Connexion
Pour récupérer votre compte, veuillez saisir votre adresse email. Vous allez recevoir un email contenant une adresse pour récupérer votre compte.
Inscription
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation du site et de nous vendre votre âme pour un euro symbolique. Amusez vous, mais pliez vous à la charte.

Un Rédacteur Factornews vous demande :

TEST

Loco Roco

Zaza le Nounours par Zaza le Nounours,  email  @ZazaLeNounours
Le monde des jeux vidéo se divise en deux catégories. Bon, un peu plus, en fait, mais pour faire simple, on va dire deux : d'un côté, les grosses machines de chez EA ou Ubisoft, par exemple, annoncées plusieurs mois (voire plusieurs années) à l'avance à grands renforts d'annonces dithyrambiques et de déluges de médias en tous genres. Et puis il y a les autres, les discrets, ceux qui ne payent pas de mine, dont on ne parle pas beaucoup, et dont seuls quelques initiés connaissent la juste valeur. Loco Roco aurait pu faire partie de cette deuxième catégorie, mais l'engouement populaire pour les petites boules made in Sony ont poussé l'éditeur à faire de son jeu le titre phare de l'été sur PSP.

Mais pourquoi un tel engouement pour Loco Roco ? Pas pour son scénario, c'est sûr : les Loco Rocos, sortes de blobs dotés de grands yeux, d'une bouche et d'une antenne façon Snorki, vivent sur une planète et passent le plus clair de leur temps à chanter des chansons. Jusqu'au jour où les Mojas débarquent, sortes de nuages noirs avec des dreadlocks, bien décidés à foutre le boxon dans ce petit havre de paix. Notre pauvre planète va alors devoir se remuer, au premier sens du terme, pour foutre les vilains dehors.


Et t'y ondules ton corps


Ainsi, plutôt que de diriger directement les Loco Rocos, on va contrôler les mouvements de la planète, qui entraînera avec elle les Loco Rocos. Et comme forcément, une planète, ça bouge pas beaucoup, on met le doigt sur un des gros points forts du jeu : sa jouabilité ultra-instinctive. Un coup de gâchette gauche, hop, la planète tourne à gauche ; un coup de gâchette droite, et voilà le décor qui tourne à droite ; une pression simultanée sur les deux gachettes de la PSP, et les Loco Rocos décollent, plus ou moins haut selon le temps de charge. On peut difficilement faire plus accessible.

Le but du jeu va être donc de faire tourner le décor afin que les Loco Rocos puissent progresser, tout en évitant ou éliminant au passage la menace Moja et en récupérant la myriade de bonus qui jonche le chemin. Au rayon des bonus, on trouvera de petits insectes à manger, des machins de nature indéterminée à manger, de grosses fleurs orange à manger, et des Mui Mui à mang... ah non, eux, on les trouve juste, et ils nous filent un bonus. On le voit, le Loco Roco mange beaucoup, quand il ne chante pas. Et forcément, à force de manger ces grosses fleurs orange bien juteuses, il devient tout gros, et il a bien du mal à se faufiler dans les passages les plus étroits.

Pas de problème, car c'est là qu'intervient l'autre bouton utilisé par le jeu : d'une pression sur Rond, le gros Loco Roco se divise en autant de petits qu'il a mangé de fleurs, qui pourront facilement se glisser dans d'étroits interstices. Une fois le passage franchi, une pression longue sur Rond permettra aux petits Loco Rocos de se regrouper en un seul, et le tour est joué. Bien sûr, il faudra veiller à ce que les petites boules ne s'éloignent pas trop les unes des autres, au risque de se perdre et de se faire enlever par un Moja.

Au rayon du bestaire, on trouve donc les Mui Mui, petits bonshommes bleus planqués un peu partout dans le décor, les bestioles à trompe qui aspirent Loco Roco pour le projeter vers un coin inaccessible autrement, ou encore les hiboux, qui avalent Loco Roco, et le mâchonnent avant de le recracher sous une autre forme (carré, rectangulaire, triangulaire...). Pour ce qui est de la faune et de la flore hostiles, on croisera les Mojas volants, dont certains au format XXL qui nécessiteront plusieurs coups dans la tronche pour disparaître, les mines pointues, les oiseaux cracheurs de mines, les plantes carnivores déguisées en fleurs comestibles... Tous ces ennemis tenteront de vous faire perdre des bouts de votre gros Loco Roco, que vous pourrez toutefois récupérer dans la plupart des cas si vous êtes assez rapide.


Bajumbo moi noi noi jecker…


"Bon, ça a l'air un peu naze ton jeu, là, y a rien à faire à part bouffer des fleurs", vous dites-vous. Ne le niez pas. Et il faut reconnaître que le gameplay de Loco Roco est à l'image de sa jouabilité: simple, très simple. Un peu trop simple, même. Pour tout dire, le jeu ne réserve pas un gros challenge. Et pour enfoncer le clou, il est plutôt du genre éphémère : cinq mondes de huit niveaux chacun, chaque niveau se traversant en 10-15 minutes au maximum, faites le compte, on arrive à peine à sept ou huit heures de jeu.

Oh, bien sûr, on pourra toujours passer un petit moment à explorer tous les niveaux à la recherche du moindre bonus planqué, plutôt que de foncer bêtement vers la ligne d'arrivée. Et une fois tous les bonus d'un niveau dénichés, il sera temps cette fois-ci de rusher comme un porc pour le mode Time attack. Et puis il reste bien le mode "Maison Loco", maison de poupée qu'il faudra meubler avec les objets débloqués au cours de l'aventure, avant d'y amener des Loco Rocos, ainsi que quelques mini-jeux pas franchement folichons. Mais ça fait quand même bien court.

Mais alors pourquoi c'est bien, Loco Roco ? Pourquoi ce jeu fait-il partie des (trop) rares titres indispensables de la PSP ? Et bien en grande partie pour sa réalisation. C'est bien simple, ça ne ressemble à rien de connu : de grands à-plats de couleurs, tantôt vives, tantôt pastel, des décors tout en rondeurs, des animations absolument superbes dans tous les coins... Visuellement, c'est un régal de tous les instants. Il faut voir les petits blobs rouler et rebondir à travers les niveaux pour comprendre à quel point le jeu a été fignolé.

Une fois n'est pas coutume, la partie sonore n'est pas en reste, avec une bande-son absolument diabolique : qu'il s'agisse des musiques, adaptées à chaque environnement traversé, ou des bruitages, tout sonne juste et s'imprime immédiatement bien au fond du cerveau. Les petites voix des Loco Rocos sont particulièrement travaillées, et changent en fonction du personnage choisi : enfantine pour le jaune, féminine pour le rose, grave pour le noir... Et il faut les entendre, les petits trucs, chanter le thème du niveau en choeur, c'est à pleurer de bonheur.

C'est un fait, Loco Roco nous plaît simplement grâce au charme qui se dégage de ce petit jeu simple. Bien sûr, il faudra être un peu ouvert pour apprécier le titre à sa juste valeur, et se dire qu'il faut y jouer non pas que pour le challenge proposé, pour le coup plutôt ras des paquerettes, mais surtout pour le plaisir de la découverte de ce petit univers enchanteur. En ces temps de super-productions et d'ultra-violence de tous les instants, ça ne peut que faire du bien de profiter de l'été pour s'aérer l'esprit.

Oui Loco Roco est court. Oui, Loco Roco est un peu trop simple pour le joueur avide de challenge extrême. Mais Loco Roco, c'est avant tout du dépaysement, un bon gros bol d'air frais qui, grâce à une réalisation frôlant la perfection, nous fait redécouvrir la joie des petits plaisirs simples. Une chose est sûre, une fois le titre fini, vous n'aurez qu'une envie : vous rouler dans l'herbe sous un beau ciel d'été, tout en fredonnant un petit air guilleret.

SCREENSHOTS

Rechercher sur Factornews