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Un Rédacteur Factornews vous demande :

TEST

Starcraft 2 : Les Ailes de la Liberté

CBL par CBL,  email  @CBL_Factor
Il est amusant de constater les points communs entre Warhammer 40 000 : Dawn of War 2 et Starcraft 2 : Les Ailes de la Liberté au niveau de la campagne solo. Dans les deux cas, elle se limite aux humains et propose une partie jeu de rôle où on fait évoluer son armée sur un vaisseau spatial entre deux missions. Les autres races auront le droit à des campagnes dédiées dans les futurs stand-alone.

Pourtant les ressemblances s'arrêtent là. Alors que chez Relic on a abandonné le STR pour de la tactique pure et dure matinée de jeu de rôle et gavée de micro-gestion, chez Blizzard on a augmenté le nombre d'unités sélectionnables. En attendant d'avoir suffisamment de couilles pour tenter d'imposer un nouvel univers, Blizzard a choisi d'écrire un nouveau chapitre de l'histoire des Terrans en suivant de nouveau le parcours de Jim Raynor. Ceux qui ont fait Starcraft premier du nom et son add-on retrouveront des têtes connues comme Zeratul et Sarah Kerrigan.
(PS : l'auteur de cette intro est un gros fainéant. Arriveras-tu à deviner pourquoi ?) Ce test nécessite un petit avant-propos : il ne concerne que le mode solo en grande partie parce que votre serviteur a du mal à jouer en multi à causes blocages territoriaux absurdes de Battle.net. Starcraft 2 : Les Ailes de la Liberté reprend là où Brood war s'est arrêté. Jim Raynor est à la tête d'une faction de rebelles qui lutte contre l'empereur Mengsk et le Dominion quand son vieux pote et ex-taulard Tychus Findlay vient lui proposer une alliance entre les rebelles et la fondation Möebius pour mettre la main sur des artefacts. Pendant ce temps, le Zerg mené par la très infestée Sarah Kerrigan revient mettre le bordel dans le Secteur Koprulu. Les Protoss sont évidemment toujours de la partie et ont un objectif clair : purifier une bonne fois pour toute le Secteur de la menace Zerg. Mais Zeratul va découvrir qu'il y a une menace bien plus grande...

Le seul test garanti sans spoiler



Vous ne rêvez pas : j'ai bien écrit un paragraphe entier sur le scénario d'un STR. C'est parce que sans être d'une originalité folle, il est vraiment prenant. Il est d'autant plus prenant qu'il est servi par d'excellentes cinématiques qui utilisent parfois le moteur du jeu ainsi que des dialogues très chouettes dits par des acteurs qui y ont mis du coeur. Le petit chouchou de tout le monde est Tychus Findlay pour ses réparties chocs et son style "personnel". Mais ce n'est pas tout : entre les missions, on est à bord du vaisseau Hyperion. On peut discuter avec les différents protagonistes du jeu et faire quelques trucs inutiles comme regarder la télé ou utiliser le jukebox. C'est tout con mais ça renforce l'immersion surtout quand on tombe sur une pub pour du BBQ de Zerg en écoutant Sweet Home Alabama.


On peut aussi faire des trucs moins inutiles sur ce vaisseau comme acheter des améliorations pour sa base et ses unités, embaucher des mercenaires et faire des recherches. Les améliorations et les mercenaires nécessitent des crédits qu'on gagne en faisant des missions. Les améliorations permettent à ses unités de tirer plus vite et plus loin ou d'augmenter leur pouvoir spécial ou encore de booster ses capacités défensives. Les mercenaires permettent de dropper un nombre limité d’unités surboostées par mission. Ça va du groupe de marines au Battlecruiser. Ces derniers sont bien pratiques quand on veut construire rapidement quelques unités balaises par exemple parce que sa base se fait attaquer. Les recherches se débloquent en gagnant des points de recherche durant les missions. Il y a deux types de points : Zerg et Protoss. Ils font chacun grimper une jauge différente de recherche. Quand on atteint un pallier, on débloque une amélioration mais il faut choisir entre deux : l'autre est définitivement perdue.

Promis ! J'ai même évité d'en mettre dans les captures



Tout cela fait qu'à la fin du jeu, on peut carrément dropper des supply depots, le Tech Lab et le Reactor sont combinés en un seul addon de bâtiment ce qui fait qu'un même bâtiment peut construire deux unités spéciales en même temps (pouf, deux Battlecruisers qui sortent), le bunker de base contient six marines et est équipe d'une tourelle et les SCV peuvent se mettre a plusieurs pour construire un bâtiment. Tout ceci, profitez en bien car vous n'y aurez pas droit en multi. Tout comme vous n'aurez pas droit aux medics, aux goliaths, aux vultures, aux firebats, aux wraiths (tous viennent de Starcraft Brood War) et aux Diamondback, une unité pourtant créée pour Starcraft 2 : Les Ailes de la Liberté. Alors évidemment, ca aurait pose de graves problèmes d’équilibrage pour le multi mais on ne cracherait pas sur un mod officiel permettant de jouer avec tout cela uniquement entre terrans.


La campagne solo est aussi là pour introduire les petits nouveaux. Parmi mes préférés, on trouve d'abord le Marauder. Il remplace le firebat et est équipé de deux lance-grenades très efficaces contre les véhicules et les bâtiments. Par contre il prend deux fois plus de place qu'un marine. Ce dernier peut désormais avoir un bouclier. Toujours dans l'infanterie, le Reaper est une belle petite salope pas très résistante mais très rapide et équipée d'un jetpack. Avec ses flingues et ses explosifs, c'est l’unité idéale pour faire des raids sur des bases mal protégées. Pour faire des raids, il y aussi le Viking. A la base, c'est une chasseur air-air assez efficace. Mais on peut le transformer en un bipède de combat équipe de deux gatling à la Macross. Son grand frère s'appelle le Thor. Ce gros mechwarrior qui semble sorti tout droit de Supreme Commander est équipé de canons, peut lâcher des salves d'artilleries et possède des défenses antiaériennes pas négligeables.

Ici on fait les choses bien



Mine de rien, Blizzard a changé plus de la moitié des unités et a bien modifié les existantes. Mais ce n'est pas tout. Le gameplay dans son ensemble a pas mal changé. Le jeu est bien plus bourrin et plus nerveux. C'est en grande partie dû au fait que la limite d'unités sélectionnables a sauté. Ça ne veut pas dire que sélectionner toutes ses unités et les envoyer attaquer va marcher. Il faut toujours micro-manager pour activer les différents pouvoirs et éviter que ses unités les plus vulnérables ne se retrouvent à l'avant-garde mais ça facilite grandement les choses. Dans le même ordre d’idées, on peut plus facilement enchaîner les ordres en maintenant shift appuyé. Ça fera rire les habitués de Supreme Commander mais chez Blizzard c'est une révolution.


Si le cote JDR de Starcraft 2 : Les Ailes de la Liberté n'est pas aussi poussé que celui de Warhammer 40 000 : Dawn of War 2, Starcraft 2 : Les Ailes de la Liberté propose par contre des missions plus variées et plus marrantes. Qu'ils s'agissent de diriger une petite troupe derrière les lignes ennemies, de récolter le plus de minerai possible avant que la lave n'envahisse le terrain ou de repousser une attaque massive de Zerg, on a rarement l'impression de faire deux fois la même chose et c'est renforcé par le fait que comme dans tout STR, on débloque les nouvelles unités au fur et à mesure. En plus il y a un bon paquet d'objectifs secondaires à remplir et de succès à débloquer. La difficulté est à l'ancienne : "normal" signifie vraiment "normal" et non "facile". "Difficile" signifie que vous allez en chier et "Brutal" signifie qu'un Ultralisk va vous motoculter le fondement. Le seul gros point noir est que les héros ne peuvent pas vraiment mourir : ils ressuscitent immédiatement et ça n'a pas de conséquence sur l'histoire.

Ne comptez pas sur moi pour vous dire qu'on joue les Protoss dans plusieurs missions épiques



Avec Starcraft 2 : Les Ailes de la Liberté, on dit adieu a la 2d basse reso et bonjour la jolie 3d pleine de shaders. Le moteur ne bronche pas quand on pousse les détails à fond même quand il y a trois tonnes d’unités a l’écran. Quand on voit les cinématiques in-engine, on se dit que le bestiau en a encore sous le coude et on ne dirait pas non à un JDR qui l'utiliserait. Sans compter que ça faisait longtemps qu'on n'avait pas eu un jeu PC aussi bien fini et avec un netcode aussi robuste. Blizzard oblige, en plus d'être une réussite technique, c'est un triomphe artistique. Les dev se sont lâchés sur les effets de lumière, les effets gore et les détails des unités. Ce n'est pas aussi beau qu'un Warhammer 40 000 : Dawn of War 2 quand on zoome à fond mais c'est coloré et ça bouge super bien.
Le plus gros problème du solo de Starcraft 2 : Les Ailes de la Liberté est que l'attente du prochain opus risque de se faire longue. Sinon c'est du bonheur en barre. C'est beau, c'est carré, c'est fun, ça tourne au poil et ça vous occupera un bon bout de temps sans compter que les mods arrivent. Blizzard n'a pas réinventé le STR : ils ont réinventé Starcraft et on prend la même baffe qu'a l’époque.

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