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E3 2019 : xCloud, nuage ou écran de fumée ?

CBL par CBL,  email  @CBL_Factor
 
Après l'annonce de Stadia par Google, Phil Spencer (patron de la Xbox) a envoyé un email interne à son équipe en expliquant grosso modo "Stadia a l'air cool mais on est Microsoft et on va tout déchirer à l'E3". Quelques mois après, Microsoft expliquait que le matos du Project xCloud (des Xbox One S modifiées) avait déjà été déployé dans des centres de données Azure de 13 régions différentes.

Le Project xCloud serait capable de diffuser 3500 jeux différents étalés sur trois générations (XB1, X360 et XO) sans avoir besoin de modifier une ligne de code. Mais il existe quand même une nouvelle fonction de l'API Xbox qui permet de savoir si un jeu tourne en local ou dans le cloud afin par exemple d'augmenter la taille de la police de textes pour la diffusion sur les petits écrans (smartphones) ou d'héberger une partie multi sur le même serveur afin de diminuer la latence.

Puis Stadia a été présenté en grandes pompes avec un argument choc : diffuser du 1080p@60Hz gratuitement et diffuser du 4K@60Hz pour 10 euros par mois, jeux non compris mais avec HDR et 5.1. Google a aussi annoncé la liste des jeux qui seront sur Stadia au lancement ainsi que les appareils compatibles. Du coup on s'attendait à une annonce similaire par Microsoft lors de la conférence Xbox pré-E3 mais au final Microsoft est resté très discret sur Project xCloud.

Il faut dire que Stadia défonce xCloud sur le plan technique. xCloud est fondé sur la Xbox One S et cette dernière a du mal à rendre les jeux en 1080p@30Hz, son teraflop et demi de puissance ne pouvait pas rivaliser avec les 10,7 teraflops des serveurs Stadia. Microsoft en a conscient et songe déjà à remplacer les Xbox One S par le Project Scarlett. Phil Spencer a annoncé durant la conférence Xbox :
Quand nous parlons de liberté de jouer, de la Xbox dans le cloud ou de diffuser les jeux, nous parlons de Project Scarlett. Grâce à sa puissance, le Project Scarlett est la fondation de notre futur sur console et dans le cloud.
En attendant, les grands journalistes ont pu tester le Project xCloud dans le Microsoft Theater sur des Samsung Galaxy S8 connectés en WiFi et utilisant un pad filaire. Les serveurs étaient à San Francisco. Ars Technica a mesuré une latence de 67ms sur Halo 5 soit à peine plus que quand le jeu tourne en local. XboxLive.fr s'embale un peu et se prend à rêver du jouer aux jeux Xbox sur Switch de cette manière mais confirme que la latence est imperceptible.

Pourtant quand on pose des questions à Phil Spencer, il reste assez vague sur le sujet et ne veut pas mentionner d'abonnement ou de prix. Mais il mentionne un détail intéressant : la possibilité future d'utiliser sa propre Xbox One (et la future Xbox) pour diffuser ses propres jeux exactement comme ce que fait Sony avec le Remote Play et Valve avec le Steam Streaming.

Avant l'avènement de l'informatique personnelle, les ordinateurs utilisés par les gens étaient des terminaux et souvent même des terminaux passifs. Un terminal passif ne dispose pas de processeur ou de support de stockage. C'est juste un boitier avec un écran, une carte vidéo, un peu de mémoire, un port clavier et un port de données. Le terminal en lui-même ne peut rien faire : il faut le connecter à un ordinateur central ou à un ordinateur distant qui fait tous les calculs et qui dit au terminal quoi afficher (des lignes de texte à l'époque).

Les américains utilisaient les terminaux puis rapidement des ordinateurs personnels pour se connecter aux BBS (Bulletin Board System) via un modem afin d'accéder à des forums, lire des news, jouer à des jeux d'aventure en mode texte... On peut voir les BBS en action dans le film WarGames ou plus récemment dans l'excellent Digital: A Love Story. LGR vient de mettre en ligne une vidéo présentant un des terminaux passifs les plus vendus de l'époque, le DEC VT320. Il l'utilise pour se connecter à des BBS car oui, ils existent encore. En France, le plus célèbre des terminaux passifs est le Minitel. Je vous parle de tout cela car au fond, ces systèmes sont les ancêtres lointains du cloud gaming, le Chomecast ou le Steam Link faisant office de terminal passif.

Donc quand vos enfants se plaindront de leur ping vaguement élevé quand ils diffusent un jeu VR en 5G sur leur Oculus Quest 2, rappelez-leur que papa a du utiliser le 3614 RAVEL pour entrer en prépa.
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