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Un Rédacteur Factornews vous demande :

PREVIEW

E.Y.E

CBL par CBL,  email  @CBL_Factor
 
Tout a commencé au lycée. Geeks dans l'âme élevés à Lovecraft, K. Dick et Mamoru Oshii, le noyau dur de Streum On Studio coule des jours paisibles remplis de jeux de rôle et de jeux PC qui connaissent leur âge d'or. Ils créent un jeu de rôle papier, AVA, ainsi que des mods pour Half-Life dont le plus célèbre est Syndicate Black Ops. De fil en aiguille, ils finissent par imaginer E.Y.E. Comme ils aiment autant les FPS que les JDR et le fantastique-horreur que le cyberpunk, ils décident de tout mélanger et cela donne le background qui suit.

Dans le futur, la Terre et ses colonies forment une gigantesque Fédération composée de quelques mega-corporations ayant chacune leur armée. Tout va bien dans le meilleur des mondes jusqu'à ce qu'une force maléfique, la Force Meta-Streumonique, décime la majeure partie de l'Humanité. Les armes modernes ne peuvent la tuer et la Fédération est forcée de ressortir du placard les vieilles armes à projectiles qu'elles avaient bannies. Elle fonde aussi un groupe religieux, E.Y.E, pour luter contre cette force. Le temps a passé. Ce groupe qui était censé être dissout a monté en puissance et va faire un coup d'état. C'est à ce moment que la Force Meta-Streumonique entre à nouveau en scène. La police secrète, la Secreta Secretorum, vous envoie au sein de E.Y.E pour espionner ce qui se passe...
Oui c'est dense. Et encore là c'est la partie émergée de l'iceberg. Mais ça résume bien l'état d'esprit dans lequel est créé ce jeu : une bande de passionnés bourrés d'idées qui veulent tout mettre dans leur bébé. Vous vous rappelez la première vidéo qui présente quinze milliards de trucs ? J'ai pu assister à une présentation du jeu et le tester un peu par moi-même et je peux affirmer que presque tout existe déjà. Non seulement c'est déjà codé mais en plus ça fonctionne assez bien, c'est cohérent et c'est rigolo à jouer. Tout commence par la création d'un personnage. On choisit trois orientations génétiques, le jeu lance quelques dés et boom, on a sa fiche de personnage. A chaque passage de niveau, on a de nouveaux points à assigner dans ses différentes compétences. Pour ceux que la partie JDR effraie, Streum On a même pensé à un système (activable et désactivable quand on veut) qui attribue automatiquement les nouveaux points dans les compéténces les plus utilisées par le joueur. Outre ses compétences "naturelles", le joueur a aussi accès a tout une série de pouvoirs psy et d'implants cyber. Pour installer de nouveaux implants, il faut les acheter avec l'argent qu'on gagne soit en faisant des missions soit en les ramassant sur les cadavres. Mais il faut aussi les avoir découvert. Le jeu comporte un arbre de recherche qui fonctionne comme dans Syndicate : on assigne un certain nombre de scientifiques et progressivement ils découvrent de nouvelles technos (armes et implants). Plus on assigne de scientifiques et plus ils bossent vite mais plus ça coûte cher.

Bon pied bon EYE



Après avoir fait sa fiche, on se retrouve dans le temple des E.Y.E avec son mentor qui est là pour donner les missions et les objectifs durant ces dernières. Le temple fait office de hub vers la dizaine de niveaux que compte la campagne solo. Chaque niveau est une grosse mission et il est possible de revenir dans les niveaux déjà faits pour des missions secondaires générées aléatoirement. Toutes les missions de là quête principale sont jouables à 2 en coop et on peut faire les missions secondaires jusqu'à 8. Le temple est le lieu où on se fait poser des implants et où on s'équipe en armes. Au niveau de l'inventaire, le jeu utilise un double système poids/encombrement : on n'a qu'un nombre limité de cases d'inventaire pour porter de l'équipement (à la Diablo). Le poids de ce dernier pondéré par la force du personnage influe sur la vitesse de déplacement. Il y a vraiment de quoi faire niveau armes depuis les pistolets akimbo jusqu'à la Gatling en passant par l'Uzi avec possibilité de tirer en "high-speed" (les connaisseaurs apprécieront). On peut même se battre avec un pistolet dans une main et un katana dans l'autre. On se bat dans E.Y.E comme dans un vrai FPS. C'est nerveux et violent, il y a de l'iron sight et des headshots et les armes ont de la patate. Les armes de corps à corps font très mal et, moteur physique aidant, projettent les enemis avec une sacré force ; le marteau de guerre est aussi jouissif que celui d'Halo 3. On peut même donner des coups puissants en faisant des mouvements avec la souris à la Daggerfall.

A ce joli panel d'armes s'ajoutent les pouvoirs psy et les implants. Courir, sauter, utiliser un pouvoir psy ou activer un implant consomme de l'endurance symbolisée par une barre qui remonte en permanence en fonction de vos caractéristiques. Globalement, les pouvoirs sont offensifs et bouffent instantanément une bonne partie de l'endurance tandis que les implants améliorent le personnage et bouffent progressivement l'endurance. Avec tout cela, on se construit soit-même son petit gameplay. Libre à vous d'activer l'implant "visée" pour avoir une stabilité parfaite en tirant à la Gatling ou de créer des doubles avec un pouvoir psy pour occuper l'ennemi pendant qu'on le snipe tranquillement. On peut aussi bien jouer les grosses brutes en utilisant le super saut pour retomber sur les ennemis et les écraser que les Solid Snake en activant l'invisibilité mais je doute qu'on s'amuse en la jouant infiltration. A terme, il devrait y avoir aussi des drones de combats pilotés par l'IA et on pourra pirater ceux des ennemis. Le jeu me fait finalement plus penser à Bioshock qu'à Deus Ex : les possibilités de combat sont énormes mais il n'y a pas 36 manières de franchir un passage.

Yes, EYE can



Ca se ressent aussi dans le level design. Les niveaux sont grands et ouverts mais restent assez linéaires. En tout cas, les différents niveaux que j'ai vus sont très bien pensés. En plus ils ne sont pas pollués par les loadings qu'on subissait au début du Source, le moteur de Valve qu'utilise le jeu. Si la position des PNJs importants est fixe, la position des autres PNJs (ennemis ou membres de la même faction) est générée aléatoirement. Mieux : les PNJ eux-mêmes (nombre et position) sont générés aléatoirement à partir d'une série de modèles et d'éléments variables (coupes de cheveux, accesoires, fringues...). Ca donnent des bandits avec des coupes afro qui croisent des militaires en armure et ça évite de voir toujours les mêmes tronches. Les ennemis sont soit des humains des autres factions soit issus de la Force Meta-Streumonique à savoir un best-of des monstres depuis que le fantastique-horreur existe.

E.Y.E est bien un JDR : les carac' du personnage influent un peu sur la précision et vous permettront d'esquiver quelques balles de manière passive ou de mieux les encaisser. Il faudra bien gérer ses relations avec chaque personnage (notamment dans les dialogues) et/ou faction et assumer les conséquences de ses actes. Par exemple à un moment on doit protéger un pirate qui essaye de vérouiller une porte. S'il est tué, on ne perd pas la mission mais on devra se coltiner bien plus d'ennemi qui arriveront de la porte non vérouillée. De même, tirer une balle par erreur sur son propre camp n'est pas grave mais en tirer plus va les énerver et ils vous attaqueront. L'IA est assez bien conçue et obéit à des schémas de groupe. Elle va vous donner du fil à retordre et les toc-toc des grenades qui arrivent à vos pieds quand vous pensiez être à couvert vous rappelleront ceux d'Half-Life. La santé mentale est gérée : en combat et surtout contre la Force Meta-Streumonic, le personnage pète parfois les plombs. Ca se traduit par un écran en noir et blanc. Plus votre équilibre mental est bas et plus vous faites de crises. On ne peut pas sombrer complètement dans la folie mais on peut perdre quelques intants le contrôle de son personnage.

EYE et fines herbes



Graphiquement ça tient sacrément bien la route grâce à un Source qui vieillit bien, à un design très tranché fort agréable et à des jolies textures. Le jeu force un peu sur les shaders (effets d'optiques, effets de couleur...) mais c'est fait avec goût. Source oblige, ça tournera sans problème chez tout le monde. Pour un jeu fait par une petite équipe, le code semble assez solide. Alors qu'on est encore loin de la sortie du jeu, je n'ai pas vu d'aberrations ou de bugs gênants. Le jeu est loin d'être fini pour autant. La majorité des niveaux n'est pas encore jouable, une partie de l'interface est en train d'être refaite et le tout n'est pas encore assemblé. Allez jeter un oeil sur leur site pour en savoir plus et pourquoi pas rejoindre cette belle aventure. Le jeu n'a toujours pas d'éditeur et c'est bien dommage.

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