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Half-Life 2

Zaza le Nounours par Zaza le Nounours,  email  @ZazaLeNounours
En son temps, Half-Life premier du nom fit figure de véritable révolution : une mise en scène originale, une ambiance "SF réaliste" très travaillée, une IA révolutionnaire pour l'époque... Les superlatifs pour le décrire ne manquèrent pas. C'était en 1998. Depuis, silence radio quasi-total de VALVe, des développeurs entrés dès leur premier jeu dans le cercle très fermé des grands du monde du jeu vidéo. E3 2003, coup de tonnerre dans le paysage vidéo-ludique : Half-Life² est en développement depuis près de cinq ans, il sortira en septembre. 18 mois et moult péripéties fort cocasses plus tard, le nouveau jeu de VALVe attendu par la planète entière est enfin là.

Deux demies-vies, ça n'en fait qu'une



Le devenir de Gordon Freeman, scientifique barbu et binoclard de son état, s'avérait bien incertain à la fin de Half-Life. À vrai dire, le jeu s'achevait même sans que l'on ait la moindre idée de ce que le mystérieux G-Man allait faire de lui. À l'instar du premier épisode, le début de Half-Life² commence dans un wagon. Sauf que cette fois-ci, vous (AKA Gordon) n'êtes pas seul : deux autres individus, vêtus dans des bleus de travail, sont également du voyage, et ils ne semblent pas spécialement heureux de s'y trouver. Que faites-vous là ? Qui sont ces gens au regard apeuré, ainsi que ces étranges combine soldiers aux méthodes brutales et à la matraque facile ? Quelle est cette mystérieuse City 17, et qui est donc ce Big Brother local dont des vidéos passent en boucle sur des écrans géants éparpillés dans la ville ? Les questions affluent, et les réponses ne se bousculent pas vraiment au portillon.

Heureusement, bien vite, des têtes connues lors du périple à Black Mesa refont leur apparition : Barney, le professeur Vance, sa charmante fille Alyx... Malheureusement, ils ne vous en apprendront pas beaucoup sur la raison de votre présence ici, ni même sur la localisation précise de cet "ici". De toute façon, les retrouvailles tournent court puisque vous vous retrouvez immédiatement dans la peau de l'homme à abattre, sans trop que vous sachiez pourquoi.




Pas de demie-mesure pour la réalisation



Ainsi débute Half-Life². Dès les premiers instants, une ambiance s'installe. La peur se lit sur les visages modélisés à la perfection des civils, les combine soldiers interrogent la population façon Gestapo, et si jamais vous avez le malheur de ne pas obéir promptement à leurs ordres, vous aurez le plaisir de goûter à leur matraque électrique. Une étrange lumière innonde la ville, et la Citadelle, immense tour de métal au sein de laquelle se trouve le mystérieux administrateur de la ville à la voix doucereuse, se perd dans les nuages. Les éléments scriptés sont omniprésents, et servent à vous faire plonger dans l'aventure dès les premiers instants, pour n'en ressortir qu'une quinzaine d'heures plus tard.

Quinze heures bien remplies. L'action ne faiblit à aucun moment, même durant les scènes de conduite de véhicules (un hydroglisseur, et un buggy quelques heures plus tard) jugées un peu longuettes par certains. Le jeu vous réserve même quelques moments réellement épiques, tels ces combats urbains où vous et vos alliés devrez affronter les Striders (sorte d'araignées robotiques géantes) et les hélicoptères de la Milice, ou encore le chapitre de la prison désaffectée Nova Prospekt. Sans parler de la Citadelle, ultime niveau complètement délirant du jeu. Les scènes plus champêtres ne seront pas en reste, avec par exemple le passage se déroulant sous un pont de chemin de fer vibrant au passage d'un train, quelques dizaines de mètres au dessus de la mer. Malgré la variété des environnements visités, l'ensemble jouit d'une cohérence rare. Seule faute de goût à mon avis : le chapitre de Ravenholm, prenant place dans une petite ville infestée de zombies. Ce passage très "Residentevilien" s'avère quelque peu déplacé, et fait penser au mod They Hunger pour Half-Life. Cependant, c'est aussi l'occasion de faire mumuse avec le Gravity Gun, et vous prendrez un plaisir fou à découper les monstres à coups de scie circulaire.

Car contrairement à la plupart des jeux actuels où elle fait plus office de gadget esthétique qu'autre chose, la physique est ici un élément central du gameplay. De nombreuses énigmes y feront appel, et c'est un vrai plaisir que de se dégager un passage en faisant réellement interagir les éléments du décor entre eux. Un petit sourire cruel de contentement illuminera même très probablement votre visage lorsque vous enverrez s'écraser une lourde armoire sur un groupe de soldats.

Le reste de la réalisation est du même accabit : de très haute volée. Les modéles des personnages sont superbes, probablement les plus réalistes que l'on ait pu voir dans un FPS. La synchronisation en temps réel des lèvres avec la parole est à ce titre réellement impressionnante. Les environnements ne sont pas en reste ; si quelques textures baveuses ou quelques environnements un peu anguleux font parfois tache au milieu de cette maestria, l'ensemble s'avère très agréable à regarder. La gestion de la lumière n'est évidemment pas du niveau d'un Doom III, mais quelques effets bien sentis servent à accentuer l'ambiance si particulière du jeu, sans que l'on ait toutefois l'impression de se balader au milieu de décors recouverts de cellophane. À côté de ça, les effets de déformation, que ce soit au travers d'une loupe ou de l'eau, ne manquent pas de réalisme. Au final, Half-Life² s'avère donc être un jeu très propre graphiquement. Les comparaisons que l'on peut entendre avec Doom III ou Far Cry n'ont clairement pas lieu d'être, tant les trois softs ne jouent pas dans la même catégorie.

L'ambiance sonore sera elle question de goût. Personnellement, j'ai plutôt accroché aux quelques musiques technoïsantes que l'on peut entendre lors de certains passages. Les voix françaises sont correctes, sans plus. On est quand même bien au dessus du doublage façon téléfilm allemand de Far Cry.

Au niveau de l'IA, le constat est bon, mais pas transcendant non plus. Les zombies font leur boulot, à savoir avancer vers vous en grognant. Si ils venaient à se faire malencontreusement oter les jambes, ils continueraient de ramper pour vous boulotter les chevilles. Attention toutefois à ce qu'un tonneau ou une caisse ne se trouve pas sur leur passage, car ils la feraient alors voler d'un bon coup de paluche sur vos lunettes super classieuses. En ce qui concerne les soldats, s'ils pourront parfois vous surprendre en vous contournant ou en vous balançant une grenade pour vous faire sortir de votre trou, ils pourront rester aussi par moments bien statiques. Rien de bien dramatique au final, mais on versera quand même une larme devant le résultat final en repensant à la vidéo de l'E3 2003, celle où on voyait un soldat vous arroser à travers une vitre avant de défoncer d'un bon coup de pompe la porte que vous pensiez avoir bloquée avec une table.




Des à-côtés qui sentent le gaz



Cependant, si Half-Life² est un excellent jeu en lui-même, ce qui l'accompagne est très loin d'être du même niveau. Ainsi, si vous achetez le jeu en magasin, vous lâcherez 60€ pour un boitier DVD tout ce qu'il y a de plus classique et un feuillet plastifié récapitulant les commandes du jeu. Dans le genre foutage de gueule, c'est fort. La version collector du boitier, que l'on espère un peu plus travaillée au niveau garniture, sortira quant à elle aux alentours du 8 décembre.

De plus, si personnellement je n'ai rencontré aucune galère particulière pour l'installation ou l'activation du jeu via Steam, de nombreuses personnes se sont plaintes d'une activation nécessitant plusieurs heures, voire carrément impossible. Pour certains, des bugs graphiques sont apparus pendant leu jeu, quand il ne refusait pas tout simplement de se lancer. D'autres ont eu des problèmes avec certains scripts ne s'exécutant pas, bloquant ainsi totalement la progression dans le jeu. Le fonctionnement d'Half-Life² semble donc assez aléatoire, même si, je le répète, en ce qui me concerne tout a fonctionné au quart de poil.

Enfin, pour ce qui est de la partie multijoueurs du jeu, celle-ci est assurée par la version Source de l'innénarable Counter-Strike, véritable fosse sceptique du jeu en ligne. Les innovations par rapport à la version classique sont d'ordre purement cosmétique, avec des modèles refaits et l'ajout de la physique de Source. Pas de mode multijoueurs pour Half-Life² lui-même donc, du moins pas de manière officielle, puisqu'apparemment en bidouillant un peu il est tout de même possible de le lancer.

Half-Life² est un excellent jeu, probablement le FPS solo le plus prenant sorti depuis bien longtemps. Son ambiance et son gameplay, pas original pour un sou mais maitrisé à la perfection, suffisent à nous faire plonger dans le jeu pour n'en ressortir qu'une fois l'aventure terminée. Toutefois, Half-Life² reste finalement très proche du premier épisode. N'espérez pas voir ici les innovations apportées par les derniers grands FPS, telles que la liberté de mouvement de Far Cry, ou l'éclairage dynamique de Doom III. Quelques "nouveautés", comme la conduite de véhicules ou l'implémentation réussie de la physique, suffisent néanmoins à nous faire prendre notre pied, et c'est au final bien là l'essentiel.

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