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Un Rédacteur Factornews vous demande :

PREVIEW

Sigma Theory passe à la pratique

Nicaulas par Nicaulas,  email  @nicaulasfactor
 
Personne n’étant disponible pour succéder à Hellpé et ses œufs à la pisse, nous sommes passés à côté de la Gamescom 2017. Heureusement, on a pu rattraper un peu le coup en allant directement à la rencontre de certains devs. Tandis que notre sudiste Joule essayait Graahl chez Swing Swing Submarine, j’ai pu rencontrer sur Lyon Michael Peiffert, créateur de Mi-Clos Studio, pour discuter un peu de leurs nombreux projets sur le feu et surtout jeter un œil attentif à la démo de Sigma Theory. 
Commençons donc par un rapide topo sur les différents projets en cours développés et/ou édités par le studio. 

Void & Meddler poursuit son chemin avec un troisième épisode qui sortira en 2018.

Malgré une sortie théorique en mars dernier et des présentations remarquées en salons (A-Maze, EIGD, BIG), Antioch : Scarlet Bay (collaboration entre FibreTigre et les parisiens de Midnight Mood) n’est toujours pas disponible. Il n’y a pas trop d’infos à donner, si ce n’est que le jeu n’était pas prêt pour sortir à la date prévue mais qu’il arrivera prochainement si tout va bien.

Enfin, l’épisode 2 d’Out There Chronicles, très attendu par les fans, a été plus long que prévu mais est dans le sprint final pour sortir bientôt. Afin de réduire l’écart entre sa sortie et celle de l’épisode 3 (qui sera le dernier), celui-ci est déjà en chantier. Mais comme pour tous les autres projets du studio, ça sortira « when it’s ready ».




Quant à Sigma Theory, qui rassemble entre autres toute la dream team Mi-Clos (Michael Peiffert, FibreTigre, Siddhartha Barnhoorn, Benjamin Carré), le projet a connu un vrai coup d’accélérateur cette année. L’idée de départ, faire un jeu d’espionnage et de diplomatie, n’a pas bougé depuis 2015. Les sources d’inspiration, Homeland ou House of Cards notamment, sont toujours citées. Mais le développement s’était jusqu'alors fait en pointillés, avec plusieurs prototypes finalement abandonnés à cause de mécaniques pas suffisamment convaincantes. C’est seulement depuis début 2017, et sur la base d’un proto plus satisfaisant, que le jeu est développé à plein temps.  L’idée de base est désormais de retranscrire l’importance des dialogues pour l’espionnage et la diplomatie, c'est-à-dire comment retourner une situation en une discussion, faire des choix stratégiques puis en assumer les conséquences. Il y a également l’ambition de tordre le cou aux clichés classiques de l’espionnage à la James Bond, avec des espions surentraînés alors qu’en réalité il s’agit souvent d’individus lambda embarqués dans des situations qui les dépassent (scientifiques, industriels, fonctionnaires…)
 

L’histoire est la suivante : dans un futur proche, l’Humanité a fait une découverte scientifique majeure avec la « théorie Sigma », qui permet d’accélérer grandement la recherche fondamentale dans différents domaines. Les grandes nations se lancent alors dans une nouvelle Guerre Froide, chacune voulant attirer par tous les moyens un maximum de scientifiques capables de travailler sur la théorie Sigma. Sigma Therory prend alors la forme d’un jeu de stratégie en tour par tour : le joueur incarne le chef du service spécial Sigma d’une de ces nations et doit se composer une équipe de 4 espions en les choisissant parmi une liste de 50 agents uniques, chaque agent disposant non seulement d’une biographie, mais aussi et surtout de points d’intelligence et de force, ainsi que de traits de caractères spécifiques (séducteur, spécialiste des armes blanches, etc.)



L’objectif est alors d’utiliser au mieux son équipe d’espions pour attirer dans son pays des scientifiques, qu’on peut ensuite affecter à un arbre technologique à 5 branches afin d’être la première nation à atteindre certaines découvertes. Même si on peut affecter 2 scientifiques à chaque branche (et profiter de leurs spécialités pour avoir des bonus de recherche), il sera évidemment très compliqué d’avancer sur les 5 branches en même temps, ne serait-ce que parce qu'il n'y a que 20 scientifiques disponibles dans le monde. Il faut donc choisir judicieusement les recherches les plus intéressantes. Sachant qu’une fois atteinte, une découverte scientifique peut être gardée pour soi, revendue à des lobbies ou encore dévoilée en open source. Avec à chaque fois des conséquences diplomatiques.



Car Sigma Theory vous demandera de jauger risques et conséquences à chacune de vos actions, sachant qu’il n’y a jamais de bonne solution. Seulement la moins mauvaise à l’instant T. Ainsi, sur la carte du monde sur laquelle se déroule la majeure partie du jeu, on peut visualiser via des pourcentages ses relations avec les différentes factions à travers le monde : gouvernements, lobbies industriels, groupes terroristes… Ces pourcentages influent sur les chances de succès de vos actions, mais également les ressources dont vous disposez pour les mener à bien. Depuis la carte du monde, on peut diriger son équipe d’agents, les envoyer dans différents pays et les affecter à différentes tâches (chercher un scientifique, chercher des armes, faire du renseignement, etc.).  Pour convaincre un scientifique de trahir son pays pour nous rejoindre, il faut donc faire de la reconnaissance, puis choisir la bonne approche en fonction de ses traits de caractères. En effet, tout comme les espions, les scientifiques ont des traits spécifiques uniques. Un  individu en mal d’amour pourra être convaincu par une espionne spécialisée dans la séduction, par exemple.



Et si toutes les options subtiles échouent, il reste la force brute : l’exfiltration. Sigma Theory devient alors un mini-jeu dans une ville en 3D isométrique, dans laquelle notre agent progresse jusqu’à rencontrer un obstacle. S’ouvre alors une boîte de dialogue proposant des alternatives (passer par les égouts ou par les toits, fuir ou attaquer, etc.) avec des chances de réussite variant selon les capacités de l’espion et la situation. Un espion peut d’ailleurs être tué ou capturé lors de cette phase de jeu. Même s’ils n’étaient pas implémentés dans cette démo, un drone d’attaque et un drone d’observation viendront s’ajouter à l’arsenal à disposition pour ces missions d’exfiltration, offrant plus de possibilités au joueur (qui devra également en assumer les conséquences : le drone d’attaque tue des civils s’il est utilisé, par exemple).
 

Mentionnons enfin le volet diplomatique pur, principalement constitué de rendez-vous officiels et d’events aléatoires. Depuis la carte du monde, il est possible de demander à une puissance étrangère un rendez-vous diplomatique. Lorsqu’il advient, une boîte de dialogue s’ouvre et on peut alors fixer un objectif à la réunion (améliorer les relations, échanger des données, de l’argent ou des scientifiques, négocier la libération d’un espion capturé, etc.) ainsi que la stratégie à mettre en œuvre pour y arriver (flatter, être direct, subtil....). Par ailleurs, à intervalle régulier, des factions nous contactent via des pop ups pour interagir avec nous. Lobbies industriels intéressés par nos découvertes, gouvernements demandant de mener des actions spécifiques, groupes terroristes déposant des exigences… Plusieurs réactions s’offrent au joueur, qui peut alors jongler entre sens moral et besoins pragmatiques. Dire non à un lobby, c’est se passer de ressources financières essentielles, par exemple. Plus globalement, beaucoup de subtilités sont au programme, comme le fait qu’un scientifique puisse être recruté en tant qu’agent double (il reste dans son pays mais fournit au joueur des informations).
Ce premier vrai contact avec Sigma Theory s'avère plutôt convaincant. Le cœur du gameplay est déjà là et a un vrai goût de reviens-y. Il reste évidemment encore du travail pour compléter le contenu et affiner les mécaniques, mais tout ça est encourageant. Sortie prévue quelque part en 2018 sur mobiles et PC.
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