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Cargo Commander

Nicaulas par Nicaulas,  email  @nicaulasfactor
Jeu d’action et de plate-forme en 2D dans la lignée d’un Rochard, Cargo Commander nous met dans la peau d’un ferrailleur galactique aussi costaud que bourru, nettoyant les carcasses de vaisseau pour récupérer des marchandises. Dans l’espace, personne ne vous entend jurer...

Cargo Culte


En entrant chez Cargo Corps, vous avez abandonné sur Terre femme et enfant pour aller travailler dans les étoiles. Cependant, le job est peu reluisant. En tant que Commander, vous vivez seul nuit et jour dans un cargo, un étroit cube de métal à peine équipé pour votre survie, mais indestructible. Et comme n’importe quel ouvrier de multinationale, votre tâche quotidienne est répétitive : attirer des containers dérivants dans l’espace grâce à votre aimant, les fouiller, ramasser le plus de cargaisons possibles, et revenir dans votre cargo avant qu’un vortex (effet secondaire de l’aimant) ne disloque et aspire l’amas de carcasses. Et comme chaque container a sa propre gravité, et qu’ils sont souvent infestés d’anciens employés de Cargo Corps ayant muté, c’est loin d’être une sinécure.



En pratique, les choses se déroulent de la manière suivante : vous vous rendez dans un secteur de la galaxie, vous activez l’aimant de votre cargo, ce qui attire une première vague de containers. Une fois qu’ils ont disparu dans un vortex, vous pouvez à nouveau activer l’aimant pour attirer une deuxième vague, et ainsi de suite. L’objectif est de retrouver dans les containers un laisser-passer de secteur, qui vous permettra de vous téléporter vers une nouvelle zone de la galaxie, tout en récupérant un maximum de cargaisons pour "scorer". Pour y arriver, vous pouvez évidemment courir, sauter, tirer avec différentes armes, forer certaines parois, mais également faire de courtes sorties dans le vide spatial. Le tout manque un peu de précision, mais rien de bien méchant. Et en collectant des casquettes sur les cadavres des Commanders mutants, vous pourrez upgrader vos capacités et celles de votre cargo, ou racheter de la vie et des munitions.


Cargo d'ennui


Ce principe de base est plutôt convaincant. En s’agrégeant à votre cargo, chaque vague de containers crée un petit labyrinthe dont la succession de gravités et d’architectures brouillera votre sens de l’orientation. En soi, il n’est pas bien difficile de progresser à l’intérieur de chaque container. Votre ennemi, c’est le temps : quelques dizaines de secondes pour explorer avant que tout se barre, et vous avec. Avec une idée géniale : les containers les plus éloignés de votre cargo sont ceux qui se désagrègent en premier. Il faut donc prendre des décisions rapides : est-ce que j’explore méticuleusement les containers les plus proches, quitte à ne récolter que des donuts à moitié dévorés par des rats, ou est-ce que je vais le plus loin possible en espérant trouver des trésors, mais en prenant le risque d’oublier du loot en chemin et de ne pas pouvoir revenir ? Ainsi mis sous pression, on vit de petites montées d’adrénaline, surtout lorsqu’on revient en catastrophe à la maison, mais que le chemin se dérobe sous nos pieds, nous obligeant à trouver dans l’instant une autre voie. Malheureusement, le challenge est relatif : une fois les commandes maîtrisées, et notamment les sorties dans l’espace, et avec quelques upgrades sur le dos, on meurt rarement.



Mais le principal problème du jeu, c’est la profondeur de son contenu. D’une part, les containers manquent de variété, et plus on joue et moins on voit de différence entre les secteurs de la galaxie. Générés plus ou moins aléatoirement en fonction du nom qu’on leur donne, ils se ressemblent tous un peu : mêmes ennemis, mêmes variations de gravité, mêmes pièges. D’autre part, le jeu est orienté arcade, en ce sens que le but ultime est d’être le premier au leaderboard du secteur. En fait, à chaque fois que vous arrivez dans un nouveau secteur, vous repartez à poil, sans aucune des améliorations que vous avez acheté dans le secteur précédent, et ce afin de pouvoir comparer les scores des joueurs. D'ailleurs, vous avez la possibilité de récupérer des ressources sur les cadavres des joueurs morts avant vous dans le secteur. Tout le contenu du jeu se résume donc à essayer de trouver un maximum de cargaisons, si possible les plus rares, et essayer de "scorer" plus que le reste du monde. Mais comme la difficulté n’est pas très relevée et qu’on peut faire apparaître des vagues de containers à l’infini, faire péter les high scores demande plus de patience et de persévérance que de skill.


Dear Dad


On finira par quelques mots sur la réalisation, attachante à défaut d’être transcendante. Avec ses graphismes cartoons, on a un peu l’impression de voir la petite fille restée sur Terre dessiner les aventures de son Papa dans l’espace. Malgré la dislocation des containers très bien rendue et un niveau de zoom impressionnant, on regrette des animations un peu raides, et surtout une redondance des décors et des monstres. Quant à la bande son, elle se compose d’une seule et unique chanson, répétée en boucle. Une fois coupée pour préserver sa santé mentale, on découvre quelques bruitages sympa, comme les "fuck you" de notre héros, ou la voix off robotique de certains containers, livrant à un Commander mutant qui ne peut plus l’entendre cet ultime message de sa famille : « Why did you leave us ? Why did you abandon us ?»

On aurait aimé être plus indulgent avec ce sympathique Cargo Commander, dont le principe est vraiment intéressant et la réalisation attachante. Mais on en fait trop vite le tour, et le scoring ne fait pas tout. Idéal pour de courtes sessions de jeu.
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