Connexion
Pour récupérer votre compte, veuillez saisir votre adresse email. Vous allez recevoir un email contenant une adresse pour récupérer votre compte.
Inscription
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation du site et de nous vendre votre âme pour un euro symbolique. Amusez vous, mais pliez vous à la charte.

Un Rédacteur Factornews vous demande :

ACTU

Petit point sur le procès Apple vs Epic Games

CBL par CBL,  email  @CBL_Factor
 
Commençons cette news par un petit rappel des faits. Apple jouit d'un double monopole sur les appareils qu'il vend : on ne peut installer que les applications venant de l'App Store et tout paiement effectué sur ces dernières doit être pris en charge par Apple qui touche au passage une commission.

Ce double monopole est de plus en plus contesté par les éditeurs de logiciels comme Spotify ou Match Group (Tinder, OkCupid...) qui se sont regroupés dans la Coalition For App Fairness. Le chef de file est Epic Games qui a lancé une action en justice contre Apple. Le procès aura lieu en mai et des gros noms du milieu pourraient témoigner y compris Tim Cook (PDG d'Apple) et Tim Sweeney (PDG d'Epic Games). On a hate de savoir ce qu'ils vont dire. Verbatims. En attendant, les différents gouvernements s'organisent contre Apple.

Aux US, plusieurs états tentent de faire passer des lois s'attaquant au double monopole mais pour l'instant sans succès. Grâce au lobbying intensif d'Apple et de Google, deux lois ont été tuées dans l'oeuf : une première dans le Dakota du Nord en février et une seconde dans l'Arizona ce mois-ci. La Georgie, Hawaii et le Minnesota sont les prochains sur la liste.

Epic Games a lancé des actions en justice similaire à celle en Californie dans d'autres pays/organisations y compris le Royaume-Uni, l'Union Européenne et l'Australie. Dans le premier cas, Epic Games s'est fait jeter. On attend la décision de l'Europe dans le second cas. Dans le troisième cas, Apple tente de stopper le procès en Australie en expliquant que le procès en Californie prévaut. Mais le procès en Australie est intéressant car il met en lumière la future défense d'Apple au travers d'un document soumis au gouvernement australien.

Apple y explique que non, l'App Store n'est pas le seul moyen d'avoir son appli sur iOS. On peut aussi utiliser les applis web. Apple donne l'exemple des applis d'Amazon, Microsoft et Google qui donnent accès à leurs services de streaming respectifs sans installer d'appli via l'App Store. C'est super vicieux : ils pensaient contourner les règles mais ont en fait fourni des munitions à Apple. Apple mentionne les Progressive Web Apps ou PWA. Ces dernières ont des applis web "installées" à savoir qu'on peut les lancer en plein écran et directement depuis l'écran d'accueil sans passer par le navigateur.

Mais c'est super hypocrite de la part d'Apple car le constructeur fait tout pour limiter leur utilité. La documentation de Safari et de WebKit ne les mentionne même pas contrairement à Chrome ou Mozilla/Firefox. Sur ces derniers, il est possible d'installer une PWA via un appel à l'API. Sur iOS, il faut forcément utiliser le bouton "Ajouter à l'écran d'accueil". Safari interdit aussi les notifications et la synchronisation en arrière-plan pour les applis web et limite la taille de leur cache et la durée de rétention de ce dernier. Et si vous pensez "il n'y a qu'à utiliser Chrome ou Firefox sur iOS", détrompez-vous : sur iOS, ces derniers ne sont que des habillages de Safari, WebKit étant le seul moteur web autorisé.
Rechercher sur Factornews