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Les enfants du Nil

Sidoine par Sidoine,  email  @sidoinedw
Le Nil ! Ses crocodiles ! Ses roseaux ! Ses pyramides ! La civilisation égyptienne est une des premières civilisations humaines et celle sur laquelle on sait le plus de chose grâce à la manie qu'ils avaient de couvrir leurs monuments de hiéroglyphes. Ce jeu de gestion va vous plonger dans la peau d'une lignée de pharaons souhaitant développer la nouvelle capitale du royaume et de construire des tombes à la mesure de leur puissance.

Le principe du jeu



Les enfants du Nil est un jeu proposant de gérer une cité de l'Égypte antique. Dans son principe, il rappelle tous les jeux de gestion : on construit des bâtiments et on essaye de contenter les gens qui traînent dans le coin, ses sujets en l'occurrence. Toute l'économie repose sur le troc, la base étant la nourriture, cultivée par les fermiers sur les terres inondables. Une partie est gardée par les fermiers, l'autre ira dans les poches des nobles ou, si le domaine en dépend directement, du pharaon. Cette nourriture pourra être troquée contre des biens de consommation, allant de la sandale au tapis. Une partie de la nourriture est également payée en impôts qui servira à entretenir une armée de fonctionnaires : prêtres chargés des problèmes sociaux, scribes chargés de collecter les impôts et taxes, contremaîtres, soldats, etc.

Chaque maison est occupée par une famille constituée du père, de la mère et de l'enfant, chacun ayant son rôle. Par exemple, dans une échoppe de nattes, le père et les enfants ramassent du lin tandis que la mère fabrique les nattes et s'occupe des achats de biens courants. La famille devra également aller se soigner, prier, etc. Si quelqu'un n'est pas satisfait, il se mettra en grève ou pire, deviendra vagabond, volant ou mendiant pour vivre. Tout le monde, y compris le pharaon, mange, vit, a des enfants et finit par mourir. Dans le cas des nobles, le prêtre se chargera alors d'embaumer la dépouille et, si une tombe est disponible, de l'enterrer.

Un paramètre important du jeu est le prestige. C'est lui qui limitera le nombre de personnes éduquées (prêtres, scribes, contremaîtres et commandants) qui accepteront de travailler pour vous, déterminant ainsi la taille optimale de la ville (limitée par la population totale de la région qui n'augmente que lentement et constituée au début de villageois vivant de la cueillette). En effet les prêtres sont indispensables pour s'assurer que les gens ne sont pas mécontents et les scribes permettent de récolter suffisamment d'impôts pour entretenir vos fonctionnaires. Gagner de la réputation est donc votre principal objectif dans le jeu. Pour cela vous construirez divers monuments, allant de la tombe en brique à la pyramide ou de la stèle à l'obélisque.

Le jeu ne se réduit pas au territoire de votre ville. En effet, vous devrez interagir avec d'autres lieux au travers d'une petite carte de l'Égypte. Par exemple vous pourrez importer des pierres en échange de nourriture s'il n'y a pas de carrière dans votre ville. Vous attirerez également des marchands pour qu'ils viennent commercer dans votre ville. Enfin, vous enverrez votre armée mater les voisins belliqueux, afin de mettre fin au pillage et récolter du prestige.

En effet, ce jeu a une petite composante militaire. Des pilleurs surgissent de temps en temps, venant voler les villas de vos nobles, provoquant leur mécontentement. Vous pouvez construire des murs et engager des gardes de la cité (vous ne les dirigez pas vraiment mais placez des postes de garde à l'endroit où ils doivent patrouiller) mais pour se débarrasser définitivement du problème vous devrez lever une armée d'archers, lanciers et chars que vous transporterez à destination, éventuellement en bateau. Le jeu ne se transforme pas pour autant en un jeu de stratégie en temps réel, puisque tout cela se déroule à l'extérieur de votre ville, vous aurez simplement un message vous informant du résultat de la campagne.



Défauts et qualités


Le jeu est plutôt lent. Même à la vitesse maximale, et je n'ai joué qu'à cette vitesse, il y a encore des temps morts. Ce jeu plaira aux contemplatifs qui joueront à la vitesse normale, admirant le paysage ou suivant la trépidante journée d'un de leurs sujets. Ce n'est pas vraiment un reproche, ceci dit. Pourtant, des reproches, il y en a quelques-unes. D'abord, on doit construire beaucoup de bâtiments, ce qui encourage à mettre une vue éloignée. Le problème c'est qu'alors les bâtiments ne se différencient pas beaucoup les uns des autres. Il existe une sorte de fonction de recherche mais elle n'est pas suffisamment sélective. On pourra par exemple sélectionner tous les soldats, mais pas seulement les archers. De plus, elle ne permet pas de sélectionner des bâtiments que personne n'habite. De même, il est difficile de trouver les mines qui ne ressemblent qu'à un tas de caillou comme un autre et qui ne sont pas signalées sur la mini-carte (peu lisible en règle générale). Autre reproche, le choix de l'orientation d'un bâtiment pose des fois problème. Enfin, s'il est possible de sélectionner tous les sujets ayant un sujet de mécontentement particulier (par exemple, manque de prière), il n'est pas possible de passer de l'un à l'autre pour essayer de voir d'où peut venir le problème (par exemple, pour savoir à quel dieu dresser un autel).

Un autre reproche qu'on peut éventuellement faire au jeu, c'est qu'il est complexe mais pas compliqué. Même en mode difficile, les sujets sont assez tolérants et je n'ai jamais échoué. En réalité, la difficulté est de terminer rapidement une partie.

Pourtant le jeu est intéressant. Les interactions sont très nombreuses et le jeu n'est pas répétitif du tout. Au fur et à mesure de votre progression, vous ferez face à de nouveaux défis. Au début vous chercherez simplement à avoir une petite cité qui tourne à peu près rond, puis vous chercherez à vous étendre en augmentant votre prestige. Vous aurez alors le choix entre de nombreuses méthodes : combattre, construire des monuments, etc., avec pour chaque problème une solution différente. Ainsi pour faire une armée, vous choisirez peut-être d'importer de l'étain, du cuivre et du bois et vous aurez besoin d'un important surplus de nourriture pour nourrir les soldats.

La durée de vie du jeu dépend entièrement de l'intérêt que vous y portez. C'est typiquement un jeu auquel on joue pour le plaisir de jouer (si on aime), il n'y a donc pas de « fin. » Il existe bien une campagne, découpée en cinq époques avec à chaque fois le choix entre trois scénarios de difficulté variable, chaque scénario prenant plusieurs heures pour être terminé, mais elle est là seulement pour vous introduire au jeu. Il y a également une vingtaine de scénarios indépendants. Au cas où, un éditeur très complet, quoiqu'un peu difficile à utiliser, est disponible.


Un peu de technique


Pour un jeu de ce genre, il est important que les graphismes soient agréables puisqu'on doit avoir envie de développer une grande ville. C'est heureusement le cas. Tout est très détaillé. Par exemple, les bâtiments sont construits brique par brique, on voit les femmes tisser les nattes, les hommes récolter le blé, etc. Il y a un passage du jour et de la nuit, avec la luminosité qui varie et les ombres qui s'allongent. La nuit le jeu est d'ailleurs assez sombre ce qui ne facilite pas l'identification des bâtiments.

En fait, il n'y a pas de reproche à faire à ce jeu d'un point de vue technique, à part qu'il n'est pas multi-utilisateur et que la mise à jour est obligatoire puisque la version dans le commerce est bugguée.

Notons qu'il n'y a pas de jeu en réseau.

Les enfants du Nil est un très bon jeu de gestion, pas très compliqué mais proposant un grand nombre de choses à faire. Tout est bien conçu et on n'a pas l'impression de confusion qu'on peut avoir dans certains jeux de ce genre. De plus le jeu est bien équilibré, on atteint difficilement un état où soudainement tout devient extrêmement simple, avec un développement exponentiel. Construire la ville présente un intérêt depuis la première ferme jusqu'à la grande pyramide. Le tout est servi par des graphismes sympathiques et l'interaction qu'il y a avec les villes, les carrières et les marchands environnants introduit une part de stratégique et assure un défi varié d'un scénario à l'autre. Plutôt qu'une note, pour vous donner une idée de la qualité du jeu, disons que World of Warcraft vient de sortir et pourtant j'ai joué à ce jeu de nombreuses heures.
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