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Un Rédacteur Factornews vous demande :

TEST

Chrome

tarto6tron par tarto6tron,  email
« Verdict : bien tenté ». Et hop, le minute test ramené à 2 mots, tels les 2 lignes de feu Hebdogiciel (les vieux cons comprendront). On peut en dire plus, mais c’est globalement le sentiment qu’il faudra en retenir. Chrome part avec de bonnes intentions et une réalisation sympa. Mais cela ne suffit évidemment pas.

Un justicier dans l’espââââce


Chrome, développé par les polonais de Techland, est un FPS dit « tactique », qui vous envoie dans un univers SF somme toute assez banal, au cœur d’un scénario digne d’une série TV à petit budget. Vous êtes initialement un mercenaire qui, de mission en mission, va évoluer au sein d’une manipulation entre corporations (autour de l’exploitation du chrome, d’où le titre), et réglant ses comptes en passant. Même si le jeu propose un mode multi-joueurs, quasi obligatoire dans cette discipline, il est clair que tout l’intérêt réside dans la campagne solo, relativement dense puisqu’il devrait nécessiter une bonne vingtaine d’heures pour en venir à bout.



Un emballage aguicheur


Qu’est-ce qui distingue Chrome de ses petits camarades, relativement nombreux cette année ? Essentiellement son rendu graphique, mais également la présence régulière de véhicules et l’utilisation de pouvoirs spéciaux, dits « implants », mais qui n’ont pas grand chose à voir avec ce qu’on a connu par exemple dans Deus Ex. Ici, en effet, point de choix ou d’évolution façon RPG : ces implants, non upgradables, vous permettant d’aller plus vite, de mieux viser, de voir plus loin, etc., vous seront automatiquement donnés au fur et à mesure de la campagne, et leur activation ne pourra être que temporaire. La comparaison avec Will Rock est donc ici plus pertinente.

Côté moteur graphique, le rendu des extérieurs est très réussi, avec en particulier de très jolis ciels, et des forêts denses et crédibles : on a sans doute ici l’un des plus beaux rendus de forêt dans la petite histoire des FPS. Ces extérieurs, variés, vastes et vallonnés, sont agrémentés d’effets météorologiques certes pas extraordinaires mais suffisants. Et même si le moteur graphique se contente d’effets « simples », l’ensemble est très agréable à regarder, et surtout tourne parfaitement sur un Athlon 1800/Radeon 9700/512 Mo, en 1024 32 bits tous détails à fond.

Les intérieurs, eux, sont bien moins lotis. Bien qu’ils occupent une bonne moitié de la campagne, ils semblent complètement bâclés, tant ils sont répétitifs, banals, et presque laids.

Enfin, les véhicules constituent l’autre « originalité » de Chrome : vous serez amené très régulièrement à utiliser des engins armés tels que bipodes, buggys, ou autres scooters pour vous déplacer ou nettoyer des zones. Vous serez aussi amené à en détruire. La maniabilité est au rendez-vous, et l’ensemble étant bien intégré au jeu, cela apporte une variété bienvenue. Le mode multi-joueurs devrait également bien en profiter.



Mais un contenu trop vide


Pour le reste, c’est très médiocre, la faute avant tout à une non IA, et à un rythme trop irrégulier. A nouveau donc, on a un FPS où visiblement les développeurs ont mis l’effort sur le moteur graphique, mais ont complètement négligé l’IA. Alors certes, ce petit studio ne doit sans doute pas avoir les moyens de se payer une licence id Software ou Epic, afin de mettre l’effort sur l’IA, mais quand même… Pas d’IA du tout ! Rien, nada, comme Chaser : des ennemis cons comme des pneus, mais équipés d’un aimbot de folie. Résultat : une progression souvent pénible, des chargements rapides répétés, et aucun effet de surprise ou de gestion tactique des situations. C’est pourtant ce que revendiquait Chrome, mais c’est totalement raté.

L’hypothétique manque de moyens servira aussi à expliquer la modélisation médiocre des personnages lors des cut-scenes, les bruitages globalement pauvres, et les voix anglaises (sous-titrage français) monocordes, traduisant d’une certaine façon l’ennui que vous ressentirez sans doute au bout de quelques heures de jeu.

Avec tous les gros titres repoussés à 2004, l’année FPS 2003 sera donc marquée par la multiplication de titres globalement moyens, pas vilains mais sans intérêt remarquable, sauf à être en manque de ce type de jeu. Chrome s’inscrit dans la lignée de Devastation et Chaser, pour des raisons semblables : une campagne solo certes fournie, une réalisation graphique honorable voire convaincante, mais une totale absence d’IA en contradiction avec les prétention affichées, et un gameplay ennuyeux pour peu qu’on ait déjà un peu pratiqué le genre. Des titres qu’on oubliera donc bien vite, même s’ils ne sont pas particulièrement mauvais.

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