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Bone: The Great Cow Race

Netsabes par Netsabes,  email  @netsabes
Très bon dans l'ensemble, Bone: Out From Boneville, premier épisode d'une série qui devrait en compter neuf, souffrait tout de même de quelques sérieuses lacunes : une durée de vie bien légère, un prix du coup un peu trop élevé et surtout des mini-jeux très orienté arcade et parfois frustrants. Disons-le tout de go : avec Bone: The Great Cow Race, Telltale Games a corrigé le tir avec brio. Mais tout n'est pas encore farpait pour autant. Oui ben ouais, ce serait vraiment trop beau.

Si Out From Boneville servait d'introduction au cycle Bone et vous faisait voir du pays et rencontrer plein de monde (dont un dragon rouge bien énigmatique et des rats-garous rigolos mais pas trop), The Great Cow Race semble partir dans une direction toute différente, en totale adéquation cependant avec le comics dont il est issu : ici, on a un épisode plus intimiste, plus centré sur les personnages et se déroulant dans peu de lieux. Surtout, la grande et mystérieuse histoire des cousins Bone, du dragon et des rats-garous passe ici au second plan, pour laisser place à un scénario mettant en scène des villageois, un solide tavernier et de nombreuses vaches. Et des enchères.


Je vous fait le topo rapidos : alors que Fone Bone (le gentil un peu naïf) tente de trouver un moyen pour que la jolie Thorn s'intéresse sexuellement à lui, Phoney Bone (« celui qui porte une étoile ») tente de se faire du pognon sur le dos des villageois avec une arnaque grotesque impliquant de déguiser son cousin Smiley Bone (le grand dadais niais) en vache. Etant un poil endettés, Phoney Bone et Smiley Bone passent par ailleurs leur journée à travailler dans l'auberge du village. Je vous laisse découvrir le reste, mais vous vous doutez bien que si tout se passait comme prévu, il n'y aurait rien à raconter.


Dans Out From Boneville, on jouait Fone Bone puis Phoney Bone, sans possibilité de passer de l'un à l'autre. Dans The Great Cow Race, on joue les trois cousins, et on peut switcher entre eux à tout moment. Oui, comme dans Day of the Tentacle. Du coup, le jeu est nettement moins linéaire que la concurrence. Hélas, comme dans DotT, il faut parfois faire faire telle action à un personnage pour que l'horizon d'un autre se débloque, sans que ça semble toujours très logique. Ca reste toutefois assez rare, et cette non-linéarité est du coup bienvenue, d'autant que dans l'ensemble les énigmes ne sont pas trop loufoques. C'est assez normal, d'ailleurs, puisque les tâches à effectuer seront aussi plus classiques que dans dans le premier épisode : ici, il faudra se balader dans une kermesse de village pour trouver de quoi impressionner Thorn (ça c'est pour Fone Bone), convaincre quelques villageois de placer leurs enchères sur le choix qui arrange Phoney Bone et, pour Smiley, se constituer un costume de vache. Rien que du très classique, donc.


La bonne, l'excellente, nouvelle par rapport au premier épisode, c'est que les séquences relous à base de course-poursuite arcade à la souris, c'est fini. Terminé. Hop, à la poubelle ! Les mini-jeux, toujours présents, sont désormais bien plus accessibles et nettement plus dans l'esprit point & click. Il y a bien une course-poursuite (celle du titre), mais elle se règle à l'astuce et pas à la dextérité. Ca fait plaisir de voir que Telltale a tenu compte des critiques.


Autre bonne nouvelle : la durée de vie est revue à la hausse. Ca n'est pas astronomique, mais il faudra bien compter 4 à 5 heures pour terminer le jeu en épuisant tous les dialogues. Et comme le prix a nettement baissé depuis le premier épisode, ça devient plus qu'acceptable. Ce qui est un peu dommage, par contre, c'est que cette suite est un chouïa moins marrante que la première : alors qu'il m'est arrivé plus d'une fois de rigoler franchement devant Out From Boneville, The Great Cow Race n'a à ce niveau pas le même taux de réussite. Bon, on sourit, parfois même on se marre franchement, mais pas autant que dans le précédent. Hey, la quasi-absence des rats-garous a un prix !


En parlant de ça, on n'aperçoit plus les méchants que lors de cinématiques, qui sont en fait le vrai point faible du jeu : peu rythmées, avec des personnages sans charisme, mal mises en scène et pas vraiment impressionnantes, elles ont du mal à intéresser le joueur. C'est fort dommage, puisqu'elles commencent véritablement à introduire l'histoire qui sera le fil conducteur des sept prochains épisodes. Et c'est un peu embêtant pour les méchants, que l'on va voir de plus en plus au fur et à mesure que l'histoire avance. Dans l'ensemble, les jeux vidéo sont d'ailleurs beaucoup moins sombres et violents que le comic-book, ce qui pourrait jouer des tours à Telltale quand il s'agira d'adapter certains épisodes.


Pour le reste, The Great Cow Race capitalise sur ce qui a bien marché dans le premier épisode : l'interface ne change pas, l'inventaire non plus, les graphismes gardent leur côté sympa et le moteur 3D n'a probablement pas beaucoup évolué. On notera tout de même que le monde de Bone est cette fois-ci bien plus vivant et que l'on peut humer le parfum des fleurs ou jouer avec divers objets inutiles.

Plaisant, mignon, marrant et bien foutu en plus d'être pas cher, adaptant avec talent un comic-book de renom, Bone: The Great Cow Race a décidément bien des qualités. Bien sûr, c'est pas très long, il y a encore quelques défauts et il ne faut pas être une quiche en anglais, mais quand même, ça vaut le coup. Oh oui.

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