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Call of Duty 5 : World at War

Niko par Niko,  email  @nik0tine  
 
Après un quatrième épisode remarquable signé Infinity Wards, TreyArch reprend les commandes de la cuvée 2008 de Call of Duty. De peur d'innover un tant soit peu, le studio a remis illico les pieds de COD dans ses pantoufles : retour donc à la seconde guerre mondiale, vue alternativement par les yeux d'un soldat russe et ceux d'un membre des forces américaines. On retrouve également les codes de la série : un jeu très linéaire agrémenté d'une mise en scène grandiloquente, à grand renforts de scripts. Mais oubliez l'usage parcimonieux et le level design varié du précédent épisode, Treyarch a misé sur une surenchère d'automatisations pour tenter d'en mettre plein les yeux. Le résultat ressemble à un film de Michael Bay.

Boum, boum, BOUM (extrait du jeu)



Le rapprochement avec le cinéma dit hollywoodien-brainless est particulièrement valable ici. De fait, on n'a pas l'impression d'être dans la peau d'un soldat, mais plutôt d'un acteur de cinéma jouant ce rôle : le chef op lance la bobine, et nous voilà au milieu d'une bataille factice. On commence à jouer notre rôle : se plaquer dans un coin, tuer quelques ennemis et avancer rapidement jusqu'à une ligne invisible, sans quoi ils respawneront indéfiniment. Se mettre sous couverture, et recommencer. Si on suit à la lettre le scénario (le gradé de service fera office de souffleur – disons plutôt hurleur), on passe à la scène suivante. « Coupez, elle est bonne ».

"Elle est bonne", c'était pour la figure de style : les missions ont toutes un arrière goût de déjà joué. La campagne russe, un brin plus sympa que sa contrepartie US - probablement parce que l'on s'amuse du coté grossièrement fanatique de son chef d'escouade, se termine par la prise de Berlin, comme dans COD premier du nom. Le fait d'avoir délocalisé les missions américaines dans le pacifique ne change au final pas grand chose : les niveaux sont tous construits sur le même modèle, des couloirs parsemés d'arènes un brin plus ouvertes. Et même à ces endroits, évitez les manœuvres de contournement : l'IA a déjà du mal dans un espace de trois mètres de large, alors si vous vous mettez à prendre des initiatives...
Pour vous donner une idée le niveau de bêtises de vos ennemis, sachez qu'il n'est pas rare de voir un soldat ennemi charger, s'arrêter en pleine course et brusquement vous tourner le dos. Vos alliés ne sont pas plus valables, jouant parfois les kamikazes en se plantant au milieu des ennemis pour encaisser les balles sans rien faire.

C'est d'autant plus dommage qu'avec une IA correcte ou un level design agréable, on aurait pu passer de bons moments sur ce Call of Duty 5 : la jouabilité et les contrôles, directement hérités du précédent épisode, confinent à la perfection sur consoles. Mais au service d'une coquille vide.

« Au feu, marines! » - Un gradé russe (extrait du jeu)



Graphiquement, le vénérable moteur de COD4 offre des environnements sympathiques, mais, malgré une certaine débauche pyrotechnique, aucune scène vraiment mémorable. Il est probable que l'on ne retiendra du jeu que ses briefings classieux, plus ou moins pompés sur l'animation War Corporatism, qui masquent les chargements des niveaux. Et les 70€ foutus à la poubelle.

Le jeu est très court (de 4 à 6 heures, suivant que vous jouiez en coop ou avec un bandeau sur les yeux), mais rassurez-vous, il est si difficile de jouer plus de vingt minutes sans avoir envie de sortir la galette du lecteur qu'il vous paraîtra probablement plus long. Le multi, que nous vous avions déjà détaillé dans un article précédent et sensé compenser cette faible durée de vie, ne tient pas ses promesses. Pour faire court, les vieux routiers de COD4 seront déçus, tant le multijoueur ressemble à une conversion totale, pas très inspirée, de leur titre fétiche. Quand aux autres, et bien... pourquoi aller chercher un ersatz un peu mal foutu quand on peut avoir l'original pour pas cher en occaze ? Notez que la remarque vaut pour le jeu complet.

Merci à JV.com pour les images
Film interactif avec des acteurs trisomiques

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