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Space Rangers

Sidoine par Sidoine,  email  @sidoinedw
Space Rangers est un mélange unique de jeu d'aventure, de jeu de rôle, de tactique et de stratégie. L'action prend place dans un univers spatial immense et vivant, se développant par lui-même. Le joueur peut choisir l'une des cinq civilisations de la galaxie et défendre ses couleurs en se servant des aptitudes particulières liées à chacune d'entre elles. L'objectif est de mettre fin à un terrible conflit interstellaire, et pour cela, plusieurs voies sont possibles : le héros peut aussi bien choisir de détruire l'ennemi que de tenter de communiquer avec lui pour comprendre les causes profondes du conflit. © 2004 Attaché de presse de Micro Application

Un terrain Klissan



Cet article n'est pas fameux et paraît très tard mais j'ai une excuse : d'abord le CD du jeu était illisible et ensuite je suis tombé dans une faille spatio-temporelle. Pour ce qui est du premier problème, je l'ai surmonté grâce à Bittorrent, quant au second ça a été plus compliqué, j'ai dû combattre les terribles Klissans. Donc en émergeant de la faille, je me trouvais dans une salle d'attente. Il n'y avait pas de vieux numéro de Voici, j'en étais donc réduit à contempler le mur d'en face. Il était blanc. Finalement une jeune femme m'a introduit dans un bureau plutôt grand avec un vieux bonhomme enfoncé dans son fauteuil qui m'a vaguement salué et m'a annoncé que l'humanité comptait sur moi pour vaincre les terribles Klissans. J'ai dit, d'accord, pas de problème, sauver le monde ça me connaît, une fois j'ai failli sauver un enfant de la noyade.


« J'ai pas besoin de savoir nager, hein ? (Que je lui demande.) Non, parce que la dernière fois...

- Non, non, pas du tout. Il suffit de piloter un vaisseau spatial.

- Ok. »


On se sert la main, on conclut l'affaire et on me refile un vaisseau. Les poings sur les hanches, je le contemple, tout petit au beau milieu d'un grand hangar. On m'a informé que ma première mission faisant appel à toutes les ressources de mon héroïsme serait d'aller détruire quelques pauvres astéroïdes en orbite. Sans plus attendre, je prends place dans le cockpit et je décolle en appuyant sur le bouton.



Klissan la rose



Oh, espace, frontière de l'infini ! que je m'écrie en contemplant la Terre sous mes pieds. Se déplacer dans l'espace c'est facile : j'ai une sorte de carte en deux dimensions, je clique et paf, le vaisseau va à destination, au besoin en percutant les astéroïdes qui filent à travers l'espace, vu qu'évidemment j'ai pas pris la précaution de résoudre l'équation différentielle du pi-ème degré nécessaire pour prévoir les collisions. Finalement j'explose le malheureux astéroïde et je récupère les minéraux qu'il gardait pour lui en son sein. Je rentre alors sur Terre pour les revendre et me faire un confortable bénéfice. Oui parce que voyez-vous dans cette dimension parallèle futuriste, le prix du caillou est très très élevé, beaucoup plus que celui du carburant, depuis que Jean Amadou Ben Brutelovsky (du Parti Gris, minéralogiste) a passé une loi interdisant la récolte de cailloux sur les planètes. Ensuite je vais rendre visite au Conseil des Organisations Nationales où on me refile une médaille en grande pompe pour mon exploit. Évidemment, se rendant compte de mon incroyable talent à affronter le danger, ils décident de me donner une autre mission : transporter des médicaments jusqu'à Mars (ou était-ce Vénus ?... en province quoi). Parce que voyez-vous, la Terre a pas mal de brevets sur les médicaments et les Martiens n'ont pas le droit d'en fabriquer eux-même. Et c'est ainsi que je fais l'allez-retour et que je vends des médicaments. Avec l'argent acheté je me paye de gros laser que je revends à perte sur le champ quand je me rends compte que mon vaisseau est trop lourd pour décoller (du coup). En fait si j'étais malin je pourrais acheter des infos sur Internet et tenir compte des différences entre espèces et planètes pour me faire pas mal d'argent en faisant du commerce interplanétaire. Mais voilà, moi ce qui m'intéresse c'est griller de l'extra-terrestre (de préférence à tentacule)...



« Oh élite de l'humanité ! (C'est moi) Une nouvelle mission vous attend ! Un trou noir interstellaire étrange et mystérieux s'est ouvert dans notre système, allez l'explorer ! »



Je suis très sensible à la flatterie et j'oublie donc que les trous noirs réduisent en bouillie d'énergie pure tout ce qui est happé par sa gravité en l'accélérant jusqu'à une vitesse proche de la lumière. Je rentre dedans et je découvre alors un endroit plutôt complètement bizarre. On dirait une sorte de labyrinthe avec des murs et des bonus qui flottent. Ces dimensions parallèles sont étranges, manquerait plus qu'en plus il y ait des gens qui habitent là.



Après avoir détruit au cours d'une sorte de shoot-them-up à défilement bi-directionnel les quelques vaisseaux qui traînaient dans le coin (hé oui), je ressors du tunnel hyperspatial pour aboutir à l'étranger, chez les péquenots d'une espèce alliée. Je me retiens de blaster ces êtres à tentacules et je me dépêche de rentrer au bercail par des moyens assez conventionnels.



« Bravo ! La réussite de cette mission montre que vous êtes prêt à être un Space Ranger !

- Oui, et puis la prochaine fois, j'arriverai vraiment à me retenir de blaster les êtres à tentacules (mais ils sont vraiment trop moches). »



Klissan alcool



Et c'est ainsi que je me suis rendu jusqu'à la base de formation des Space Rangers, très classe mais dirigée par un être à tentacules. On m'y a expliqué tout un tas de choses que j'ai enregistré dans mon journal pour les relire tranquillement plus tard. Apparemment il y avait 49 autres Space Rangers qui se baladent dans cet univers et entrent en compétition avec moi dans la course aux points, lesquels sont gagnés en détruisant des vaisseaux ennemis et en récupérant des trucs qu'ils laissent derrière eux. J'espère qu'au final ils auront réussi parce qu'à ce moment là j'ai été ramené dans notre dimension (non sans avoir tué l'être à tentacule, dans un dernier baroud d'honneur).



Avec tout ça, j'avais toujours pas testé le jeu vidéo. Alors d'après les captures d'écran du dossier de presse, c'est un jeu tout en deux dimensions, pas très joli mais ça passe et ce n'est pas bâclé. L'univers est vivant et évolue en tour par tour. On peut faire du commerce et des combats et on doit résoudre le problème de ces extraterrestres méchants qui tuent tout le monde sans poser de question. Contrairement à ce que pourraient faire croire les captures d'écran, en fait piquées sur le site des développeurs, le jeu est tout en français et la traduction est plutôt bonne. C'est donc un bon petit jeu à bas prix, une sorte de Privateer ou Elite, qu'on doit pouvoir apprécier si on n'est pas un blasé pressé tel que moi. Par élitisme je vais quand même ne lui donner que 10 parce que c'est pas tout en 3D. Ahah !... Non en fait le problème c'est que le jeu manque de fun, comme disaient les jeunes y'a dix ans, je pense que ça aurait dû être beaucoup plus shoot-them-up que ça, au lieu de ce mélange un peu curieux, avec d'une part du tour par tour pour les voyages dans l'espace (quel intérêt ?) et d'autre part ces phases de tir pas très réussies (elles manquent franchement de dynamisme).

Un jeu à offrir à votre petit-fils, votre neveu ou à votre fils, parce qu'on peut pas y écraser de piétons, parce que c'est pas trop cher et parce qu'il n'y a pas besoin d'une super carte 3D. En plus vous soutenez l'économie russe qui en a bien besoin. Sinon, vous pouvez aussi acheter de la vodka. Du caviar aussi. Comme vous voulez. Ou de la cocaïne. Ou Space Ranger, donc.

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