tonne d'ennemis à l'IA totalement inexistante et le fait que certains boss ont une barre de vie, on se croirait dans un jeu d'arcade des 90's à mi-chemin entre Sunset Riders et Lethal Enforcers 2. Le jeu comporte d'ailleurs un mode arcade où on refait certaines parties des niveaux en s'arrêtant parfois pour affronter des vagues d'ennemis. C'est plus sympa qu'un mode horde classique et ça prolonge un peu la durée de vie. Ca fait assez penser à The Club.

Le score a une utilité ce qui pousse encore plus à cartonner : les points sont en fait des points d'expérience. A chaque niveau, on peut choisir une nouvelle compétence qui permet par exemple de recharger plus vite, de profiter plus longtemps de la concentration ou de trouver des bâtons de dynamite sur les cadavres. Les deux premiers Call of Juarez comportaient déjà un système de duel mais Call of Juarez: Gunslinger pousse les choses encore plus loin. Avec Q et D, on aligne la main droite avec la crosse de pistolet histoire de maximiser la vitesse pour dégainer. Avec la souris, on maintient le viseur sur la cible. Quand on entend les battements de cœur, on peut soit dégainer soit attendre que l'ennemi dégaine et tenter d'être plus rapide que lui. Même si tout le monde sait que Han Solo tire le premier, le jeu récompense ceux qui dégainent en second. Aussi stressants qu'excitants, les duels ont même leur mode de jeu à part qui consiste à en enchaîner 15 avec 5 vies.



Un petit coup de polish



Sorti directement en téléchargement sur PC/XBLA/PSN, le jeu est vendu à petit prix. Pourtant la durée de vie reste correcte. Comptez 5H pour finir le modo histoire en hard, quelques heures de plus sur le mode arcade (ou bien plus si vous aimez faire péter les high scores) et un heure pour finir le mode duel. C'est plutôt pas mal pour une quinzaine d'euros et probablement moins en achetant le jeu sur GMG. En plus la version PC est impeccable. Le tourne tout à fond en 1080p sans sourciller sur mon vieux clou de 2009.
En gardant un thème cher aux joueurs et en tentant une approche moins sérieuse et beaucoup plus arcade, Techland et Ubisoft font mouche avec Call of Juarez: Gunslinger. Le jeu apporte un vent frais dans le genre du FPS scripté et remet la licence Call Of Juarez sur les bons rails.

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