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Killzone

Zaza le Nounours par Zaza le Nounours,  email  @ZazaLeNounours
Annoncé il y a plus d'un an et demi, Killzone aura fait couler beaucoup d'encre. On aura dit à peu près tout, et surtout n'importe quoi, sur lui : qu'il allait devenir la nouvelle référence du genre FPS sur consoles, que le tout-puissant Halo tremblerait devant lui, qu'il disposerait de graphismes somptueux et d'une ambiance sans pareil... Mais au fur et à mesure de son développement, le doute a commencé à s'installer, aidé en celà par la très moyenne prestation de Shellshock, l'autre jeu de Guerilla. Et puis finalement, il est sorti. Alors, qu'en est-il réellement : est-on en présence d'un hit ou d'un gros pétard mouillé ?

La guerre, grosse malheur



L'histoire se déroule dans un futur plus ou moins proche. L'heure est à la colonisation de nouvelles planètes, dirigée par l'ISA, censée aider le développement des nouvelles colonies. Mais tout n'est pas tout rose, et sur la planète Helgan, les colons sont rapidement en proie à de terribles maladies. Révoltés par de telles conditions de vie, ainsi que par la non-assistance de l'ISA, les habitants d'Helgan décident de se révolter, et une milice armée voit alors le jour : les Helghasts, bien décidés à faire payer l'ISA ainsi que le reste de l'humanité.

Le scénario s'avère donc assez fouillé, et nous change agréablement de tous les FPS Seconde Guerre Mondiale qui pullulent actuellement sur nos écrans. L'histoire évoluera entre chaque niveau grâce à des séquences cinématiques rythmées, très bien mises en scène, et dotées d'un certain humour grâce aux relations entretenues par les différents personnages.



On a retrouvé la 7ème compagnie



Si au début de l'aventure, le seul personnage jouable sera le capitaine Templar, bien vite, il sera rejoint par trois autres protagonistes : Luger l'assassin, Rico le bourrin et Hakha l'espion Helghast. À chaque début de chapitre, vous pourrez choisir d'incarner l'un ou l'autre de ces personnages. L'aventure et le gameplay resteront les mêmes, à quelques petites nuances près : le groupe sera parfois séparé pour une raison ou une autre, et l'équipement de base de chacun différe (SMG avec silencieux pour Luger et mitrailleuse lourde pour Rico par exemple). Celà dit, le jeu restera globalement inchangé quel que soit le personnage que vous choissiez d'incarner. C'est dommage, on aurait aimé bénéficier d'un peu plus de variété à ce niveau.

Le gameplay s'avère très basique, pour ne pas dire sommaire : on avance, on nettoie une zone, on attend que tel ou tel script se déclenche, et on continue. N'espérez pas non plus effectuer des actions complexes, telles que sauter ou ouvrir une porte : vos soldats surentrainés en sont bien incapables. Tout juste pourront-ils grimper aux échelles ou enjamber certains murets. Ca fait bien longtemps qu'on avait pas vu aussi peu d'interaction avec le décor, et le résultat se fait immédiatement sentir : le jeu n'est qu'une immense succession de couloirs. Des couloirs parfois assez larges lors des affrontements en extérieur, mais des couloirs quand même. Aucun chemin alternatif, aucune zone cachée regorgeant d'armes ou de munitions.

Au niveau de l'arsenal de nos braves soldats de l'ISA, on ne trouve que du très classique : pistolet, SMG, fusil à pompe, fusil de snipe, mitrailleuse lourde, lance-grenades, lance-roquettes, certains dotés d'un tir secondaire et/ou d'une lunette de visée. Il sera possible de récupérer les armes sur les cadavres encore fumants des Helghasts, mais dans l'ensemble seul le design change ; ce n'est déjà pas si mal. À noter que vous ne pourrez porter que trois armes à la fois, mais heureusement les munitions seront suffisamment nombreuses sur votre chemin pour que vous n'ayez pas à compter vos balles. Il y aura aussi quelques grenades, bien utiles pour faire le ménage en cas de regroupement Helghast. Vous aurez aussi l'occasion de prendre le contrôle de tourelles fixes, pour des séquences de tir au pigeon toujours plaisantes.

Pour ce qui est des séquences de shoot en elles-même en revanche, bonne surprise, puisqu'elles s'avèrent dans l'ensemble très dynamiques (dans la limite d'un FPS console bien sûr) : les décors regorgent d'endroits où se cacher un instant pour recharger ou balancer une grenade dans le tas, vos équipiers vous parlent, les Helghasts communiquent entre eux, bref c'est très vivant et on s'y croirait franchement. Dommage toutefois que les quelques phrases prononcées lors des combats tournent très rapidement en boucle. Côté IA, on a affaire à du "bien mais pas top" : les ennemis tenteront souvent de vous contourner ou de se replier, mais ils resteront tout aussi souvent bêtement en place alors que vous les alignez tranquillement au snipe. Pour ce qui est de vos coéquipiers, là c'est carrément mauvais, puisque ces cons-là se foutront la plupart du temps dans votre ligne de mire (en vous demandant bien évidemment de faire attention où vous tirez). Heureusement qu'ils sont immortels.



Une réalisation (trop) ambitieuse



Point de vue visuel en revanche, rien à dire, c'est du tout bon. La palette de couleurs peut sembler bien terne mais s'adapte parfaitement à ce futur apocalyptique. Les niveaux sont très bien conçus, qu'il s'agisse des intérieurs ou des extérieurs. Les différents effets (fumée, pluie, brouillard, explosions...) sont particulièrement réussis, et renforcent l'atmosphère. Les personnages sont pour la plupart bien modélisés et animés, même si quelques petits bugs de collisions apparaissent parfois lorsqu'ils meurent. Les différentes animations du personnage contrôlé sont toutes très réalistes, qu'il grimpe une échelle ou recharge son arme (un processus assez long, aussi faites attention d'avoir un chargeur plein avant de foncer bêtement dans le tas). La bande son n'est pas en reste : les bruitages sont tous de très bonne facture, ainsi que les voix, pour une fois très bien doublées, ce qui est suffisamment rare pour être signalé.

La conséquence de cette débauche visuelle, il fallait s'y attendre : le framerate n'est pas asthmatique, il est carrément en insuffisance respiratoire. La PS2 vieillit, ça se sent. Néanmoins, le jeu reste toujours jouable malgré celà, mais les adorateurs du "60 FPS constant" passeront leur chemin.

Enfin, notons que Killzone propose une option de jeu en ligne. Toutefois, n'ayant pas pu l'essayer, je ne me prononcerai donc pas sur la variété des modes de jeux ou sur la stabilité de la connexion.

Killzone n'a donc rien d'une révolution, et par bien des aspects, il s'avère même être une vraie regression : interaction avec le décor proche de zéro, action scriptée à outrance et IA parfois défaillante, sans parler de son framerate des plus hésitants. Toutefois, il dispose d'une vraie bonne ambiance, qui nous change agréablement des Medal of Duty et autres Call of Honor dont on commence à vraiment se lasser, ainsi que d'un scénario prenant et d'une action soutenue. La réalisation fait honneur à la console de Sony, et à vrai dire lui en demande même trop. Le tout s'avère néanmoins très plaisant à jouer, et devrait pleinement satisfaire les amateurs de FPS sur PS2, qui n'avaient pas grand chose à se mettre sous la dent depuis un bon moment.

SCREENSHOTS

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