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Un Rédacteur Factornews vous demande :

 
PREVIEW

[PGW 2017] BAFL, bof ou top ?

JeanBon & C7 par JeanBon & C7,  email
Vu à la Paris games Week, Brakes are for losers (BAFL) est un jeu de course rétro classique à la différence près qu’un concurrent mécontent a détaché les plaquettes de freins de tous les véhicules au départ de la piste.  Il sera possible de les racheter au marchand pour la modique somme de 1000 pièces. En comparaison avec les 20 pièces demandées pour améliorer la direction du véhicule ou son accélération, le prix exorbitant des freins semble être un message des développeurs qui nous suggèrent gentiment de les oublier. 

Marche arrière 

Le studio Montpelliérain D’Oudidon nous propose un game design qui rend hommage au jeu de courses arcades avec sa caméra fixe vue du dessus et un gameplay minimaliste. De toute façon, le trailer du jeu ne pouvait pas laisser entrevoir autre chose. En 1m23, les développeurs nous renvoient back to the eighties et font pleuvoir un tas de références et clichés de l’époque : un bon vieux lecteur cassette, une banane autour de la taille, un Rubik’s cube, une télé cathodique, des couleurs violettes et rosées bien crados sur tous les plans ainsi que de la musique synthwave en fond. Mais que peuvent être les années 80 sans David Hasselhoff, si ce n’est le vide, le néant me direz-vous ?  Les gars d’Oudidon n’ont pas oublié d’invoquer le maître. En effet, on retrouve la scène où Kung Fury s’attache le bandeau autour de la tête. Si le trailer s’inspire de la période, le jeu tire son gameplay des grands noms de l’arcade de course. Super Sprint d’Atari et Super Off Road de Leland Corporation sont clairement des références. Super Sprint, sorti en 86 proposait de défier l’ordinateur sur des circuits affichés entièrement sur la borne, sans scrolling.



Les tracés en boucle permettaient d’avoir des intersections ou les véhicules pouvait se percuter. Entre chaque course, un passage au garage permettait de faire grimper les statistiques de sa caisse tout en profitant de la posture bien suggestive de Pinups de pixels, uniquement présentent pour rendre l’interface agréable à regarder. Super Off Road sorti en 89 avait apporté au genre la possibilité de pratiquer la course sur un type de terrain diffèrent. On quittait les circuits de bitume pour traîner de gros 4x4 dans la boue. Changement qui paraît anodin mais qui ouvre sur la possibilité de varier les types de terrains à l’infini. On retrouve dans BAFL le même format de course, le même menu d’amélioration de véhicules (à l’exception des Pinups qui ont démissionné refusant de n’être considérées que pour leur physique) ainsi que des sols bitumeux, verglacés et bien plus encore.  

Go fast 

Notre bolide est lancé à pleine vitesse (accélération automatique); à nous de gérer au mieux la direction et l’utilisation de la nitro pour finir la course en pole position. Il faudra s’y reprendre plusieurs fois pour bien contrôler sa voiture qui se déplace avec autant de souplesse qu’un bloc de savon sur un sol mouillé. Au départ, on aura tendance à frotter les rembardes de sécurité pour avancer mais la voiture finira par exploser.  Il faudra attendre un moment avant de pouvoir repartir en course, juste de quoi laisser passer quelques concurrents devant vous. Pour éviter d’être HS, il est possible de passer au stand, ce qui fait perdre un peu de temps mais permet de réparer votre machine. Une fois les contrôles bien en main, il faudra optimiser sa trajectoire et prendre les virages avec le bon angle pour ne pas être ralenti par le contact d’un mur. Le mode de jeu « course parfaite » vous interdit le moindre frottement avec le décor. Pur die and retry, ce mode conviendra aux joueurs les plus masochistes. On appréciera réussir une série de virages bien galères que l’on finit par maîtriser à force de répétition.



D’autres modes sont disponibles comme le mode championnat, contre la montre ou personnalisé. Ce dernier permet de régler des options de jeux à sa guise : autoriser ou non l’arrêt au stand, interdire le retour sur circuit une fois la voiture HS etc. Quant au mode championnat, il se déroule sur la dizaine de circuits du jeu qui propose des thématiques uniques. On roulera sur un tracé qui ressemble étrangement à Jurassique Park et bien d’autres qu’on vous laissera découvrir afin de ne pas gâcher l’effet de surprise. Il est aussi possible de faire la même course en modifiant le sens de rotation de tel façon à diversifier le peu de courses disponibles.  Chaque course dure 60 secondes et est entrecoupées d’un passage au magasin, moyen de temporiser avant de repartir sur un autre circuit. Les courses s’enchaînent rapidement, le gameplay est nerveux est si l’on joue avec le maximum de joueurs autorisés, c’est-à-dire huit, le circuit se transforme en piste d’obstacles. Tout le sel du jeu réside dans son intérêt à jouer entre amis ou en famille.

Taper dans l’fond d’la caisse entre amis 

BAFL est avant tout conçu comme un jeu multijoueur local en puissance. Avec l’arrivée des fêtes, quoi de mieux que de se poser dans le bendo entre amis, popotin sur un canapé king size avec une petite bière ou un lait fraise des familles pour jouer des coudes pour déstabiliser les autres participants. Au-dessus de quatre joueurs, il faudra partager une manette en deux, chaque côté permettant de contrôler une voiture. Le jeu devient vite un capharnaüm et même si les véhicules ont des couleurs bien distinctes pour pouvoir les différencier facilement, on se perd dans le balai d’engins motorisés. Tout le level design est conçu pour que les joueurs aient envie de s’entretuer. Les pistes ne sont pas très larges, histoire de multiplier les collisions. Certains évènements aléatoires (flaques d’huiles) modifieront le tracé et des bonus récupérables en course serviront à creuser votre avance ou retard sur les autres. Quant sept joueurs se retrouvent avec les commandes inversées, les carambolages sont inévitables. Autre mécanique intéressante, il est tout à fait possible de dégager un joueur qui fait une pause au stand pour restaurer ses points de santé, en lui fonçant tout simplement dessus. Avec de la dextérité, on peut pourrir la partie d’un (ancien) collègue.  

Brakes are for losers pousse la démarche jusqu’au bout et ne propose pas de multijoueur en ligne. Cela aurait pu s’avérer gênant mais un mode online serait-il vraiment efficace ? Si chacun est seul dans son canapé, cela réduirait nécessairement le côté fun du jeu. On regrettera donc juste un manque de lisibilité surtout pour différencier les véhicules entre eux, ce qui donne l’impression parfois d’un échec injustifié, de quoi faire parler vos concurrents. Le jeu est d’abord sorti sur PC (une démo est dispo) mais il conviendra mieux à la Switch, support bien plus familial sur lequel il sera bientôt disponible.
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