Connexion
Pour récupérer votre compte, veuillez saisir votre adresse email. Vous allez recevoir un email contenant une adresse pour récupérer votre compte.
Inscription
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation du site et de nous vendre votre âme pour un euro symbolique. Amusez vous, mais pliez vous à la charte.

Un Rédacteur Factornews vous demande :

ARTICLE

[Unplugged] Les Colons de Catane

javierulf par javierulf,  email  @javierulf
 
Tous les spécialistes le disent, passer 24h/24 devant un écran est moyennement bon pour le teint. Mais ce serait dommage de devenir productifs en arrêtant de jouer pour autant, pour vous aider à mettre ce temps à profit, Factor propose sa chronique Unplugged. On y cause jeux de plateaux, de cartes, et autres machins impossibles à télécharger sur Steam.

The Settlers of Catan. 1995. Année où le monde du jeu de société évolue pour de bon. Encore un coup des Allemands…
Ce jeu marqua un véritable tournant dans le monde « plateauludique », les joueurs n’ont alors plus à se contenter de Monopoly, La Bonne Paye et autres Cluedo pour se divertir. Les Colons de Catane en VF (plus récemment simplifié en Catane) est ce genre de jeu qui donne envie d’en savoir un peu plus sur le monde du jeu de société plus sérieux, plus hardcore, plus stratégique… C’est le gateway game idéal qu’on peut sortir sans peur de se faire traiter de gros nerd par ses amis ou sa famille lors de soirées, même si, soyons honnête, l’artwork de la boite n’est pas super aguichant. 



Basé sur des mécaniques simples : lancer de dés, récupération de ressources et placements de construction, il s’agit d’un jeu familial avec une légère dimension stratégique. C’est un peu une nouveauté à l’époque, la « stratégie en famille » (hors jeux de guerre type Risk ou Diplomacy). Vos placements d’habitations et de routes auront un impact sur le déroulement de la partie, réfléchissez bien avant de poser les premières brique de votre settlement sur l’île de Catan et ses populaires hexagones amovibles, rendant chaque partie complètement différentes.

Le jeu de base autorise 4 joueurs maximum. Le but est simple : atteindre 10 points de victoire et c’est gagné. Vous avez à votre disposition 3 types de construction : route (0 PV), colonie (1 PV), village (2 PV) et il y a 5 ressources utilisables dans le jeu : bois, brique, pierre, blé et mouton. Vous avez aussi accès à des cartes bonus si vous le désirez, moyennant ressources.
 
Le plateau de jeu est constitué de 37 hexagones mis en place de façon aléatoire, rendant chaque partie inédite. Le placement de vos constructions est décisif car son emplacement vous permettra de récupérer telle(s) ou telle(s) ressource(s). Car sur chaque hexagone, un jeton numéroté de 2 à 12 est placé. Lancez vos dés, additionnez les chiffres de ces 2 dés et tous les joueurs ayant une construction adjacente à l’hexagone portant le chiffre obtenu récupèrent une carte de la ressource de l’hexagone. (Sur la photo, si le 5 est formé par l’addition des 2 dés, le joueur marron récupère 1 ressource bois grâce à son settlement, et 2 grâce à son village). Le placement est donc primordial, rappelez-vous de vos cours de proba pour connaitre les chiffres qui ont le plus de chances d’être lancés (ou lisez la règle, elles sont indiquées). Vous avez malgré tout la possibilité d’échanger 4 cartes de la même ressource pour 1 d’une autre ressource contre « la banque ». 
Des ports vous proposent un rapport de 3 contre 1 et dans des ports spécialisés vous aurez un ratio très intéressant de 2 contre 1. Autant dire que si vous produisez du blé en grandes quantités, essayez de construire auprès du port blé, combo gagnant pour acheter d’autres ressources pas chères.

Aiguisez vos lames, les poignards seront de sortie et les coups devraient commencer dès le positionnement de vos premiers settlement, ces placements sont primordiaux.

Quid du 7 ? Le 7 est un bel enfoiré, puisque c’est le chiffre qui a la plus forte probabilité d’être lancé. Inutile de chercher, il n’y a pas de jetons 7.  Quand il est roulé, le voleur entre en action et l’auteur du lancer peut le poser sur un hexagone de son choix. Le voleur bloque la ressource sur laquelle il est installé, c’est-à-dire qu’aucune récupération de ressources n’est désormais possible sur cet hexagone tant que le voleur est présent.

Le 7 a pour autre particularité d’obliger les détenteurs de plus de 7 cartes de rendre la moitié de leur main, arrondie au supérieur. Autant dire qu’il ne faut pas perdre trop de temps pour investir et dépenser ses ressources.
Vous l’aurez compris, Catane est un jeu avec des règles simples, que vous saisirez en un seul tour de table. Certes, après avoir exploré  l’île des dizaines de fois, vous réaliserez que les ressources ne sont pas toutes équilibrées et vous entendrez fréquemment des « on n’en veut pas de tes moutons mec ! ». Pour contrer cela, vous aurez la possibilité de renouveler votre plaisir grâce aux nombreuses extensions disponibles toutes pensées par Klaus Teuber, dont une permettant de jouer jusqu’à 6 joueurs.

L’un des avantages de Catane est sa durée, qui ne dépasse que rarement l’heure. C’est certainement ce qui a participé au succès de ce jeu et qui en fait le gateway game idéal. Les novices ne sont pas effrayés à l’idée de se lancer dans une partie courte, alors que les faire s’assoir autour d’une partie d’un Twilight Imperium durant plus de 360 minutes (selon Boardgamegeek.com), situé dans un univers sci-fi et dans une boite de 30 kilos, c’est tout de suite moins sexy.

Si vous accrochez au genre, The Settlers of Catan vous donnera peut-être envie de tester d’autres jeux de stratégies, un peu moins familiaux et moins basés sur la chance. Certainement plus stratégiques, profonds et peut-être plus longs.
Bref, une fois que vous aurez apprécié et exploré The Settlers Of Catan, vous risquez de mettre le doigt dans l’engrenage, d’acquérir d’autres jeux, de regarder des reviews, de zieuter les occaz… Votre étagère risquera alors de ressembler à votre Bibliothèque Steam IRL après de longues soldes d’hiver. Pleine de jeux tous aussi bons les uns que les autres, mais de ceux-là, on en reparlera plus tard… 
 
Rechercher sur Factornews