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Un Rédacteur Factornews vous demande :

PREVIEW

Strike Suit Zero

Skizomeuh par Skizomeuh,  email  @Skizomeuh
 
Teasél’année dernière avec une poignée de screenshotsinvitant pas mal au voyage, un joli casting au design et à la musique, et un pitch scénaristique plutôt alléchant, Strike Suit Zero a fait son petit bonhomme de chemin, avec une jolie réussite de son Kickstarter pour achever son développement. Il s'apprête à sortir sur Steam (plus tard sur console) à la fin du mois et comme on a pu tâter la beta de la bête durant les fêtes, voici nos impressions.


En 2299, les forces terriennes tentent tant bien que mal de protéger ce qui reste de la pauvre petite planète bleue des colonialistes ayant prospéré dans les coins reculés de l’espace et aujourd’hui décidés à porter le coup fatal. Jeune recrue terrienne affectée à des missions mineures, vous vous retrouverez rapidement au coeur des points forts du conflit et évidemment vous serez la pièce maîtresse qui décidera du dénouement final.

On regrettera un peu l’abandon du postulat de départ qui aurait impliqué un peu plus le gameplaydans la narration - les 3 dernières heures à vivre de la Terre pendant lesquelles on devait choisir notre chemin en temps réel, sans game over à part en cas de destruction du vaisseau - au profit d’une trame déroulée plus classiquement de missions en missions, mais sûrement autrement moins casse-gueule d’un point de vue développement et qui devrait malgré tout proposer son lot de situations épiques. Voir apparaître un game over inopiné parce qu’à une seconde près tel ou tel objectif n’est pas rempli agit un peu comme un coitus interruptus. D’autant que dans le feu de l’action et devant la débauche de tirs, missiles et traînées dans tous les sens il est souvent difficile d’avoir une idée claire de l’état des forces en présence.



En début de mission, le jeu vous propose de choisir un vaisseau. A part pour les plus aventureux, on a du mal à voir l’intérêt de proposer autre chose que le Strike Suit, le seul équipé de ce fameux mode mechaplutôt salvateur et jouissif. Mais bon. Ensuite on passe par le choix des armes, canons et missiles - courte/longue portée, dégâts sur les boucliers ou sur les coques, guidage manuel ou automatique, le choix est assez ouvert pour un jeu typé arcade. D'ailleurs il ne faudra pas trop prendre cette phase à la légère sous peine de rendre la mission plus difficile ou les objectifs optionnels impossibles. Enfin, vous pourrez attribuer quelques évolutions à votre appareil (vitesse, puissance, résistance, etc.) gagnées en réussissant certains objectifs ou quotas dans les missions précédentes.

Jouable au pad ou au clavier/souris, avec ce dernier on aura évidemment plus de précision et de réactivité mais il faut avouer qu'au pad on s'y retrouve mieux dans les commandes qu'avec les touches. En effet, même si on est loin d'un Freespace 2 le gameplay arcade de Strike Suit Zero propose malgré tout pas mal de commandes comme différents mode de ciblage (plus proche, objectif, torpilles...), 2 types de canons et 2 types de missiles. Vous aurez également quelques jauges à surveiller de près : la fameuse jauge de strike permettant de déclencher le fameux mode mecha, celle de boostqui servira aussi bien à gagner en vitesse mais à déclencher aussi une sorte d’EMP qui neutralisera les missiles vous collant de trop près.



Niveau maniement une chose un peu perturbante c’est que que le vaisseau n’a pas de propulseurs latéraux, ainsi appuyer sur les flèches gauche ou droite ne vous fera pas strafer mais vous permettra de gérer le roulis de l’appareil. En dehors de ça, le pilotage est vraiment agréable, aussi bien à la 3ème personne (par défaut) qu’à la 1ère. Ceci dit pas de vue cockpit. Mais vu le bazar à l’écran, c’est pas plus mal d’avoir le champ libre.

Qu’on se le dise, le Strike Suit Zero n’est pas à proprement parler un mecha : vous passerez la majeure partie du temps en configuration vaisseau, sa transformation en bipède ne vous sera accordée que lorsque vous aurez rempli une jauge à la force du dogfightet ne servira pas a priori à jouer les piétons sur ou dans les carlingues. En mode mechale Strike Suit Zero perd pas mal en mobilité (si ce n’est que contrairement à ce qui a été dit plutôt vous pourrez straferdans cette configuration), mais gagne énormément en puissance de feu et vous pourrez ainsi noyer vos ennemis ou les plus grosses cibles sous un déluge de missiles et rayons de la mort qui feront très mal. A vous d’en faire usage au bon moment, ou pour vous sortir d’une passe critique.



D’ailleurs heureusement que ce mode existe car si les combats contre les ennemis de votre taille, fussent-ils nombreux, seront généralement une balade de santé - sauf pour le pilote qui ira s’emplafonner dans une structure ou une carcasse qui traîne - il n’en va pas de même contre les plus grosses cibles, et ce dès la frégate : bardés de tourelles en tous genres et forcément équipés de bouclier et blindage plus qu’épais, les gros bâtiments deviennent vite mortels si on s’en approche de trop près ou si on se risque à ralentir.

Visuellement, même si on est en présence d’un espace finalement assez vide, et plutôt clos compte tenu du principe de missions, le ballet de vaisseaux et leurs traînées, missiles, lasers qui évoluent entre vaisseaux capitaux et débris fait son petit effet et rappelle ces Itano circus des séries animées japonaises type Macross. Le tout habillé de skyboxesassez impressionnantes et un drôle d’effet de distorsion de lumière en surimpression, comme une sorte de reflet sur un cockpit.



On remarquera cela dit une modélisation un peu spartiate et des textures chiches en shaderssur certains vaisseaux et structures, peut-être dus en partie à pas mal de contenu vraisemblablement à l’état de placeholder, beta oblige. Pour certains, la patte de Junji Okubo ne se sent pas plus que ça et on n’aurait pas craché sur des designs un peu plus foufous.

Mention spéciale à la musique vraiment épatante de Paul Ruskay, à qui l’on devait celles des Homeworld, mélangeant sonorités electro à la Tron 2.0 et accents orientaux qui finissent d’immerger dans l’action.

Strike Suit Zero rappelle ce plaisir des heures de gloire des jeux de combat spatiaux comme Colony Wars, le sentiment d’être un moustique au milieu d’un conflit aux dimensions qui nous dépassent encore mieux retranscrit. Le gameplay arcade est quant à lui enrichi d’une certaine dimension tactique vraiment rafraîchissante, apportée par les différents systèmes évoqués plus haut. Pas cher et livré à terme avec des outils de modding, Strike Suit Zero n’est pas le jeu ultime mais s’avère vraiment plaisant et profite du fait que le genre est assez déserté de nos jours.

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