Connexion
Pour récupérer votre compte, veuillez saisir votre adresse email. Vous allez recevoir un email contenant une adresse pour récupérer votre compte.
Inscription
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation du site et de nous vendre votre âme pour un euro symbolique. Amusez vous, mais pliez vous à la charte.

Un Rédacteur Factornews vous demande :

TEST

Chaos League

RavenShadow par RavenShadow,  email
Après être devenu un studio spécialiste des jeux de gestion sportive (la série des Cycling Manager, Horse Racing Manager, Pro Rugby Manager), Cyanide devait avoir envie de changer d’air. Sûrement fan de Blood Bowl, le studio nous offre donc un jeu fortement inspiré du célèbre jeu de plateau de Games Workshop, avec son lot de races, de sorts, de combats et de coups bas.
Cyanide a-t-il marqué le touchdown ? C’est ce que nous allons voir dans ce Minute Test.

Attention, ce flim n'est pas un flim sur le cyclimse.



Définitivement, non. Chaos League reprend le principe du football américain à la sauce Blood Bowl. Deux équipes de 9 joueurs s’étripent joyeusement pour la conquête du ballon, placé au début du match sur un cochon à la durée de vie très courte. Pendant les 10 minutes que dure le match, le but est alors de transporter le ballon dans l’en-but adverse.



Le jeu n’est pas à proprement parlé un jeu de sport. La façon de jouer le rapproche plus d’un STR ou d’un jeu de « stratégie » suivant le mode que vous choisirez.
En mode temps réel, Chaos League est un STR avec tout ce que cela comporte de micro-management. Et vous allez en bouffer du click pour pouvoir gérer vos 9 joueurs, leurs sorts et leurs compétences actives. Dans ce mode, le jeu demande beaucoup de concentration et une réactivité à toute épreuve. Même s’il existe un sous-mode pause active en temps réel, si vous voulez jouer en multi il vous faudra vous passer de ce petit coup de pouce. A noter quand même qu’il est possible de cumuler les ordres afin de faciliter le travail du coach.
En mode tour par tour, la stratégie est beaucoup plus aisée. D’ailleurs, ce n’est pas vraiment un mode tour par tour. Le joueur dispose d’un temps prédéfini (de 5 à 40 secondes) pour donner ses ordres en simultané suivi de 5 secondes de jeu pendant lesquelles il est impossible d’agir sur le match. Ce type de jeu permet d’appliquer des stratégies plus fines (notamment pour débuter) et de ne pas jeter sa souris par la fenêtre lors d’un click raté. En revanche, les matches sont beaucoup plus longs et moins rythmés.




Il parait qu'on a repéré des animaux préhistoriques partouzeurs de droite dans les parages.



Non pas vraiment, non. Mais il y en a quand même pour tous les goûts. 10 races différentes (enfin 9+1) avec chacune leurs qualités et leurs défauts. Des nains (forts mais avec deux mains gauches) jusqu’aux elfes (agiles mais très fragiles) toute la panoplie des races Heroïc Fantasy a été déployée : des barbares (forts mais peu protégés), des elfes noirs (fragiles mais magiciens hors pair), des morts-vivants (très diversifiés mais plus difficiles à maîtriser), des humains (très équilibrés sur tous les postes), des gobelins (faibles mais sournois), des orcs (forts mais lents) et des prétoriens (hommes-chats rapides mais fragiles). Enfin viennent les mercenaires, une équipe composée de joueurs bannis des autres équipes mais qui ne disposent que d’un seul type de poste.



En effet, pour chaque race, il existe des postes très similaires à ceux que l’on trouve dans le football américain : linemen (bloqueurs de la 1ère ligne), linebackers (bloqueurs de la 2nde ligne), receveurs (comme leur nom l’indique), runningbacks (ceux qui courent avec le ballon) et quaterbacks (le distributeur du jeu). Tous ces postes sont disponibles suivant la race (pas de runnigbacks chez les barbares, pas de quaterback chez les morts-vivants par exemple) et ont des caractéristiques très différentes.
En plus de ces postes classiques, il existe 2 autres types de joueurs : les Big Foot et les Héros. Les Big Foot sont des joueurs très puissants et très chers qui sont là pour faire le ménage dans les équipes adverses. En vrac on trouve des minotaures, des ogres, des trolls, des ents, … Il ne peut y en avoir qu’un par équipe (sauf pour les gobelins).
Les Héros sont des personnages très particuliers. Ils sont spécifiques à chaque race (2 par races) et ne sont disponibles que pour les équipes des divisions supérieures. Ils disposent de capacités spéciales, qui en font des atouts de maîtres dans une stratégie d’équipe.




J'suis limite nervous break down. Oh et puis merde, j'ai même plus envie de me laver.



C’est sûr, le jeu est difficile à prendre en main et demande un minimum de pratique avant de maîtriser la bête. Pourtant tout a été fait pour mettre le joueur dans de bonnes dispositions.
L’interface est assez claire mais très dense. En bas, on trouve la liste de joueurs avec leur barre de vie et de souffle (pour la magie et les compétences). Sous cette liste de joueurs se trouvent les sorts du public, les compétences communes ainsi que les soins et les corruptions d’arbitres. A droite, la liste des sorts disponible, et enfin les puces de repérages (à placer sous les joueurs importants) et les formations (qui ne servent quasiment jamais) à gauche.



Et puis une fois le cochon massacré, on essaye d’utiliser au mieux les forces de son équipe pour marquer ce fameux touchdown. Et il y en a des chose à gérer dans une partie.
L’action principale du jeu est le combat et tous les coups ou presque sont autorisés. Seuls les coups sur un adversaire à terre sont sanctionnés par l’arbitre (à moins que vous ne disposiez des compétences ou des ressources financières idoines). Les combats sont réglés suivant plusieurs paramètres : caractéristiques du joueur, compétences de combat, …(voir ici pour les plus curieux) et se finissent par la mise à terre d’un des deux participants et par la réduction de sa barre de vie. Une fois la barre à 0, le joueur sera KO (out jusqu’au prochain touchdown), blessé (out jusqu’au prochain match) voire mort. Mais vous pourrez toujours le remettre sur pied avec des baumes de soins préalablement achetés.



Les joueurs ont diverses compétences et sorts pour les aider. Tout cela, bien évidemment, consommant du souffle.
D’abord les compétences communes : au nombre de 5, elles permettent d’augmenter ses compétences de combat, de sprinter, de se soigner, de créer une zone de brouillard (pour dissimuler ses stratégies) ou d’haranguer la foule afin d’obtenir son soutien pour lancer les « sorts du public ». La dissimulation est d’ailleurs un des défauts du jeu. Durant trop longtemps et couvrant une trop grande superficie, elle est souvent utilisée à outrance et oblige donc le coach adverse à jouer en aveugle.



Ensuite les sorts du public : suivant votre façon de jouer, vos pom-pom girls et vos harangues de foules, le public vous octroie des sorts allant de la simple vision à travers le brouillard adverse jusqu'à un double éclair dévastateur en passant par la pose de mines. Ces différents sorts sont très puissants et permettent vraiment de faire la différence. Il faudra notamment, faire très attention en affrontant les équipes humaines qui disposent d’avantages avec le public.
Enfin, vous avez les sorts et compétences personnels : acquis joueur par joueur suivant sa progression en expérience, ils vous permettront d’améliorer les compétences de vos joueurs, de réduire celles de vos adversaires, de lancer des sorts de dégâts directs, …



Vous imaginez bien que tout cela demande une gestion très fine joueur par joueur. Malheureusement, les clicks ne sont pas toujours très précis et quelquefois, le joueur désiré ne se sélectionne pas. Crise de nerfs assurée.
Si en plus on rajoute la gestion des attaques à terre suivies de la corruption du corps arbitral si vous êtes repérés, on arrive à un nombre incalculable de clicks à faire au milieu d’un amas de joueurs. Il m’est d’ailleurs souvent arrivé de marcher malencontreusement sur un joueur alors que je désirais simplement ramasser la balle (et que bien évidemment je ne disposais plus de corruption). De plus, la gestion de la caméra n’est pas optimale et il est impossible de faire tourner celle-ci hors des angles prédéfinis. Pour un jeu en 3D, c’est quand même rageant.




Tiens, tu connais l'effet spéciaux de la sonnette ? Dring, tiens, Dring dring-dring, tiens, et dring dring...



Techniquement, le jeu se tient bien.
Ce n’est pas exceptionnel mais le jeu est très fluide et fonctionne très bien sur des machines modestes.
Les graphismes sont très corrects et largement suffisant pour que l’on puisse reconnaître chaque type de joueur d'un seul coup d'oeil. Les effets des sorts sont très réussi.
Les animations sont assez nombreuses pour ne pas avoir l’impression de voir toujours le même combat. De toute façon, on passe le plus clair de son temps la caméra au zoom minimum afin d’avoir une vision globale du match, le jeu ne proposant pas de radar.
Les stades sont bien détaillés mais malheureusement, il n’en existe que 4 différents. Le public, pourtant au combien importante dans le déroulement du jeu, est très peu présent à l’écran. Idem au niveau du son. L’ambiance des stades est trop discrète.
En revanche, bon point pour l’humour des commentaires. Ils auraient sûrement gagné à être plus nombreux afin d’éviter les répétitions mais ils apportent également un vrai plus au niveau du jeu, donnant de réelles indications sur les manœuvres de l’adversaire (utilisation de compétences, écrasement au sol, …).
L'humour est d'ailleurs omniprésent dans le jeu (fausse pub, commentaires, détails des stades, ...) et renforce l'ambiance et le fun qui se dégagent du jeu.




Je préfère partir plutôt que d'entendre ça, plutôt que d'être sourd.



La gestion du mode solo est une sacré réussite. Un tutorial plutôt bien fait vous permet de vous frotter doucement aux concepts du jeu. Ensuite on a droit à des matches simples ce qui permet de tester les différentes races dans les différentes divisions.
Mais le plus gros morceau reste le mode championnat. Dans ce mode vous commencez avec une somme d’argent définie et vous créer une équipe de toutes pièces. Vous commencez par choisir une race, un nom et un logo d’équipe. Ensuite vous pouvez acheter les différents joueurs (chaque poste ayant un prix différent suivant ses caractéristiques) qui vont peupler votre équipe. L’argent restant pouvant être dépensé en baumes de soins, pom-pom girls ou ralentis utilisables à chaque matche. Cette équipe commencera la première année en division 3. Le rêve de tout coach étant d’emmener son équipe tout en haut de la division élite.
A chaque journée, si vous recevez, vous devez choisir l’équipe que vous affrontez. Suivant sa valeur et son classement les points gagnés lors des victoires et matches nuls varient. Avant le match, vous pouvez utiliser l’argent de votre caisse noire afin de faire des coups vicieux (dopage, contrôle anti-dopage, hooligans et corruption d’arbitre).
Une fois le match terminé, retour à l’écran de gestion. Ici vous pouvez dépenser le nouvel argent gagné pour acheter de nouveaux joueurs et utiliser l’expérience engrangée par vos joueurs pour leur acheter de nouvelles compétences (8 au maximum) : compétences actives (sorts) ou passives (augmentation des caractéristiques du joueur).
Vous enchaînez alors les matches et une fois la saison terminée, vous pouvez espérer monter d’une division. Si toutefois vos résultats ne vous le permettent pas, vous refaites une saison dans la division où vous étiez. Pas besoin de recharger une de vos sauvegarde.
On a donc une durée de vie très conséquente en solo. Vous pouvez compter une dizaine d’heures pour finir un championnat avec une race et donc bien plus si vous voulez jouer avec toutes les races.




Ah, monde de merde.



Concernant le multi, beaucoup de choses ont été prévues. Pour le moment, le jeu dispose de 2 ladders officiels en tour par tour et en temps réel, de matches amicaux, de matches en équipes importés et de matches en 2vs2 ou 3vs3. Il manque juste une possibilité de jeu en coop à 2 ou 3 contre le CPU.
Les statistiques du multi sont très complètes et le logiciel est en constante amélioration.



Et oui, vous avez bien lu, il faut passer par un logiciel tiers (le Game Center) pour jouer en multijoueurs.
Personnellement, je ne trouve pas cela très pratique. Je ne comprends même pas l’avantage de passer par ce genre de plate-forme (à part pour Cyanide qui peut gérer tout ces jeux multi avec un seul logiciel). Cela signifie que pour chaque match, il faut lancer le jeu (et donc repasser par la case Starforce), faire son match puis quitter le jeu même si l’on veut faire une revanche avec le même adversaire. C’est lourd.
Les développeurs sont heureusement à l’écoute des joueurs et on peut espérer des améliorations (gestions des amis, gestion des clans, ladder en 2vs2) même si, malheureusement, je ne pense pas que l’on verra un jour une interface interne au jeu.



La communauté est également très présente et les tournois et championnats commencent déjà à voir le jour sur de nombreux sites. Il lui arrive même de finir le travail de Cyanide/Focus puisque qu’un indispensable additif au manuel de jeu est disponible ici (merci à abelthorne).

Chaos League est une très bonne surprise. En revanche, il n’est pas pour tout le monde. Il demande de la pratique et un minimum d’investissement afin de comprendre les mécanismes de jeu. Mais une fois le jeu maîtrisé, c’est beaucoup de fun en perspective.
Même s’il reste quelques points noirs (jeu quelquefois confus, trop de combats, Game Center, pas de coop, …), Cyanide a marqué son touchdown !

SCREENSHOTS

Rechercher sur Factornews