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Un Rédacteur Factornews vous demande :

PREVIEW

Le Trône de Fer : Genesis

ClémentXVII par ClémentXVII,  email  @ClementXVII
 
Vu que nous étions quand-même dans les locaux de Cyanide pour découvrir leur RPG dans l’univers du trône de fer, on en a profité pour jeter un fameux coup d’œil à A Game of Thrones : Genesis, le jeu de stratégie temps réel prévu pour cet été.

Avec la sortie du nouveau tome en juillet, de la série en avril et des deux jeux Cyanide dans un futur proche, cette année est bénie pour les fans du trône de fer.

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S'il y en a parmi vous qui ne connaissent pas cette excellente saga, je leur conseille d'aller faire un tour à la bibliothèque du coin, ou bien d'attendre quelques semaines que l'adaptation de HBO arrive sur nos petits écrans. L'histoire se déroule sur le continent de Westeros, où de nombreuses familles luttent pour le pouvoir à coup d'alliances, de mariages arrangés, de diplomatie, de traitrîse et de guerres. Le monde est résolument médiéval mais très peu fantastique : vous n'y verrez aucune elfette en string, ni de sorts impressionnants. Les seules créatures liées à la magie que vous y rencontrerez sont les Dragons, ces immenses créatures contrôlées par la famille Targaryen.



Dans Le Trône de Fer : Genesis, vous aurez l'occasion de revivre les moments les plus importants dans l'histoire de Westeros, démarrant aux environs de -750 avec l'arrivée de la Reine Nymeria sur les côtes de Westeros, en passant par l’an 1 et l’invasion d’Aegon Targaryen qui réussit à unifier le continent pour enfin se terminer avec la révolte et le couronnement du jeune Robert Baratheon en l'an 283, soit quelques années avant les intrigues présentées dans les romans. Il n'est donc pas nécessaire d'avoir lu et relu les romans de George R.R. Martin pour apprécier le jeu.

Avant de commencer à décrire le jeu, précisons que, même si nous utilisons le terme RTS dans cet article, Le Trône de Fer : Genesis est très différent des RTS classiques, et risque de dérouter les aficionados de Starcraft, C&C ou Supreme Commander. En effet, dans la mesure où la puissance militaire n’est qu’un des outils qui vous mènera à la victoire, fourberie, traitrises et alliances seront de la partie.

En cela, on pourrait plutôt comparer une partie d’Le Trône de Fer : Genesis à une partie de jeu de société tel que Risk ou Diplomacy. En plus de la partie stratégie qui se passe sur le plateau, les joueurs passent des alliances entre eux, se promettent monts et merveilles mais in fine, c’est toujours le gain personnel qui prime et ces alliances se défont aussi vite qu’elles se font. Cyanide a donc tenté d’intégrer ces composantes dans la base du gameplay de Genesis. Les missions se jouent donc en deux temps : une phase de paix pendant laquelle l’on se prépare à l’affrontement, puis une phase plus militaire où l’on ne peut plus passer d’accords avec les villages environnants. Quand on arrive sur la carte, on se retrouve dans un équilibre de paix précaire. Un indicateur en haut de l’écran permet de suivre l’évolution de cette paix en fonction des actions commises. Des escarmouches à gauche et à droite sont possibles pendant ce temps-là, mais chaque mort fait pencher la balance vers l’état de guerre. On peut retarder l’avancée de la guerre en effectuant des actions positives (libération de prisonniers sans caution, reconnaissance officielle de bâtards,…), mais tôt ou tard il faudra bien prendre les armes.

Vous allez donc commencer par envoyer des messagers dans les villages voisins pour tenter de consolider votre présence sur la carte, ou envoyer des courtisanes dans les villages voisins afin d’arranger des pactes de sang avec les seigneurs des environs. Il faut aussi s’assurer de produire assez de vivres pour nourrir vos troupes, elles en auront besoin pendant la phase de guerre.



Lorsqu'un village passe un pacte avec vous, une route commerciale est créée automatiquement, et un marchand se met en route pour apporter des richesses dans votre cité. Rien de bien nouveau là-dedans, ce sont des composantes qu’on a déjà vu dans d’autres jeux tels que les Settlers ou autres Anno. Mais, comme le dit si bien Cersei Lannister : « Lorsqu'on s'amuse au jeu des trônes, il faut vaincre ou périr. Il n'y a pas de moyen terme. » et, dans le jeu, vous devrez être sans cesse sur vos gardes, car les apparences sont trompeuses...

Tout d’abord, les marchands ou émissaires peuvent être éliminés par votre adversaire. Ce n’est pas un problème si vous apercevez l’assassin ou l’escouade ennemie qui vient de l’occire, vous pourrez lui rendre la monnaie de sa pièce. C’est autrement plus difficile si un assassin est passé avec une lame empoisonnée à côté de votre marchand il y a dix minutes et que ce dernier meurt maintenant dans d’atroces souffrances dans votre camp, vous n’aviez rien remarqué.
Une famille adverse peut aussi décider de passer un accord avec l’un de vos villages, source de ressources nécessaires à la phase militaire. Pas de problème, c’est indiqué sur la carte et vous le recapturez. Mais dans d’autres situations, votre adversaire pourrait avoir passé un accord secret avec ce village. Dans ce cas, le village semble toujours vous appartenir, mais plutôt que d’envoyer les richesses chez vous, il les envoie chez l’un de vos adversaires ! Et quand la balance bascule vers la guerre totale, le village que vous croyiez acquis se révèle en fait appartenir à l’ennemi !

Un indicateur en haut de l'écran vous montre à tout moment l'état de vos caisses, ainsi que votre revenu par minute. Inutile de dire que si vous possédez dix villages, mais que votre revenu est quasi nul, il serait temps de vérifier l'état de ces alliances. AGoT : Genesis impose de surveiller ses arrières à tout moment, sous peine de se retrouver Gros-Jean comme devant. Être parano peut être d’un grand secours.

Maintenant, Le Trône de Fer : Genesis est un RTS un peu à part. Pour gagner une partie, il n’est pas nécessaire de raser tous les villages environnants. En effet, ce qui intéresse le plus les familles de Westeros, c’est la puissance, le prestige, de pouvoir régner sur le trône de fer. Si cela peut se faire militairement, c’est tant mieux mais ce n’est pas nécessaire. Il y a quatres façons de gagner du prestige : par la diplomatie (en possédant le plus de vassaux), l’économie, les faits de guerre, ou en invoquant le support des Septons. Un Septuaire (le sanctuaire des Sept, les dieux de Westeros) se trouve au centre de chaque carte. Il faudra le conquérir et le tenir pour faire monter la valeur de votre prestige. En période de paix, des objectifs annexes permettent de gagner du prestige, ce qui sera nécessaire si vous voulez avoir une longueur d’avance sur les autres familles. Sur le côté de l’écran, on voit à tout moment le prestige des différentes familles. Dès qu’une famille atteint le maximum, la partie s’arrête.



Chacun joue le rôle d’une des grandes familles de Westeros. Depuis le castel principal, votre suzerain dirige la base des opérations. Ce suzerain est le personnage le plus important du jeu. S’il meurt sans héritiers, vous avez perdu, c’est aussi simple que ça. Heureusement, votre suzerain peut tout à fait prendre épouse afin de produire un héritier. S’il tarde trop à se marier, il ne produira que des bâtards. Ces bâtards font très mauvaise impression sur votre popularité et diminuent fortement votre prestige. Moyennant monnaie sonnante et trébuchante, vous pouvez reconnaître l’un de vos rejetons illicite, ce qui en fera un héritier. Ce genre d’actions est très appréciée de la population et vous fait gagner du prestige.

Le Trône de Fer : Genesis semble un jeu complexe, aux mécaniques bien huilées. En multi, on pourra voir s’affronter jusqu’à huit joueurs sur la même carte. De la même façon que dans la partie solo, des alliances pourront se faire et se défaire à tout moment, en toute discrétion. Le but de chaque famille étant évidemment de récolter le plus de prestige. S’il faut pour cela laisser tomber votre allié, eh bien vous savez ce qu’on dit au sujet des omelettes et des œufs : c’est toujours embêtant d’être l’œuf.

Pour ceux que la complexité du jeu effraie, la campagne solo se veut un véritable tutoriel, une préparation au mode multijoueur dans lequel le titre semble tirer toute sa saveur. Si vous êtes de nature intègre, que vous respectez vos accords et que vous tenez parole, c’est très bien pour vous, mais vous ne survivrez pas longtemps dans l’univers de Westeros. La fourberie et les coups bas font partie intégrante du gameplay et les mécanismes proposés par Cyanide (les parties en deux temps, la tension qui monte inexorablement jusqu’à atteindre l’état de guerre) semblent proposer la richesse d’un jeu de plateau dans un jeu video sans temps mort. Il est toujours difficile d’adapter un univers dans un RTS (finalement, ce sont toujours des unités qui s’affrontent sous le principe du « pierre, papier, ciseaux », avec d’autres skins) mais c’est la première fois que les mécanismes de trahison semblent si bien intégrés au gameplay. Le Trône de Fer : Genesis nous a en tout cas fait une très bonne impression. Sauf catastrophe de dernière minute, le jeu devrait être disponible dans toutes les bonnes crèmeries dès cet été.

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