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Un Rédacteur Factornews vous demande :

ARTICLE

[Indécouverte] Ziggurat

Marc par Marc,  email
 
Le roguelike est un genre qui est souvent mis à l’honneur par les productions indés ces dernières années. Un second souffle qui nous offre régulièrement des titres de qualité. Les FPS passent eux aussi régulièrement sur le grill des studios indépendants. Alors, pourquoi ne pas mixer les deux ? C’est-ce qu’ont fait des jeux comme Tower of Guns et Paranautical Activity, qui ont rencontré un certain succès auprès des joueurs. C’est plus précisément de ce premier que Ziggurat s’inspire et reprend le concept.
 

Examen de fin d’année

Jolis artkworks animés à l’appui, l’écran d’introduction nous présente le pitch : vous êtes un jeune apprenti sorcier en train de faire ses classes. Vous étudiez au sein de la plus prestigieuse académie de magie, celle des frères Daedolon. Basée dans la citadelle de Greyhorn, cette caste de mages surpuissants est dévouée à la protection de l’humanité face aux hordes maléfiques.

Comme toute bonne formation académique, vous aurez le droit à l’examen de passage obligatoire afin de devenir un véritable membre de la confrérie. Cette épreuve consiste à survivre aux épreuves du Ziggurat, sorte de tour où est bien évidemment enfermée toute la lie des neuf cercles de l'enfer. Si vous vous en sortez vivant, vous deviendrez alors un frère Daedolon, en somme une validation des acquis façon hardcore. Vous me direz, c’est bien plus efficace qu’une session de partiels du premier semestre pour écrémer une promotion d’étudiants.

Straff for your life  

Trêve de scénario, le titre du studio ibérique reprend les principes de Tower of Guns. Mix entre FPS et roguelike, le jeu prend la forme d’un dungeon-crawler sous stéroïdes. Le gameplay s’incarne sous la forme d’un jeu de tir à la première personne nerveux reprenant les codes des FPS fin 90’s. On pense bien évidemment à Quake III Arena et Unreal Tournament mais aussi aux canons d'antan que sont Hexen et consorts. Des déplacements très rapides, glissés, offrant une précision à toute épreuve dans les tirs et le placement de son personnage : bienvenue au royaume du straffing. Straffer il vous faudra, afin d’éviter tout le bric-à-brac qu’on s’obstine à vous envoyer sur la tronche. Vous vous rendrez vite compte que tous ces projectiles tiennent aussi bien du vide-grenier du dimanche après-midi que du spectacle son et lumière. La partie roguelike se contente, elle, des classiques : permadeath, acquisitions de perks et événements aléatoires.

Le Ziggurat prend la forme d’une tour de 5 étages régie par la génération procédurale. Chacun de ces derniers est composé de plusieurs pièces générées aléatoirement (agencement, items et bestiaire). Ainsi, quand vous rentrez dans la plupart d’entre elles, les portes se claquent derrière vous et il faudra venir à bout de la vague d’ennemis locaux pour en sortir. Les autres salles sont constituées de pièges, de divers bonus à récupérer, de mini-jeux type plateforme, etc... Pour terminer le niveau, il vous faudra trouver une clef vous permettant de faire apparaître le boss de l’étage (dans une pièce spécifique) puis de passer au niveau suivant. Pour faire le ménage dans chaque étage, vous aurez bien évidemment accès à divers équipements.



L’apprenti peut trimballer 4 types d’armes dans sa besace, qu’il pourra récupérer au cours de ses pérégrinations. Chaque arme possède plusieurs déclinaisons avec leurs effets respectifs et utilise une des trois ressources magiques spécifiques en guise de munitions (mana, bâton et alchimie). La baguette magique fait quant à elle office d’arme de base à la ressource infinie. Les monstres que vous allez combattre vous gratifieront à leur mort de cristaux de ressources/munitions, de potions de soins, d’argent et de cristaux de savoir. En ramassant ces derniers, vous obtiendrez un montant d’expérience équivalent à la dangerosité du monstre abattu. Qui dit expérience, dit bien évidemment gain de niveau. Ainsi à chaque level-up, il sera possible de choisir parmi deux cartes/perks afin d’améliorer les statistiques de votre personnage pour la partie. Plus de vie, de mana, d’armure, bonus divers et variés mais aussi des paris qui peuvent avoir de lourdes conséquences en cas d’échec.

Risky business

Dans le Ziggurat rien n’est gratuit, certains perks vous proposeront d’échanger une partie de votre vie contre du mana par exemple. D’autres vont encore plus loin, à l’image des sanctuaires qui ponctuent les niveaux, qui vous proposeront des deals risqués. Des marchés du genre : faites une offrande de vos précieux PV’s en échange d’une récompense aléatoire qui peut tout aussi bien être un bon gros malus. Ces paris peuvent donc vite se transformer en marché de dupes. Des amulettes puissantes mais rares, s’utilisant comme des trinkets, sont également dénichables et vous octroieront un boost de vitesse, des soins instantanés ou encore divers stuns. Côté bestiaire, la confrérie des mages n’a pas chômé pour faire rentrer dans sa tour un bon paquet de joyeuseries diverses et variées. Vous y affronterez les classiques du genre : squelettes, gobelins, chevaliers, ogres etc...

Question exotisme vous trouverez en vrac : des flamants roses sauteurs (manifestement obsédés par votre jugulaire) mais également des carottes psychotiques kamikazes et des champignons démoniaques, tenant plus du psylo que du bolet. Il y a largement de quoi faire, d’autant plus que mis à part la chair à canon, beaucoup d’ennemis possèdent deux, voire trois sorts d’attaque. On apprend vite à redouter certaines combinaisons de monstres. De plus, la construction des salles est aussi dangereuse que les monstres qu’elles abritent. S’il est relativement aisé de faire face à une vague de monstres dans une pièce gigantesque, il sera en revanche beaucoup plus létal et sportif de se retrouver dans une petite chambre exiguë.

Bandit manchot

À chaque fin de partie, vous serez récompensé en cartes. Ces dernières vous permettront de débloquer de nouveaux perks à chaque gain de niveau mais aussi des nouvelles armes et amulettes qui deviendront accessibles à la prochaine partie.  Pour l’instant il y a de quoi faire puisqu’une bonne grosse centaine de cartes sont présentes en jeu. Des personnages sont également déblocables à travers diverses tâches spécifiques à accomplir. Pour vos premières parties, vous n’aurez accès qu’à Argo. Non, il ne sera pas question de libération d’otages dans une ambassade US en Iran. Onze autres personnages sont à débloquer à la sueur de votre front. Chacun possède ses caractéristiques : plus de vie/mana, plus habile avec certains types de magies ou d’armes, permettant de varier agréablement le gameplay déjà bien versatile en fonction des perks et armes utilisés au cours des parties.

Pour le petit côté Gros Bill qui sommeille en chacun de nous, un classement par difficulté est disponible. Il vous permettra de vous la mesurer gentiment avec tous les autres joueurs. Côté développement, Ziggurat est arrivé sur Steam par un plébiscite sur Green Light. Débarqué en early acces le 14 août dernier, le titre est très régulièrement mis à jour. Pour cause, nous en sommes aujourd’hui à la 15e update en presque 2 mois. Déployées à un rythme régulier à raison d’une par semaine, elles sont également plutôt conséquentes. Ajouts de monstres, items, armes, perks, salles etc... Le moins que l’on puisse dire, c’est que le studio espagnol ne chôme pas et la copie est d’ores et déjà léchée. Cependant sur l'autel des regrets, on pourrait déplorer l'absence d'un mode coop. D'autant plus dommage que le titre s'y prêterait parfaitement, cela risque d'entacher la rejouabilité sur le long terme. Toutefois les développeurs se montrent ouverts sur le sujet. De leur avis, ils pourraient se pencher sur la question mais cela impliquerait forcément de repenser certains aspects du game design.

Parlons technique, une question qui fâche souvent dans le monde de l’indé. Le jeu est parfaitement fluide, souffre rarement de micro-ralentissements et, surprise, est quasiment exempt de bugs (ce qui est assez rare pour être souligné). Cerise sur le gâteau, il est également possible de régler le FOV dans les options, ce qui est loin d’être un luxe dans ce type de jeu. Côté direction artistique, on retrouve un style cartoonesque à mi-chemin entre Orcs Must Die et Torchlight. Très coloré et chatoyant, le jeu est loin de décoller la rétine mais a le mérite d’offrir un univers cohérent et agréable à observer. Un trailer de lancement récemment publié vient attester que le titre semble relativement proche de sa version release.








 
Cocktail frénétique d’action intense, Ziggurat remet le skill (le fameux) à l’honneur et ravira tous les amateurs de challenges. Si vous aimez serrer les fesses et êtes prêt à braver quelques sueurs froides, vous y découvrirez un jeu chiadé, fun, addictif et riche en contenu. Une bonne pioche en somme, d’autant plus que son early acces est disponible au prix relativement honnête de 11,99 euros.
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