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ARTICLE

Utopiales 2015

Frostis Advance par Frostis Advance,  email  @FrostisAdvance
 
La fin du mois d’octobre a été marquée par la Paris Games Week 2015, la sixième et très bruyante édition de ce salon exclusivement focalisé sur le jeu vidéo. Au même moment se sont déroulées les Utopiales, Festival International de Science-Fiction de Nantes, la quinzième et très intéressante édition de ce salon focalisé sur le monde de la prospective, les technologies nouvelles et l’imaginaire, avec comme thématique principale cette année, les Réalité(s). Devinez où nous étions ?

Pourquoi Factor y était ?

Avant d'entrer dans le vif du sujet, il est toujours bon d’éclaircir un peu la question de notre présence (enfin, juste la mienne) à ce salon. Déjà parce qu’en tant que Nantais, je privilégie les salons de proximité, mais aussi et surtout parce que le jeu vidéo et la science-fiction ont toujours été de très bons amis. Que ce soit les débuts avec Space Invaders ou dernièrement avec Fallout 4 et Halo 5 :Guardians, mais aussi en passant par StarCraft, Mass Effect, Metroid, Half Life, Deus Ex ou encore BioShock pour ne citer qu’eux, ce duo a toujours très bien fonctionné. De plus, il est toujours plus intéressant de ressortir d’un festival en ayant appris des choses, plutôt qu’avec la voix cassée à gueuler « PLAY-STA-TION » pour gagner un pauvre t-shirt.

Utopiales, Festival International de Science-Fiction

Du 29 octobre au 2 novembre 2015, il était donc encore une fois question de faire découvrir au plus grand nombre et de manière très qualitative, le merveilleux monde des sciences, qu’elles relèvent de la fiction ou non. Tout y passe, que ce soit la littérature, les sciences appliquées, le cinéma, la BD, le jeu vidéo ou encore le jeu de rôle.

Se déroulant sur 5 jours, dont un pour les scolaires, les Utopiales offrent une programmation très variée, accueillant de nombreux invités internationaux se retrouvant dans 110 conférences type tables-rondes, mais aussi une douzaine d’expositions dont une magnifique de Manchu (Ulysse 31 et Il était une fois l’Espace), plus de 50 films et documentaires à voir ou à découvrir dans trois salles de cinéma dont une de plus de 800 places, un pôle jeux de rôle immense, un autre dédié aux jeux vidéo, une programmation jeunesse, un concours de cosplay, une expo LEGO, mais aussi l’une des plus grandes librairie éphémère au monde proposant plus de 20 000 ouvrages de SF, fantastique et fantasy, etc… avec comme fil conducteur le thème des Réalités, décliné en quatre grands axes : Qu’est-ce que la réalité ? / Réalités augmentées / Psycho-réalités / Réalités alternatives.

Dirigées d’une main de maître par son très sympathique président, l'astrophysicien Roland Lehoucq, et son délégué artistique Ugo Bellagamba, cette année encore les Utopiales ont été un succès. Oh, ne vous attendez pas à des chiffres un peu pipeautés, avec des centaines de milliers de personnes. Non, par contre et selon les organisateurs, cette édition 2016 a battu des records avec 65 000 places vendues, soit une augmentation de 17% par rapport à l’an passé, et surtout une croissance tranquille depuis l’année 2006 et ses 38 000 entrées.

La partie jeux vidéo

Certes, ce n’est pas la partie la plus grande de ce festival (à peine 200m² tout au plus), mais elle y tient une place assez importante, avec un pôle totalement dédié, quelques conférences et même une Game Jam. Malheureusement, je ne pourrai pas trop parler de cette dernière partie, puisqu’elle s’est déroulée du 16 au 18 octobre. Un peu dommage, même si les jeux étaient en démo pour la durée du festival.
 

Il était toujours intéressant de voir que l’Oculus Rift et le Leap Motion étaient présents et en libre accès (moyennant une petite attente de quelques minutes) pour le public.

Pas de folies malgré tout, puisque seules les traditionnelles démos de roller coaster Helix the Next Level et d'Epic Citadel étaient dispo pour l’Occulus Rift en version 1. Mais la présence de l’objet était tout de même agréable. Quant au Leap Motion, l’école Epitech Nantes y présentait seulement deux petites démos un peu foireuses, dans lesquelles il fallait bouger des cubes, des sphères, etc... 

Evidemment, il y avait aussi du lourd, avec notamment l’excellent Drifting Lands du studio Nantais Alkemi Games. Cet hybride, mélangeant hack’n slash et shoot'em up se fait attendre, et pour cause, il est en développement depuis déjà quelques années. Mais le studio sait prendre son temps afin de peaufiner son projet, et une fois le pad en main pour tester quelques niveaux, la sentence tombe : c’est vraiment du très bon. Il lui manque encore quelques éléments propres au hack’n slash, comme le loot d’objets qui arrivera en version finale. Par contre, les développeurs ont pris soin de placer un set par défaut pour notre vaisseau lors du festival, histoire de partir à l’aventure avec un minimum d’équipement (un soin, un dash, un bouclier). Ce qui a été présenté est déjà de très haute volée et le titre a déjà bien avancé par rapport à l’an dernier (souvenez-vous, Nicaulas était à l’IGP3). D’ailleurs, il est très probable qu’on revienne sur Drifting Lands et le parcours de son studio dans un prochain article. 



Aussi, un certain 2Dark, du petit studio Gloomywood, était présent en démo. Très bonne surprise, puisque le titre de Frederick Raynal et Yael Barroz (Alone in the Dark, Little Big Adventure, etc.), Thierry Platon and Sophie-Anne Bled (Ranx, Tiny Token Empires) n’en est qu’à la première année de son développement. Toute l’équipe du studio n’était malheureusement pas présente et seul Thierry Platon a pu venir pour une table ronde. Bref, ce survival horror un peu old school dans son graphisme nous donnera la possibilité de secourir des enfants séquestrés par des serials killers dans des niveaux plongés dans l’obscurité.



Pour l’instant et pour le peu que j’en ai testé, cela semble très prometteur, ne serait-ce que par l’ambiance globale qui fout les miquettes mais pas trop. Par contre, impossible de se faire une idée de l'agencement des niveaux ou des différentes mécaniques de jeu, puisque la très courte démo n'est là qu'à titre d'exemple. A voir donc quand le jeu sera totalement terminé, ce qui est prévu pour l’année 2016. En attendant, la version bêta est dispo sur le site officiel, contre 20 euros. Evidemment, celle-ci donnera droit au jeu complet quand il sera terminé. 

Enfin, on pouvait aussi découvrir Californium produit par DaarJeeling, Nova Production et ARTE, attendu pour l’année 2016, au travers de diverses illustrations, mais aussi via une démo. Par contre, si l'esthétique est carrément top, la démo m'a un peu refroidi. C'est lent, il ne s'y passe pas grand chose, mais au final, on termine en disant "ouais, on verra ce que ça va donner". 



Enfin, le grand invité jeu vidéo n’était autre qu’Alain Damasio, un habitué des Utopiales. Nous le connaissons pour avoir écrit le scénario et l’univers du jeu d’action-aventure Remember Me, développé par Dontnod Entertainment, studio qu’il a co-fondé. Mais c’est aussi un écrivain de grand talent, ayant publié La Zone du Dehors, un roman d’anticipation politique sur les sociétés de contrôle, qui a par ailleurs remporté le prix Européen Utopiales en 2007. Son second essai se nomme La Horde du Contrevent, qui est lui aussi un énorme succès. Actuellement, il travaille sur son prochain roman, Les Furtifs, mais aussi sur un projet transmédia SF, appelé Fusion.

Mais au final, est-ce que c'est cool ? La réponse est oui ! Même si la partie jeu vidéo n’est pas très grande et mérite d’être bien plus développée, avec notamment plus d’invités, les Utopiales sont tout à fait le type de salon que le fan de SF et de jeu vidéo ne doit pas louper. On passe son temps en table ronde, on fait une pause en allant s'acheter des livres, on découvre un max de choses et c'est aussi le lieu idéal pour se poser au bar de Mme Spock, boire une bière avec des amis et parler SF. Alors oui, définitivement oui !
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