Aussi je rejoins LeGreg, si le processus des US semble imbitable, la France est presque pire, d'une part à cause de ses process relous, longs et tortueux d'autant plus difficiles que les employés n'ont pas le droit de parler une autre langue que le français, et d'autre part à cause de son incompétence notoire (papiers et justificatifs régulièrement perdus par les agents, consignes fausses voire contradictoires qui changent d'un agent à l'autre, contact géré par des services civiques jetables comme du PQ). Sans compter les illettrés qui n'arrivent plus à orthographier ton nom correctement dès qu'ils ne sonne pas français et qui du coup te perdent dans les limbes. Et là je parle préfecture/police/sécu/pôle emploi/impôts, bref la totale.

Ça n'est que depuis très récemment qu'ils ont commencé à mettre en place un système de rendez-vous par Internet dans les préfectures, avant ça t'étais bon pour faire la queue à partir de 3 heures du mat dans le froid pour avoir une chance de passer avant qu'ils atteignent la limite de gens reçus par jour.

Bref j'imagine que les américains qui cherchent à s'installer en France doivent encore plus pleurer leur mère.

Source : ma vie kafkaïenne, trois américains (dont deux aiment toujours beaucoup la France pour une raison qui m'échappe), et une espagnole qui a bossé à la préfecture.

Exemple : ladite Espagnole a laissé un dossier d'affiliation à la sécu, dossier complet et tout et tout. Un mois et demie plus tard elle reçoit deux lettres de deux personnes différentes qui disent qu'ils n'ont qu'une partie des papiers et que si-elle-pouvait-donner-les-pièces-manquantes-por-favor. Sans déconner quoi.

Merci CBL pour ton retour! Perso je songe aussi, ma boite étant une multi-nationale j'aurais pas de mal a me faire "muter" la-bas. Si je bouge ça serait pour que ma femme y trouve un travail, espérant qu'un Doctorat avec de nombreuses publications scientifiques soit un peu mieux reconnu qu'en France... (Pôle emploi :love:)

Un petite question sur la vie sociale, est-ce que tu as réussi a te faire des amis américains? Plusieurs collègues m'ont dit que c'était pas facile. Quand j'y suis allé et que j'ai sympathisé avec des locaux, on est sortis prendre un verre tout le monde était rentré pour 19h30.

Très intéressant comme article.
J'adore ce type de papier :)

Ce que m'inspire ce papier :

Le vertueux a écrit :
Je me demande comment ça se passe pour les animaux domestiques, s'il y a une quarantaine pour les chats ça va remettre en question le voyage.

Feed vient de partir un peu plus haut (canada) et il m'a confirmé qu'il n'y avait pas de quarantaine. Ca c'est pour le Canada. Vu qu'aux états-unis ont te demande Facebook, peut être qu'il y a une quarantaine si l'animal en question n'a pas de compte Twitter.

Merci pour les informations. Cela dit, à titre personnel, je ne me vois pas quitter la France, sauf en cas de graves problèmes dans mon pays (en gros une guerre ou quelque chose y ressemblant). Je participe cependant au tirage au sort pour la carte verte chaque année. J'ai accessoirement un beau-frère qui développe un médicament contre la DMLA sèche à Boston, et il est en passe de le vendre pour une montagne de billets verts.

fennec a écrit :
espérant qu'un Doctorat avec de nombreuses publications scientifiques soit un peu mieux reconnu qu'en France... (Pôle emploi :love:)

Ça doit dépendre des spécialités. Dans mon équipe de programmeurs de drivers il y avait un docteur en physique nucléaire, un docteur en biologie moléculaire et un docteur en mécanique aéronautique (et quelques docteurs en informatique). Verre plein : ils sont docteurs et ils ont du travail :). Verre vide : ils ont trouvé un boulot de programmeur (hors de leur spécialité) que moi sans doctorat je peux faire. Bien entendu chacun avait ses propres raisons (pas vouloir bosser dans l'armement, supportait pas le milieu de la recherche, Immigré. etc).

Le doctorat donne un avantage à l'immigration puisque pas besoin de justifier sa plus value économique pour obtenir une carte verte.

fennec a écrit :
Un petite question sur la vie sociale, est-ce que tu as réussi a te faire des amis américains? Plusieurs collègues m'ont dit que c'était pas facile. Quand j'y suis allé et que j'ai sympathisé avec des locaux, on est sortis prendre un verre tout le monde était rentré pour 19h30.

Dans la Silicon Valley c'est perdu d'avance, il n'y a que des étrangers :). Non, en vrai, il y a quelques américains (et énormément d'asian-american) mais mes collègues étaient pour la plupart nés en dehors des US.

Sinon barrières : l'âge (plus difficile de se faire des amis en arrivant après l'université), les différences culturelles (pas aussi forte que dans certains pays mais ça demande une adaptation et une volonté d'être plus flexible et/ou de se forcer à s'immerger). Décider de participer à des groupes culturels/associations en dehors du boulot est certainement un plus.

De mon côté, on est trop asociaux pour se faire des amis :). Donc mon cas n'est certainement pas caractéristique.

mOrbide a écrit :
Intéressant, merci d'avoir partagé ton expérience. Je trouve personnellement que ça a l'air horrible, et tout ça pour se retrouver là bas... Un peu comme JiHeM, plus que la culture murikaine, je serais curieux de savoir ce qui t'a motivé à te lancer là dedans (mais c'est probablement indiscret)

J'ai toujours eu envie de passer quelques années soit à LA soit à Tokyo.
Je bossais pour Total Immersion en France et ils m'ont proposé de me muter dans la branche américaine. J'ai accepté direct et rapidement j'ai compris que je me plaisais beaucoup ici :)

fennec a écrit :
Un petite question sur la vie sociale, est-ce que tu as réussi a te faire des amis américains? Plusieurs collègues m'ont dit que c'était pas facile. Quand j'y suis allé et que j'ai sympathisé avec des locaux, on est sortis prendre un verre tout le monde était rentré pour 19h30.

Tous mes amis sont américains, généralement par le boulot. Il faut dire que je bosse dans une boite assez jeune où tout le monde aime bien piccoler. Je ferais un autre papier sur la vie de tous les jours mais au niveau des amis c'est parfois assez étrange surtout à LA. Quand on va quelque part, ils sont rarement à l'heure et ont souvent plusieurs soirées de prévu le même jour. Ils sont assez indécis. Il ne faut pas trop s'offusquer et simplement prendre les rênes.

Crusing a écrit :
Bein déjà t'apprends à faire de la vraie bouffe, parce que des carbo, des vraies, c'est avec de la pancetta. o/

Ensuite tu crois qu'aux US ils tuent le cochon et jettent le lard à la poubelle en fait?

Ahahahah.

Le cliché de la malbouffe aux states, ça me fait toujours rire.
Quand ma mère y vivait, elle faisait de la bonne bouffe comme en France. La viande rouge y est même meilleure.

Bon sinon bosser aux US, pourquoi pas, mais franchement depuis un moment ça me fait de moins en moins rêver, entre Trump/Alt Right d'un côté et la PC culture/SJW de l'autre no thanks.

Intéressant pour les groupes/assos.

CBL sacrée différence entre Tokyo et LA!! Aussi bien je me vois bien aux US (SFO) mais le Japon ca doit être un sacré choc. Marrant pour les horaires! J'attends ton papier sur le vie de tous les jours avec curiosité.

Merci pour ta réponse ;)

Segma a écrit :
Sympa à lire, ce que j'en retiens c'est qu'aux US aussi ils aiment la paperasse. Comme à chaque fois que je lie ou regarde un truc qui parle de démarches administratives et formulaires, ça m'a rappelé la maison qui rend fou dans Les 12 travaux d'Astérix, même si ça semble être moins la galère qu'en France (le fait d'être souvent assisté par un avocat qui se fade tous les trucs chiants devant aider pas mal).

Leur papier préféré reste celui-la à la lecture de l'article ...

CBL a écrit :

Tous mes amis sont américains, généralement par le boulot. Il faut dire que je bosse dans une boite assez jeune où tout le monde aime bien piccoler. Je ferais un autre papier sur la vie de tous les jours mais au niveau des amis c'est parfois assez étrange surtout à LA. Quand on va quelque part, ils sont rarement à l'heure et ont souvent plusieurs soirées de prévu le même jour. Ils sont assez indécis. Il ne faut pas trop s'offusquer et simplement prendre les rênes.

C'est très très anglo-saxon ça. J'ai eu la même expérience au Royaume-Uni. Est-ce qu'ils te font aussi le coup de paraître ultra-chauds pour faire des trucs pour au final n'être qu'un lapin de plus, ou encore d'être super-enthousiastes dans leurs messages/SMS alors qu'en fait pas du tout ? Au début je croyais qu'ils étaient juste des faux-culs mais avec le temps j'ai compris que c'est comme ça qu'ils fonctionnent. Pour le coup je préfère la méthode française.

Je crois que c'est pareil partout. J'avais eu le même problème en France. Les gens (un assez grand nombre) n'aiment pas dire non ou apparaître désagréables. Quand t'es à l'école c'est souvent plus facile de savoir avec qui tu vas passer du temps (tes camarades de classe). Mais dans la vie réelle il faut faire le tri et/ou lire entre les lignes. Tu ne vas pas forcément avoir un "non" d'emblée mais plutôt une absence d'engagement.

(alors oui il y a des différences d'expressions américaines/françaises. Même si au sein d'une même culture ce n'est pas non plus uniforme. Il y a des gens qui vont te jeter des "great/fantastic/terrific" pour un rien, en France un "pas mal" est considéré comme un gros succès. D'un autre côté, j'ai côtoyé de nombreux américains qui vont plutôt éviter l'emphase ou faire du second degré, ironie et litote comme une seconde nature.).

Oui les français n'aiment pas dire non non plus mais les british étaient surpruissant, du genre "can't wait xoxo !!!" pour au final pas être là, y'a tout un monde d'exagération.

hohun a écrit :
C'est très très anglo-saxon ça. J'ai eu la même expérience au Royaume-Uni. Est-ce qu'ils te font aussi le coup de paraître ultra-chauds pour faire des trucs pour au final n'être qu'un lapin de plus, ou encore d'être super-enthousiastes dans leurs messages/SMS alors qu'en fait pas du tout ? Au début je croyais qu'ils étaient juste des faux-culs mais avec le temps j'ai compris que c'est comme ça qu'ils fonctionnent. Pour le coup je préfère la méthode française.

C'est plutôt l'inverse en fait. Quand il y a une invitation Facebook ou autre, pas grand monde ne répond mais tout le monde se pointe. Le terme consacré est "flaky". La plupart des resto n'accepte pas de réservation car c'est trop compliqué à gérer.

Depuis que je suis aux US je ne me souviens pas de la dernière fois qu'on m'a posé un lapin. Absence de réponse ou des "amis" qui ne te contactent jamais si tu ne les contactes pas en premier oui. Mais de ce point de vue là je ne peux pas les blâmer parce que pour des raisons personnelles on n'est pas du tout outgoing.

Par contre j'en ai subi un paquet en France. (comme je ne peux pas faire de comparaison d'égal à égal, difficile d'en déterminer la raison, c'est peut-être lié à la nature des relations, qu'on soit plus sélectif ou simplement avec l'âge on agit tous différemment).