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Hitman : Blood Money

CBL par CBL,  email  @CBL_Factor
47 est de retour. Il n'a toujours pas de nom, de cheveux mais il conserve son code barre tatoué à l'arrière du crâne, ce qui ne l'aide pas à vivre en société. De toute façon, il vaut mieux rester solitaire et discret quand on est un tueur à gage et encore plus quand on est le meilleur tueur à gage. Mais est-il toujours à la hauteur ?

Chronologiquement, Hitman : Blood Money se situe après Silent Assassin, le deuxième épisode. A la fin de ce dernier, 47 finissait par comprendre qu'il n'y avait point de rédemption pour lui et qu'il fallait accepter son destin : être la machine à tuer la plus efficace du globe. Ca tombe bien, l'agence de tueurs ICA et la mystérieuse Diana ont beaucoup de clients. Comme dans les précédents Hitman, le scénario de chacun des contrats se fond dans une trame générale présentée ici sous la forme d'une interview du boss du FBI par un journaliste. Loin d'être énigmatique, l'histoire fait honneur aux deux premiers opus et vous réserve une belle surprise si vous allez jusqu'au bout.



Vivre et laisser mourir


Elle n'en reste pas moins un prétexte pour effectuer une série de treize missions qui nous emmènent dans un opéra parisien, une villa d'un baron de la drogue, en plein carnaval de la Nouvelle Orléans, dans un clinique d'alcooliques, dans un manoir type Playboy, entouré de sudistes abrutis qui tirent sur des alligators... On a l'impression que Io Interactive a voulu passer en revue les clichés de la décadence américaine et en a profité pour peupler son jeu de nymphettes en string. Chaque niveau possède une ambiance très forte même si artistiquement, certains niveaux sont bien plus réussis que d'autres avec une mention spéciale pour la double fête branchée mêlant enfer et paradis. Les niveaux sont un peu moins grands qu’avant mais ils sont encore plus riches. Les possibilités offertes sont énormes, en partie grâce aux nouveaux mouvements.

Le gameplay d'Hitman est comme le bon vin : il se bonifie avec l'âge. 47 sait désormais se battre à mains nues et désarmer un adversaire, l'utiliser comme bouclier humain, grimper, sauter quand le jeu le permet et planquer les corps dans divers réceptacles, de la poubelle au congélateur. Le reste n’a pas beaucoup changé : il s’agit toujours de se faufiler dans les méandres d’un niveau ouvert à la recherche d’une ou plusieurs cibles. Hitman n’est pas vraiment un jeu d’infiltration mais plutôt de discrétion. Vos meilleures armes sont l’observation, l’intelligence, la patience et le déguisement. Il faut comprendre comment les personnages évoluent, leurs allers et venues et les vêtements qu’il faut porter dans les différentes zones. Est-il plus simple de se déguiser et de passer par la porte au risque de se faire fouiller ou de trouver une fenêtre ouverte ? On retrouve le coté décalé du deuxième opus quand il s’agit de se balader en père noël au milieu de gardes armés jusqu’aux dents. L’IA n’est ni bonne ni mauvaise : elle est logique. Si un garde tombe sur un cadavre dévêtu, il va comprendre qu’une personne porte les fringues de la victime et votre déguisement sera compromis. Si vous restez au même endroit sans rien faire, vous allez devenir suspect, surtout si on voit votre code barre.



Tuer n'est pas jouer


Une fois la cible trouvée, il faudra l’abattre. Au début de chaque mission, 47 choisit les armes qu’il prend en plus de l’équipement standard constitué de deux seringues de poison, deux seringues de sédatif, l’éternelle corde de piano et une bombe télécommandée. Les ballers, les flingues mythiques de 47, sont toujours de la partie ainsi que le fusil de sniper que vous trimballez dans une valise. Chacun a son style : certains préfèreront une balle dans la tête à bout portant alors que d’autres utiliseront les possibilités du niveau pour empoisonner la gâteau de la mariée par exemple. Il est toujours possible d’y aller bourrin et de plomber tout le monde, mais ce serait passer à coté du sel d’Hitman. La bombe que vous avez permet quelques joyeusetés allant de la simple diversion à l’accident malheureux quand une barre de projecteurs s’effondre sur la cible. Mais attention aux innocents qui passent devant lors de l’explosion…

Le système attribuant une note sous forme de titre à chaque fin de niveau est toujours présent et pour être un Silent Assassin, il faudra tuer uniquement les cibles et n’avoir pas été vu en pleine action, que ce soit par une caméra de surveillance ou un touriste un peu trop curieux. Moins vous êtes discret et plus votre score de notoriété augmente à chaque fin de mission. Si ce score est élevé, les flics et les agents de sécurité vous démasqueront plus facilement. A vous d’agir pour le mieux durant la mission en volant par exemple les cassettes des caméra de sécurité…Heureusement, il est aussi possible de faire baisser ce score en donnant un paquet de pognons aux témoins ou aux autorités. Comme le laisse entendre le titre du jeu, l’argent a une place importante dans cette opus. Chaque contrat vous rapporte une certaine somme à laquelle s’ajoute des bonus selon le titre obtenu et des malus pour les dommages collatéraux. Avec cet argent vous allez pouvoir améliorer vos armes et votre équipement : un silencieux ou une visée laser pour les ballers, une télécommande avec une portée plus longue… Les nouvelles améliorations se débloquent au fur et à mesure de votre progression. L'argent permet aussi d'acheter des informations sur la mission en cours mais ça gache le plaisir de la découverte.



L'Homme au pistolet d'or


Graphiquement, Hitman : Blood Money est dans la lignée de ses prédécesseurs : beau mais sans décoller la rétine. Au final, même s’il y a parfois beaucoup de monde à l’écran, le jeu ne rame pas sur une petite config. Ca manque un peu de polygones mais les textures sont toujours réussies, les effets de lumière sont sympathiques et le jeu utilise une batterie de traitements de l’image fort agréables qui changent par exemple la colorimétrie de l’ensemble en fonction de l’endroit où vous vous trouvez. L’ambiance sonore est un sans-faute. Que ce soit le bruit étouffé d’une fête au loin ou le doublage des voix, tout sonne juste. Il est difficile d’imaginer un Hitman sans son compositeur attitré, Jesper Kyd, et fort heureusement, il est toujours de la partie. Les musiques sont vraiment splendides et sont souvent utilisées pour renforcer l’intensité dramatique à des moments clés comme les meurtres.

Toutes les meilleures choses ont une fin et elle arrive relativement vite. Mais tout dépend de ce qu’on entend par terminer le jeu. Le but ultime est de finir toutes les missions en Silent Assassin et rien que pour cela, on retourne jouer après le générique de fin. De plus, le gameplay est tellement ouvert qu’on a vraiment envie de tester toutes les possibilités de chaque niveau et les manières de tuer. Ecoutez deux personnes parler d’une même mission et je doute que vous entendiez la même chose. En difficulté moyenne, le jeu permet sept sauvegardes durant une mission. Dans le niveau de difficulté le plus elevé, il n’en permet aucune. Et là, le vrai défi commence.

Io Interactive n'a pas réinventé la roue pour cet opus. Ils ont repris tout ce que faisait le bonheur des jeux précédents en y ajoutant quelques nouveautés et en adoptant nouveau moteur graphique. Mais la sauce prend et a toujours aussi bon goût. Chaque niveau est un chef d’œuvre de level design et d’intelligence, le soucis du détail est impressionnant et on retrouve le décalage qui manquait au troisième opus. Hitman : Blood Money est la preuve qu’on peut faire un jeu multi plate-forme tout en conservant une exigence de qualité et en honorant les fans de 47.

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