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Un Rédacteur Factornews vous demande :

TEST

GTR 2

Laurent par Laurent,  email
Il y a 2 ans déboulait GTR, un ovni dans le monde de la simulation automobile : le tout jeune studio Simbin venait avec son premier titre de s’imposer comme une référence au même titre qu’un GPL bien avant lui. Un an et demi et un GTL plus tard, GTR revient dans sa version 2 mais peut-il faire mieux que son prédécesseur ?

C’est vrai que tu simules ?



Reposons rapidement les fondamentaux : GTR² est une simulation. Ca peut se nuancer suivant le hardcore racing gamer caché en vous mais comparé à la concurrence, on dira pour simplifier que c’est une simulation. Ici, pas de nitro, pas d’autocollants flashy, pas de dérapages au kilomètre et pas de points pour avoir explosé les adversaires. Tout l’intérêt du titre réside dans la reproduction de la réalité et des sensations qui en découlent.

C’est ce que proposait GTR : de la conduite en boucle et c’est tout. Alors Simbin a un peu revu sa copie.
Primo on change les menus (un peu), histoire d’y voir plus clair. Finis les titres rouges qui prennent tout l’écran et les gros boutons à presser. L’interface a été allégée et clarifiée et même si on cherche encore parfois comment revenir au menu précédent, il y a vraiment du mieux. Les choix sont aussi mieux intégrés et au lieu de choisir le niveau de difficulté en préambule au jeu, celui-ci est désormais intégré fort logiquement aux options.

Secundo, on ajoute un mode Ecole de pilotage. Ca n’a l’air de rien mais faute d’un mode carrière, ce mode est là pour apporter un sens aux roulages infinis de GTR et éviter aux nouveaux joueurs de tourner en rond. Le principe est simple et rodé : 140 exercices sont à votre disposition, l’un pour vous apprendre les bases du passage des rapports, un autre pour celles du freinage, du dépassement ou de l’abord de chaque virage de chaque circuit du jeu. A chaque exercice réussi, vous gagnez des points qui vont débloquer des championnats spécifiques, où vous devrez à l’aide d’un choix restreint de véhicules, vous imposer sur une ou plusieurs manches. Remportez ces championnats et ce seront alors de nouvelles variantes de circuits que vous débloquerez. Et c’est toute l’astuce de GTR² : le joueur ne tourne plus en rond pour rien mais roule et s’améliore pour pouvoir s’essayer à de nouvelles compétitions dans de nouvelles conditions.
Simple mais efficace.

Si d’ordinaire, on peut légitimement déplorer les jeux au contenu bloqué, on n’est en aucun cas gêné dans GTR 2 puisque toutes les voitures et circuits principaux sont disponibles dès le début, et que seuls les circuits alternatifs et les championnats spéciaux, permettant de renouveler l’expérience, sont déblocables.
Aucune frustration donc, bien au contraire, puisqu'on essaiera de finir le plus d’exercices possibles pour pouvoir essayer tel ou tel championnat. D’autant que rien n’est caché, tous les circuits alternatifs et les championnats sont visibles avec le nombre de points nécessaires pour les débloquer. Il ne tient plus qu’à vous de vous entraîner pour les débloquer.
Bon, le système a ses limites et un joueur aguerri trouvera fastidieux de devoir refaire trois fois chaque exercice de suite (ceux-ci étant divisés en 3 ou 4 versions où il faudra avoir plus ou moins d’avance sur le chrono de référence) et de voir une petite cinématique sans queue ni tête apparaître après la fin d’un lot d’exercice pour annoncer le déblocage d’un nouveau championnat. Mais c’est globalement une bonne idée.

Pour le reste, on retrouve dans GTR² tous les modes de son prédécesseur : essais-libres, week-end de course, championnat, jeu en LAN ou en ligne, auxquels ont été rajoutés le contre la montre et le mode 24h. Il s’agit là de 2 modes pour les pilotes chevronnés puisque le contre la montre vous propose de choisir un circuit, une voiture et de partir en condition course vous battre contre votre ghost ou le ghost d’un meilleur tour (le vôtre ou un téléchargé sur le net).
Le mode 24h reprend l’add-on Proximus de GTR en l’intégrant sous un mode propre et proposant cette fois de courir l’une des 5 épreuves de 24h parmi Hockenheim, Monza, Imola, Spa 2003, Spa 2004 et Zuhai. Bien évidemment vous n’êtes pas obligé de tourner 24h et un réglage permet de choisir des durées de 24min, 1h, 3,6,12 ou 24h, tout en sachant que vous pouvez de toute façon sauvegarder en cours de partie.

Continue à pousser



En parlant de 24h, mention spéciale à la gestion du cycle jour/nuit. Il s’agit enfin d’un vrai cycle en temps réel sans interruption et celui-ci est activable à volonté sur tous les circuits par une simple glissière de temps accéléré dans les options de course.

D’un point de vue général, GTR² est un cran au dessus de GTR. La saison 2003 unique à GTR se voit complétée de la saison suivante dans GTR 2 et ça fait tout de même 70 nouvelles déclinaisons de voitures, 5 nouveaux circuits (Dubai, Hockenheim, Imola, Valence et Zhuhai) et 19 variantes de circuits, ce qui n’est pas rien, d’autant que circuits et voitures de 2003 ont été remis à jour.

Les voitures sont ainsi encore plus belles que dans GTR (si, si, c’est possible) et toujours l’exacte reproduction de la réalité, qu'il s'agisse de la conduite à droite, du type de passage de vitesse ou le volant plus ou moins informatif. Tout y est. Et cette fois, vous y êtes aussi, du moins votre double numérique, qui reproduira votre conduite à la lettre, tapera dans la boîte séquentielle quand vous passerez un rapport et bougera sa jambe droite pour atteindre la pédale de frein.

Les circuits ne sont pas en reste et ont sérieusement progressé depuis le premier opus et les environnements immédiats de la route, vibreurs, bordures de terre et dégagements sont reproduits avec finesse. L’environnement lointain a lui aussi été enrichi en détails (et en brins d’herbe, comme disent certains) et en profondeur avec des rangées d’arbres sur plusieurs plans pour éviter l’éternel effet couloir. Malgré tout, j’avoue les trouver toujours froids, il y a à mon avis un problème avec la foule en 2D complètement statique qui fait vraiment cheap (et puis tous ces bâtiments fantômes aux vitres transparentes et sans aucun meuble ni personne à l’intérieur, ça n’aide pas).

Améliorations toujours mais côté physique cette fois, Simbin a vraiment fait le grand ménage dans son code. Les joueurs de GTR seront donc heureux d’apprendre que la voiture se comporte enfin raisonnablement à basse vitesse, surtout dans les virages serrés et qu’ils peuvent encore diriger un peu leur véhicule une fois qu’ils ont mis une roue dans le gravier. « Enfin ! » crieront-ils. Les 360° au moindre appui sur l’accélérateur ont été amoindris et la conduite sur route mouillée, bien que toujours délicate est cette fois vraiment jouable. Les effets ont d’ailleurs été grandement améliorés sous la pluie : la piste devient un vrai miroir, les voitures soulèvent de véritables panaches d’eau réellement handicapants à haute vitesse pour les voitures qui suivent et la piste est différemment exposée à la pluie suivant l’endroit du circuit. Enfin, reprenant une fonction incluse dans Grand Prix 4 il y a quatre ans, la piste s’assèche sur la meilleure trajectoire. La conduite, elle, n’a plus rien à voir avec les conditions du sec, et il faudra plus que jamais rouler sur des œufs et conduire avec souplesse votre bolide sur-vitaminé pour ce genre d’exercice.

En cas de perte d’adhérence, les dégâts ont un peu évolué, mais c’est assez peu flagrant. On peut toujours casser l’aileron d’un adversaire en lui rentrant dans la portière à 90° et le système est toujours proche d’un tout ou rien. Une petite touchette pourra causer une déformation de la taille d’un ballon de basket dans le pare-choc de votre concurrent… ou rien. Une collision entraînera une déformation similaire et/ou l’envol d’un morceau complet de carrosserie (genre tout le capot avant). Il y a bien quelques nouveaux effets comme des étincelles ou des petits éclats de carbone qui volent lors des touchettes mais là, ça fait plutôt arcade et le moteur qui peut désormais prendre feu n’a rien de convaincant, surtout la nuit ou « le feu » reste sombre (il fait nuit et la texture n‘est donc pas éclairée).

Si vous n’en êtes pas arrivé à ces extrémités, faites donc un tour par votre stand où vous attendent 4 mécanos en 3D. Ils ne sont pas exceptionnels mais ils remplacent haut la main la flèche jaune de GTR. Par contre, là où GTR vous enfermait dans la voiture le temps (parfois longuet) de la réparation, GTR² vous fait faire le tour de la voiture au fur et à mesure de l’avancée des travaux. C’est plus agréable mais ça cassera l’immersion des puristes, et une fois relancé sur la ligne des stands, ce sera l’inverse, vue cockpit obligatoire jusqu’à la sortie, même si vous avez couru en vue externe les 40 tours avant votre arrêt.

Enfin dernier point d’importance pour certains, Starforce a été abandonné au profit de Securom et les boycotteurs du système de protection russe n’auront donc aucune excuse pour ne pas aller acheter leur premier jeu Simbin après avoir fini de lire cet article.

C’est tout le portait de son papa



On en arrive au chapitre où ça va moins bien pour GTR2, car il en est un : GTR2 est une flagrante copie de GTR. Je l’ai déjà mentionné mais le pool de voitures de GTR2 est pour moitié constitué des voitures de GTR et 10 circuits sur 15 sont les mêmes. Les diverses variantes sont un plus mais l’environnement restera tout de même bien similaire. Certains reprocheront aussi que les saisons reproduites datent un peu, cependant les communautés de joueurs aidant, il y a fort à parier que de nouvelles saisons fleuriront sur le net dans les prochains mois. Les menus bien que retravaillés sont toujours un peu alambiqués et il faut souvent y réfléchir à deux fois avant de trouver le bouton cherché. Les musiques sont aussi pour moitié des reprises de celles de GTR et il suffira largement de les entendre dans les menus (même si une option permet de les activer en course) ou de les remplacer par d’autres fichiers mp3 de sa convenance.

Plus gênant, les voix de votre Team Manager ont été copiées/collées de GTR. Là où elles passaient, presque, pour le premier jeu d’un jeune studio, elles deviennent franchement ennuyeuses dans leur 3ème titre. A l’opposé, les textes ont été intégralement retraduits. Ca donne parfois des trucs très drôles du genre de la FAQ : Question : « Ma voiture ne dépasse pas le 60km/h » Réponse : « Vérifiez que vous ne pilotez pas avec votre grand mère ou désactivez le limiteur ». Mais ça donne aussi des trucs moins drôles comme la « sauvegarde tour chaud », une version un peu trop littérale du hotlap britannique ou un « compression temps » au lieu de « temps accéléré ». Plus gênant encore, les noms des réglages de la voiture, visiblement traduits via google : les butées de suspensions se voient donc nommées « emballeurs », les entrées d’air des freins sont appelées « conduites » et le béquet avant se retrouve nommé « séparateur ». Du grand n’importe quoi, alors que GTR bénéficiait d’une excellente traduction.

Toujours dans les choses qui n’ont pas bougé : le multi. Vous aviez cru entendre comme moi que le multi serait refait de zéro ? Mauvaise nouvelle : rien n’a changé ou presque. L’interface n’a quasiment pas bougé et les lags se font sentir bien avant de rejoindre la nouvelle barrière des 28 joueurs simultanés. C’est quand même dommage que Simbin n’ait repris du moteur ISI 2.0 que la partie graphique alors qu’un rFactor semble bénéficier d’une gestion multi bien plus évoluée. De fait, GTR2 risque de rester un jeu solo et LAN presque exclusivement, ce pour quoi il est cependant pleinement capable.

Reste un point que je n’ai pas soulevé : quid des performances ?
Après nombre d’essais entre GTR + patch 1.5 et GTR 2, j’arrive à cette conclusion que GTR2 tourne aussi bien en configuration « élevée » que GTR patché avec toutes les options à fond, et le résultat est plus beau sur GTR2. Globalement, on n’y perd donc pas au change, d’autant qu’il y a encore une grande marge de manœuvre en dessous et au-dessus suivant votre configuration. Si vous voulez vraiment un ordre de grandeur, le jeu tourne entre 60 et 110 img/s en configuration « élevée » sur un 3500+, 1Go de RAM et une 7900GTX. 60 à 110, c’est beaucoup mais c’est surtout un sacré écart qui se creuse encore plus en montant le niveau de détail jusqu’à atteindre 25-100img/s tout à fond sur la machine. Le problème est que ces ralentissements ne sont pas liés au nombre de voitures ou d’objets à l’écran, ils interviennent sur certaines portions des circuits, et il faudra sans doute attendre un patch pour gagner un peu en constance de ce côté là. Par contre, les temps de chargement des circuits ont pris de l’embonpoint et frisent les 30s avec pour seul compagnon un misérable écran d’attente façon carbone avec le schéma du circuit et le nom de ses courbes. Vraiment léger.
GTR2 est bien le successeur de GTR. Les nouveaux venus, pourvu qu’ils soient équipés d’un volant, y trouveront de nombreuses aides, défis et championnats à relever. Les possesseurs de GTR y verront eux, une version mise à jour de leur jeu avec certes des progrès un peu partout mais aussi beaucoup (trop ?) d’éléments familiers. Malgré cela, ne boudons pas notre plaisir, GTR2 corrige et améliore tout de même LA référence des simulations de courses GT.

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