Tout portait à croire que la province du Québec allait progressivement abandonner le crédit d'impôts accordé aux entreprises du secteur du jeu vidéo : le gouvernement libéral avait donné un coup de rabot en juin en le ramenant à 30%, et semblait plus enclin à mener une politique d'investissement ciblée, par exemple en devenant actionnaire d'Hibernum Creations.

Surprise lors de la présentation du budget cette semaine : le crédit d'impôts va non seulement reprendre son niveau initial de 37.5%, mais le gouvernement va également créer le fameux fond d'investissement réservé aux entreprises de jeu vidéo. Il investira ainsi dans des projets choisis par ses soins pour favoriser la création de propriétés intellectuelles québécoises, dans la limite de 35% du coût total. En coulisse, l'industrie doit arroser sa poutine de champagne.

Le budget prévoit cependant l'instauration d'un garde-fou : le crédit d'impôt est désormais plafonné à 37 500$ (ce qui correspond à un salaire de 100 000$ annuel); sachant que 20% du staff pourront être exemptés de ce plafond. Sachant que le salaire moyen du secteur est de 67 000$, autant dire que le plafond en question risque de rester théorique.

Lire la suite sur le site : Le crédit d'impôts québecois repart à la hausse.

Tu peux expliquer le lien entre le plafond du crédit et les salaires ? Je suis pas certain d'avoir saisi le rapport.

C'est pourtant simple, derka durb!

Mougli > Tout simplement parce qu'il s'agit d'un crédit d'impots sur les salaires : pour un mec payé 100 000 CAD, sa boite reçoit 37 500 en crédit d'impôt (donc le salarié ne coûte que 62 500 CAD).

Je me demande si ça s'est joué sous forme de bonne grosse menace de foutre le camp (même si de gros poissons comme Ubi ou Wawa en étaient temporairement exemptés) ou bien d'une plus classique corruption (qui est davantage dans les habitudes des élus de là-bas).

Niko> OK, merci.

Ils sont surtout compris qu'une partie non négligeable de leur immigration et de leurs emplois viennent du jeu-vidéo . Visiblement, ils peuvent plus se passer de cet attrait, au moins avant de nombreuses années.