Connexion
Pour récupérer votre compte, veuillez saisir votre adresse email. Vous allez recevoir un email contenant une adresse pour récupérer votre compte.
Inscription
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation du site et de nous vendre votre âme pour un euro symbolique. Amusez vous, mais pliez vous à la charte.

Un Rédacteur Factornews vous demande :

 
PREVIEW

A Plague Tale: Innocence

Nicaulas par Nicaulas,  email  @nicaulasfactor
Développeur / Editeur : Focus Entertainment Asobo Studio
Supports : PC / Xbox One / PS4
Depuis deux ans, A Plague Tale est un incontournable du menu de chaque présentation presse chez Focus. On l'a vu aux What's Next, à l'E3, à la Gamescom mais à chaque fois en hands-off. Dans la foulée d'une présentation presse à Paris où nos collègues ont pu s'essayer aux première heures du jeu, Focus nous a envoyé une démo contenant les trois premiers chapitres, nous permettant enfin de mettre la main sur une de nos belles attentes de 2019.
A Plague Tale se déroule dans la France de 1348, quelque part dans une Aquitaine traversant tant bien que mal la Guerre de Cent Ans et le début de la Peste Noire. Le premier chapitre du jeu, un didacticiel évidemment, nous glisse dans la peau d'Amicia de Rune, fille du châtelain local, et nous introduit à la fois à l'histoire et aux mécaniques. Son jeune frère Hugo de Rune est recherché par l'Inquisition, qui n'hésite pas à passer les parents de Rune et tous leurs serviteurs au fil de l'épée pour le retrouver. Amicia et Hugo réussissent à s'enfuir, mais doivent désormais se débrouiller seuls dans un monde tellement hostile que même la nature est dangereuse : la terre tremble et un océan de rats s'en déverse. Et la fratrie n'a pour seule arme que la fronde d'Amicia.



Ces rats sont d'ailleurs l'argument principal du jeu depuis qu'il a été annoncé, et même si la possibilité d'enfin coller le nez à l'écran nous fait mieux comprendre par quelles astuces Asobo réussit à afficher plusieurs milliers de ces bestioles, le résultat est toujours aussi bluffant. Cette masse informe, fluide, rehaussée par les yeux qui brillent, remplit à merveille son rôle de danger permanent et angoissant lorsqu'elle apparait à l'écran. C'est techniquement très réussi, d'autant plus que le jeu est franchement joli, avec un soin tout particulier apporté aux éclairages et aux visages. Et c'est sans doute pour cela que les animations des personnages, auxquelles on n'avait guère porté attention jusque là, nous ont semblé si raides, notamment au début du jeu quand on marche dans la forêt. Par la suite, Amicia passe le plus clair du temps accroupie et/ou tenant Hugo par la main et l'attention est focalisée sur les ennemis plus que sur les héros.



Car A Plague Tale est en fait un jeu narratif rythmé par une succession de petits puzzles, souvent d'infiltration. Face aux gardes, on se cache dans les hautes herbes, on détourne leur attention en jetant des cailloux ou des vases, on se faufile derrière eux. Face aux rats, il s'agit de trouver des sources de lumière, le plus souvent des torches ou des braseros, et de les manipuler pour se frayer un chemin parmi la masse grouillante. Parfois, il s'agit simplement de sortir d'une zone en tirant sur des trucs ou en poussant des machins. Dans tous ces cas, les mécaniques sont assez simples, mais pas trop longues ni trop fastidieuses ou punitives et on avance sans aucun déplaisir. La principale originalité réside dans le fait qu'Hugo est autant un fardeau à protéger qu'un allié indispensable. Amicia peut lui donner des ordres basiques (reste ici, rejoins-moi, vas là-bas) qui sont indispensables pour résoudre certaines situations, comme quand Hugo est le seul à pouvoir rentrer dans un étroit passage ou que les événements séparent les deux héros. 



Pour compléter le tableau, précisons qu'on retrouve une composante loot/craft, certes légère mais indispensable. En ramassant tout ce qu'on trouve, on peut soit améliorer son équipement soit crafter des munitions spéciales pour la fronde d'Amicia. Pas encore de projectiles incendiaires dans cette démo, mais on les a vu à plusieurs reprises lors de présentations antérieures. On a aussi vu deux séquences de fuites scriptées, où il faut courir en évitant des ennemis et en choisissant le bon chemin. Là encore, rien de très compliqué mais ce sont des moments suffisamment courts pour ne pas devenir lassants. Enfin, plus surprenant, on est tombé sur un combat de boss, lui aussi très simple : esquiver dans le bon timing et retenir les patterns pour trouver le temps de tirer à la fronde sur les points faibles de l'armure. Globalement, le jeu est efficace grâce à la simplicité de toutes ces phases de gameplay : A Plague Tale ne prétend pas être autre chose que ce qu'il est et va à l'essentiel.



L'essentiel étant son histoire, ses personnages et son ambiance. Visuellement très explicite, le jeu se montre très efficace lorsqu'il s'agit d'alterner moments de calme et plongée progressive dans l'horreur. Bien que profondément ancré dans l'Aquitaine médiévale chère à Asobo (dont les locaux sont à Bordeaux), le jeu lorgne plutôt du côté du fantastique, à mi-chemin entre Alien et un tableau de Jérôme Bosch. La mise en scène, très cinématographique, utilise les cadrages, la lumière et la colorimétrie pour changer progressivement l'ambiance, et si on y ajoute la musique adaptative d'Olivier Derrivière on obtient de très chouettes moments de bascule dans l'horreur, comme le début du jeu dans la forêt ou le chapitre dans l'abbaye. Et même si la relation entre Amicia et Hugo n'en est qu'à ses balbutiements dans cette démo, l'efficacité des séquences dramatiques nous les rend suffisamment attachants pour qu'on ait envie de les aider à voir le bout de l'aventure.
Pour une première prise en main, A Plague Tale donne envie d'en voir plus. Rendez-vous en mai.

SCREENSHOTS

Rechercher sur Factornews